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Maladies du rein : Un fléau insidieux

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  • Maladies du rein : Un fléau insidieux

    Des spécialités parlent des maladies du rein : Un fléau insidieux

    Le nombre des dialysés en Algérie avoisine les 13.200 dont 1000 sont transplantés et suivis médicalement. Ce chiffre qui a été donné hier à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du rein ne représente, selon un néphrologue, que la partie immergée de l’iceberg.

    Et pour cause, 7 millions d’Algériens sont hypertendus et 1,2 million sont diabétiques. Alors les spécialistes ont mis en exergue l’importance de la prévention et la sensibilisation du grand public au dépistage.
    Depuis 2006, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les sociétés internationales de néphrologie ont décidé d’une journée dédiée au rein. En 2009, ce sont 124 pays qui ont commémoré la journée du rein en collaboration avec les sociétés savantes, les organismes publics pour sensibiliser le grand public.
    Cette année, « cette célébration concernera le diagnostic précoce ou la prévention car arriver à la dialyse signifie un échec pour les néphrologues », a affirmé le Pr Farid Haddoum, chef de service de néphrologie au CHU Nefissa Hamoud (ex-Parnet) et président de la société de néphrologie dialyse et transplantation. Pour lui, il s’agit de savoir comment les généralistes, les biologistes, les pharmaciens, les cardiologues, les diabétologues et les autres spécialistes devraient aider les néphrologues au diagnostic des maladies rénales puisque les personnes qui développent cette pathologie sont les diabétiques, hypertendues, âgées, ou obèses.
    Durant cette journée, les professeurs des différentes spécialités ont tenté d’identifier les maladies qui attaquent les reins, les groupes à risque, l’apport des laboratoires d’analyses et les moyens pharmacologiques qui permettent de stopper ou ralentir la dialyse. La première ébauche de cette stratégie est venue du Pr Mustapha Benmansour, de la faculté de Tlemcen. « Le dépistage est vu sous un aspect triangulaire (primaire, tertiaire et secondaire). Il y a le dépistage qui doit se faire au niveau des écoles, des universités et au cours du service national ».
    LE DÉPISTAGE SYSTÉMATIQUE
    « Chez nous, ce dépistage est difficile à faire auprès de la population d’où la nécessité de le faire par les médecins généralistes grâce à des bandelettes et des analyses sanguines », a rappelé le Pr Benmansour en précisant qu’au niveau secondaire, le diabétique et l’hypertendu doivent être surveillés pour que les reins ne soient pas touchés. Un autre professeur a expliqué qu’il faut « capter les malades qui présentent une infection urinaire et procéder à des explorations et une cystographie ».
    Abondant dans le même sens, le Pr Berrah, chef de service de médecine interne au CHU de Bab El-Oued, a rappelé que 7 millions d’adultes sont hypertendus dont 30% ont eu une atteinte rénale alors que d’autres personnes, dont le taux est estimé à 30% ignorent leur hypertension.
    Pour ce spécialiste, il faut chercher ces personnes sur les lieux de travail, dans les universités afin de les prendre en charge. «Malheureusement, nous n’avons pas cette culture à mesurer la tension artérielle de temps en temps», a-t-il fait remarquer.
    Le Pr Khalfa, spécialiste en diabétologie, a fait savoir que le drame du diabète réside dans le fait qu’il est la première cause de la cécité, de l’amputation, de la mortalité cardiovasculaire et de l’insuffisance rénale. Il évalue le nombre des diabétiques entre 8 et 10% des adultes âgés de plus de 30 ans soit 1,2 million de personnes dont 500 mille ignorent leur maladie. «Il y a des actions à faire comme le dépistage avant que le cas ne se complique», estime-t-il.
    Horizons
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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