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Un peu avant le début du spectacle, qui fut donné lundi dernier au centre culturel français, le ton a été donné avec un avertissement placardé à l’extérieur comme à l’intérieur de la salle.
«L’organisateur de la présente manifestation décline toute responsabilité quant à la teneur des propos de la conférence, à laquelle vous allez assister.», pouvait-on lire sur les affiches.
Avec un ton inimitable et une présentation perfectible, Pierre Fourny, sinologue, poète et metteur en scène, nous entraîne au bout d’une théorie délirante qu’il a inventée et présentée à maintes reprises dans différents spectacles: «la poésie à 2 mi-mots».
Usant d’une logique, qui au tout début de la présentation, paraissait indéchiffrable pour les spectateurs, ce talentueux artiste poète tentera de nous dévoiler un certain nombre de mystères concernant sa théorie.
En effet, après quelques faux repères historiques, inventés pour le besoin du spectacle, notre artiste poète passera à la pratique pour démontrer sa théorie.
D’un trait horizontal, il coupera les lettres des mots proposés et les couplera à d’autres moitiés de lettres. Le mot, une fois coupé en deux, peut donner lieu à un nombre indéfini de sens et une multitude de combinaisons.
C’est ainsi, par exemple, que le mi-mot de «clef» peut donner «ciel» ou encore, «nuage» - «orage», «total» - «fioul».
Pendant près d’une heure de temps, une étrange et soudaine impression s’empare du public: l’impossibilité de contrôler les mots, une fois coupé en deux et coupler à d’autres mi-mots.
«Le contenu du mot (une fois coupé en deux horizontalement) n’est plus maîtrisable...», nous dira-t-il au cours de ce spectacle avant d’ajouter: «On est dans un système où la langue, elle-même, propose ses combinaisons.»
Pierre Fourny nous expliquera, par la suite, que ceci n’est possible qu’à l’aide de quelques outils informatiques et de ce qu’il appelle «la police coupable».
Une police dont le graphique spécifique est introuvable sur la liste des polices disponibles dans le logiciel Word de l’ordinateur.
Il est à noter également, que même si l’imagination joue un très grand rôle dans ce procédé, prétendument scientifique, un micro-ordinateur et un logiciel Alis sont indispensables pour effectuer les découpages et les différentes combinaisons entre mi-mots.
Ce logiciel capture les lettres, les coupe horizontalement et les combine avec d’autres mi-mots. «Ce n’est pas de la littérature mais du spectacle» aura insisté l’artiste.
La langue coupée en 2 est le premier spectacle organisé par le Centre culturel français d’Alger dans le cadre du Printemps des poètes.
Le prochain aura lieu le jeudi 25 mars avec Cobayland, une bande de slameurs algériens et Ahamada Smis, un slameur marseillais d’origine comorienne.
Par l'Expression
«L’organisateur de la présente manifestation décline toute responsabilité quant à la teneur des propos de la conférence, à laquelle vous allez assister.», pouvait-on lire sur les affiches.
Avec un ton inimitable et une présentation perfectible, Pierre Fourny, sinologue, poète et metteur en scène, nous entraîne au bout d’une théorie délirante qu’il a inventée et présentée à maintes reprises dans différents spectacles: «la poésie à 2 mi-mots».
Usant d’une logique, qui au tout début de la présentation, paraissait indéchiffrable pour les spectateurs, ce talentueux artiste poète tentera de nous dévoiler un certain nombre de mystères concernant sa théorie.
En effet, après quelques faux repères historiques, inventés pour le besoin du spectacle, notre artiste poète passera à la pratique pour démontrer sa théorie.
D’un trait horizontal, il coupera les lettres des mots proposés et les couplera à d’autres moitiés de lettres. Le mot, une fois coupé en deux, peut donner lieu à un nombre indéfini de sens et une multitude de combinaisons.
C’est ainsi, par exemple, que le mi-mot de «clef» peut donner «ciel» ou encore, «nuage» - «orage», «total» - «fioul».
Pendant près d’une heure de temps, une étrange et soudaine impression s’empare du public: l’impossibilité de contrôler les mots, une fois coupé en deux et coupler à d’autres mi-mots.
«Le contenu du mot (une fois coupé en deux horizontalement) n’est plus maîtrisable...», nous dira-t-il au cours de ce spectacle avant d’ajouter: «On est dans un système où la langue, elle-même, propose ses combinaisons.»
Pierre Fourny nous expliquera, par la suite, que ceci n’est possible qu’à l’aide de quelques outils informatiques et de ce qu’il appelle «la police coupable».
Une police dont le graphique spécifique est introuvable sur la liste des polices disponibles dans le logiciel Word de l’ordinateur.
Il est à noter également, que même si l’imagination joue un très grand rôle dans ce procédé, prétendument scientifique, un micro-ordinateur et un logiciel Alis sont indispensables pour effectuer les découpages et les différentes combinaisons entre mi-mots.
Ce logiciel capture les lettres, les coupe horizontalement et les combine avec d’autres mi-mots. «Ce n’est pas de la littérature mais du spectacle» aura insisté l’artiste.
La langue coupée en 2 est le premier spectacle organisé par le Centre culturel français d’Alger dans le cadre du Printemps des poètes.
Le prochain aura lieu le jeudi 25 mars avec Cobayland, une bande de slameurs algériens et Ahamada Smis, un slameur marseillais d’origine comorienne.
Par l'Expression