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Rupture de réactifs à l’Institut Pasteur d'Algérie

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  • Rupture de réactifs à l’Institut Pasteur d'Algérie

    Les ruptures de réactifs se suivent et se ressemblent à l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA). Une situation qui porte constamment préjudice aux malades.

    Il faut savoir que les réactifs sont nécessaires pour tous les examens de laboratoire lorsqu’il s’agit d’une maladie virale.

    Or, les fréquentes pénuries de réactifs à l’IPA pèsent lourdement sur les patients qui ne peuvent pas entamer leur traitement tant qu’ils n’ont pas effectué leurs analyses.

    La situation est d’autant plus grave pour les malades atteints d’hépatite virale. L’association SOS hépatite Algérie, par la voix de son président Abdelhamid Bouallag, dénonce la rupture de réactifs qui pénalise les malades, obligés de faire leurs examens biologiques pour entamer le traitement. En fait, estime le président de SOS hépatite Algérie, «le problème des réactifs a toujours existé». Il met en cause «la mauvaise volonté des responsables du ministère de la Santé qui gèrent mal le dossier». M. Bouallag cite «l’absence de prévisions fiables qui fait qu’il y a épuisement des stocks de ces produits essentiels et leur non-renouvellement». «En fait, explique-t-il, les responsables de la santé ne savent pas faire des prévisions correctes et ignorent même le nombre de patients qui nécessitent ce genre d’examens spécifiques.»

    Les nombreux ministres qui se sont succédé à la tête du ministère de la Santé n’ont pas pu résoudre ce sempiternel problème de mauvaise gestion. Le budget est disponible, mais la bonne gestion fait défaut, ce qui explique ces dysfonctionnements répétitifs qui se répercutent à chaque fois sur les malades.

    A tel point que ces pénuries de médicaments et de réactifs sont devenues un problème national.

    S’agissant de la rupture de réactifs à l’IPA, cette situation est due, affirment nos sources, «à une mauvaise gestion de ce dossier par le chef du service virologie qui n’a pas fait de prévisions et n’a pas signalé à temps le problème».
    C’est la première fois que l’IPA, qui gère les réactifs depuis plusieurs années, connaît pareille situation. «Des perturbations ont certes, été enregistrées dans la gestion de l’ IPA mais jamais de ruptures totale comme c’est le cas actuellement», note-t-on.
    Les appels lancés à l’adresse du ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Saïd Barkat, ne semblent pas trouver d’écho.

    Le dénouement de cette situation n’est apparemment pas pour demain en raison, expliquent nos sources, «des dispositions de la loi de finances complémentaire 2009, notamment de la fameuse mesure du crédit documentaire qui limite l’importation des produits pharmaceutiques».

    Actuellement, la liste d’attente des malades ayant besoin de réactifs s’allonge. Ils attendent le fameux sésame pour commencer leur traitement.
    D’autant que cette situation a des répercussions dramatiques sur leur état de santé.

    En effet, faute de détection de cette pathologie de façon précoce, le malade peut mourir. Or, le virus ne peut être détecté que grâce à un examen de laboratoire, d’où le recours aux réactifs.

    Les hépatites virales A, B et C sont un problème de santé publique qui peut entraîner un important taux de mortalité en Algérie. L’hépatite C est la forme la plus redoutable de la maladie. Elle devient chronique lorsque le virus reste dans l’organisme pendant plus de six mois.

    C’est surtout le risque de la transmission de l’hépatite à d’autres personnes qui fait craindre le pire. «Le risque est surtout celui de la transmission du virus à d’autres personnes». On parle d’hépatite chronique active lorsque le virus continue à détruire le foie par son activité. Le risque est alors l’évolution vers la cirrhose du foie. Les tests sanguins permettent de réduire considérablement le risque transfusionnel et de suivre les effets du traitement.

  • #2
    Des pathologies risquent de s’aggraver faute de ce produit

    L’absence de réactifs, une autre menace sur la santé publique en Algérie


    Le problème est récurrent en Algérie et en même temps très grave. Continuellement les vaccins, les réactifs font souvent l’objet de perturbations ou souffrent d’une pénurie qui met en danger des vies humaines. Cette question est évoquée en permanence, sans pour autant trouver une issue à ce jour.

    La situation de rupture que connaît l’Institut Pasteur dont relève la gestion des réactifs met les malades et le milieu hospitalier dans le désarroi, sachant qu’il n’existe pas d’alternative à ce genre de produit, seul en mesure de détecter certaines pathologies.

    Il est clair que le service de virologie de l’Institut Pasteur n’a pas vu le stock s’épuiser et n’a pas reconstitué celui de cet élément indispensable à différentes analyses et aux diagnostics, notamment pour le sida et les hépatites.

    Des maladies qui peuvent évoluer et s’aggraver faute d’être détectées à temps pour être immédiatement prises en charge et soignées. De plus en plus nombreux, les malades atteints d’hépatites craignent pour leur vie et en appellent aux pouvoirs publics pour trouver un remède à cette situation. Leur état peut empirer, il suffit qu’on continue de les ignorer en faisant l’impasse sur ce problème.

    En l’absence de réactifs, le virus de la grippe A ne peut être détecté, le sida peut ronger des corps, des pathologies peuvent rester en souffrance.


    Il y a lieu des’interroger sur la légèreté dont il a été fait preuve dans la gestion de ce consommable, une gestion qui ne manquera pas d’avoir des répercussions négatives sur la santé publique.

    aute d’une intendance bien réfléchie au niveau des services concernés de l’Institut Pasteur qui est, du reste, souvent confronté à des pénuries de produits, les hôpitaux et les diverses structures de santé installés à travers le pays ne peuvent faire les analyses et le diagnostic des différentes maladies nécessitant l’usage de réactifs.

    Au niveau des laboratoires et dans le milieu médical, on attend désespérément et on dénonce, tout en sachant que la maladie n’attend pas.

    D’autant plus que le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière tarde à réagir dans le sens du règlement de ce problème. Le réapprovisionnement en réactifs risque de tarder si les pouvoirs publics se complaisent encore dans leur silence et n’y mettent pas fin en recourant à une solution propre à ce cas.

    Des vies sont en jeu.

    Par la Tribune

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