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EDF étudie un partenariat nucléaire avec le russe Rosatom

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  • EDF étudie un partenariat nucléaire avec le russe Rosatom

    THIBAUT MADELIN, Les Echos[ 09/03/10 ]

    Les deux groupes envisagent de créer une alliance pour proposer ensemble des nouveaux réacteurs à des pays tiers. Henri Proglio et Sergueï Kirienko ont évoqué le sujet hier, en marge de la Conférence sur l'accès au nucléaire civil.

    Alors que les relations entre EDF et Areva sont particulièrement tendues, l'électricien tricolore veut explorer des pistes de coopération avec Rosatom, le grand concurrent russe du groupe présidé par Anne Lauvergeon. « L'idée est de transformer la collaboration existante entre EDF et Rosatom en une coopération stratégique dans un contexte international », déclare Sergueï Novikov, directeur de la communication de Rosatom. Chez EDF, on préfère parler de collaboration élargie. Le but est de créer une alliance pour proposer ensemble des nouveaux réacteurs à des pays tiers, c'est-à-dire hors de leur propre marché domestique. Ils travailleraient notamment sur la base du réacteur russe VVER, rival direct de l'EPR.

    Henri Proglio, le nouveau patron d'EDF, a parlé du sujet hier avec son homologue russe Sergueï Kirienko, en marge de la Conférence internationale sur l'accès au nucléaire civil. Des discussions plus approfondies vont maintenant commencer. Henri Proglio a déjà signé un accord avec Gazprom pour participer au gazoduc South Stream. François Roussely, l'ancien président d'EDF à qui Nicolas Sarkozy a confié une mission sur l'avenir de la filière nucléaire, est lui aussi très attaché à développer une coopération dans ce domaine avec la Russie.

    De son côté, Rosatom a annoncé il y a un an une alliance avec l'allemand Siemens, avec lequel il souhaite détrôner Areva. Avant de se lancer avec le géant russe, le producteur allemand de turbines avait essayé de se renforcer dans la coentreprise de réacteurs qu'il gère avec Areva. Mais l'Etat français n'avait pas accédé à ses demandes. Aujourd'hui, les deux entreprises négocient leur divorce.

    Participant hier à la conférence organisée par la France et l'Agence internationale de l'énergie atomique, Anne Lauvergeon a toutefois donné l'impression d'être ouverte à des partenariats, y compris avec Rosatom. « L'avenir du nucléaire passe par les partenariats », a-t-elle déclaré lors d'une table ronde à laquelle elle participait au côté de Sergueï Kirienko. Outre les partenariats avec les Etats, les sociétés civiles ou les clients, elle a insisté sur ceux avec ses « concurrents » : « Parce que si nous voulons aller plus vite, plus loin », cela a du sens de le faire ensemble.
    Grandes manoeuvres

    Les relations entre la France et la Russie sont déjà fortes dans l'atome civil. Rosatom fournit à EDF des services d'enrichissement, au grand dam d'Areva, qui aimerait exploiter encore deux ans son usine d'enrichissement Eurodif pour le compte de l'électricien public. Par ailleurs, EDF étudie des projets de développement communs en Russie et dans d'autres pays avec Inter RAO, un producteur russe d'électricité contrôlé à 60 % par Rosatom. L'électricien tricolore achète également des combustibles à son partenaire russe, avec lequel il négocie par ailleurs une participation dans un projet minier d'uranium.
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    Ces grandes manoeuvres interviennent alors que la concurrence s'organise pour profiter de la renaissance attendue de l'atome civil. Fin décembre, la Corée du Sud a remporté à la surprise générale un contrat de 20 milliards de dollars aux Emirats arabes unis à la barbe de la France et du duo GE-Hitachi. « Aujourd'hui, le marché ne choisit que sur le critère du prix », a regretté hier Nicolas Sarkozy. Le président a du coup proposé qu'un organe indépendant, sous l'égide de l'AIEA, « classe les réacteurs proposés sur le marché selon le critère de sûreté ».
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    C’est la seule solution qui leur reste, et encore, vu les blocages diplomatiques qu’a la France avec la majorité des pays candidats à accueillir des projets nucléaires.


    Sans cela, la France ne pourra pas décrocher aucun contrat ni au moyen orient ni en Afrique du nord.
    .


    Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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