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Fin de la grève dans l'Education nationale en Algérie

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  • Fin de la grève dans l'Education nationale en Algérie

    Le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (CNAPEST) en Algérie a enfin décidé de cesser son mouvement de grève, qu’il observe depuis le 24 février dernier.

    Les cours reprennent officiellement aujourd’hui dans tous les établissements en Algérie une décision prise hier matin, aux environs de 3 heures, à l’issue d’une longue réunion du conseil national qui avait commencé la veille, aux environs de 10 heures.

    «Le débat était très serré… Il y avait de nombreux mécontents», a affirmé Nouar Larbi, le président du syndicat, interrogé sur les retards accusés dans la prise de cette décision, somme toute attendue par tous les observateurs, après la décision de l’UNPEF (Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation) de reprendre les cours, dimanche dernier.

    Le CNAPEST s’est retrouvé seul sur le terrain de la contestation et les menaces du ministre Boubekeur Benbouzid de procéder à des radiations des enseignants grévistes des effectifs de la fonction publique, en application d’une décision de justice qui a déclaré la grève illégale, n’est pas pour encourager les manifestants à aller au bout de leur action protestataire. «Les menaces du ministre sont très sérieuses», constatent des citoyens qui affirment ne rien comprendre à cette grève.

    Aussi, côté parents d’élèves, la colère semble être à son paroxysme.

    Tous s’inquiètent pour leurs enfants qui avaient, déjà, raté trois semaines de cours durant le premier trimestre et qu’ils rattrapent d’ailleurs très difficilement. «C’est trop pour nos enfants», se plaignent certains d’entre eux.

    Selon le représentant du CNAPEST, 86 enseignants ont voté pour la reprise, 47 pour la poursuite de la grève et les autres se sont abstenus. Ainsi, la décision n’a pas été facile à prendre. «Les enseignants qui étaient contre la reprise des cours étaient très fâchés. Même après le vote, ils ne voulaient pas reconnaître la décision du groupe. Nous ferons de notre mieux pour les convaincre de la sagesse de notre décision», rapporte Nouar Larbi, qui soutient qu’il ne s’agit-là que d’une suspension de la grève et non de son arrêt définitif. «Nous avons opté pour la reprise des cours, en réservant le droit de recourir à nouveau au débrayage s’il n’y a pas une réelle prise en charge de toutes nos revendications (salaires, œuvres sociales et médecine du travail).

    Interrogé sur le rattrapage des cours, le syndicaliste répond que «c’est au ministre de prendre les mesures nécessaires», en montrant «la disponibilité des enseignants à discuter du programme de rattrapage». Le président du CNAPEST prévient toutefois que si le ministre procède à des retraits de salaires des journées de grève, «les enseignants ne donneront pas de cours de rattrapage. Ce seront des heures supplémentaires et nous demanderons donc à être payés en conséquent».

    La balle est désormais dans le camp du ministère de l’Education nationale, appelé à agir de façon à satisfaire toutes les parties : élèves, parents d’élèves et enseignants en Algérie.

    Par La Tribune
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