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Triple peine pour Najlae, 19 ans, battue et expulsée

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  • Triple peine pour Najlae, 19 ans, battue et expulsée

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    Violence et barbarie que vient de subir Najlae, une jeune fille marocaine de 19 ans, qui de victime est brusquement devenue coupable aux yeux de la loi française .
    Une première fois, Najlae a été , à 14 ans, victime d'un père qui voulait la forcer a accepter le mariage qu'il avait arrangé. Elle avait alors fuit le Maroc, son pays, pour se réfugier en France, chez son frère qui y était installé.
    Hélas pour elle, ce frère , qui est décrit par une amie de Najlaé comme étant "Violent par habitude" n'a pas supporté que sa sœur s'émancipe. Et parce qu'il a trouvé "un mégot de cigarette dans sa chambre", il s'est emparé "d'un manche d’aspirateur et d'un fer à lisser pour la frapper". Il a du frapper longtemps et fort car Najlae a bénéficié de 8 jours d’incapacité de travail .
    Najlae aurait pu, une fois de plus, laisser les choses telles quelles et ne pas se décider à aller porter plainte contre son tortionnaire récidiviste. Mais non, elle a courageusement choisi, 2 jours après les violences subies, de se rendre à la gendarmerie de Château-Renard, dans le Loiret, pour déposer une plainte contre son frère.
    Elle espérait probablement être enfin protégée.
    Mal lui en a pris. Un gendarme qui contrôle son identité, prévient la préfecture de son statut d’irrégulière et la place immédiatement en garde-à-vue.
    Voilà, c'est ainsi que , par la conjonction de la brutalité d'un frère et du zèle d'un gendarme et d'un préfet, cette jeune femme s'est retrouvée sous le coup d'une mesure d'expulsion et a été reconduite samedi au Maroc, pays où elle sera jugée comme "coupable d'avoir fui son pays".
    Voilà comment en France, dans la réalité, de nos jours, une femme victime de violences se retrouve punie. Et, dans le Loiret, ce qui s'est passé avec Najlae n'est pas un cas unique. En quelques mois, quatre femmes battues ont été menacées d'expulsion ou expulsées.
    Comme le signale Dominique Tripet, du Collectif Orléanais des Droits des Femmes: "l'ignoble expulsion de Najlae, jeune femme en détresse, démontre la nature de plus en plus sordide d'un gouvernement qui bafoue allégremement les droits humains et les valeurs républicaines."

    Le conseiller général communiste du Loiret, Michel Ricoud est, lui aussi, indigné par cette expulsion : "L'expulsion de Najlaé est absolument abominable. Mais dans quel monde vivons-nous? Voilà une jeune femme de 19 ans qui, pour échapper à un mariagé forcé, est arrivé en France. Battue par son frère, le "soutien" apporté par la Préfecture et la gendarmerieà Najlaé a été l'expulsion vers le Maroc! C'est une honte"..

    Peut-être est-il temps que Nicolas Sarkozy se souvienne de sa promesse, faite lors du discours à la Maison de la Mutualité à Paris, le 6 avril 2007 "Chaque fois qu’une femme sera martyrisée dans le monde, cette femme devra être reconnue comme citoyenne française et la France sera à ses côtés." Nul n'aurait immaginé ce jour là que c'était pour les expulser !

    Quant à la secrétaire d'État à la famille,Nadine Morano, qui déclarait , mardi dernier, que l'État devait être intraitable envers ceux qui font violence aux femmes, j'aimerais savoir si elle incluait l'État français et plus particulièrement ses préfets..


    liberation
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

  • #2
    Mais qu'est ce qu'ils ont dans la tête les Maghrébins?
    Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

    Commentaire


    • #3
      oui j'ai entendu ça ce matin ....
      ça m'a mise en colère ...

      quelle injustice !
      quelle hypocrisie de ce pays qui se dit défendre les femmes !!

      heureusement que c'est dévoilé AU grand jour.

      Commentaire


      • #4
        La suite...

        Désintox






        Société 09/03/2010 à 00h00

        Expulsion de Najlae Lhimer : Morano arrange l’histoire

        DESINTOX

        Quelques heures avant que Nicolas Sarkozy ne plaide pour un retour de la jeune marocaine expulsée, la secrétaire d'Etat en charge de la famille justifiait sa reconduite à la frontière avec force mauvaise foi
        12 réactions

        Par MOURAD GUICHARD Orléans, de notre correspondant

        «[Najlae Lhimer] a déclaré dans la République du Centre, le 25 février, qu’elle était plus en sécurité dans son pays. A l’entendre, elle est plus en sécurité là où elle se trouve avec sa famille.»
        Nadine Morano secrétaire d’Etat à la Famille, hier su rRTL

        INTOX
        Nicolas Sarkozy a annoncé, hier devant plusieurs associations du collectif Lutte contre les violences faites aux femmes - grande cause nationale 2010, le retour possible, «si elle le souhaite», de Najlae Lhimer. Cette jeune lycéenne sans papier de 19 ans, battue par son frère, avait été expulsée vers le Maroc après être venue demander assistance à la gendarmerie de Montargis dans le Loiret (Lire Libéorléans). Visiblement, le Président n’a pas cru bon de prévenir ses troupes. Le matin même sur RTL, Nadine Morano, secrétaire d’Etat chargée de la Famille, tâchait de justifier son expulsion. Au prix de plusieurs contrevérités.
        DESINTOX
        Sur RTL, Nadine Morano a dressé le portrait d’une jeune femme «en situation irrégulière»,«n’ayant ni activité ni formation», et dont «l’ensemble de la famille se trouve au Maroc». Conclusion pleine de compassion : «C’est peut-être pas non plus la meilleure des situations.» Sauf que le tableau gagne à être complété. La jeune femme, qui dit avoir fui le Maroc à 15 ans pour échapper à un mariage forcé, compte - en plus du frère chez qui elle vivait - une sœur et un autre frère sur le sol français. Lesquels étaient présents lors des manifestations de soutien après son expulsion. Quant au fait qu’elle n’ait «ni activité ni formation», les témoignages et certificats produits par le Réseau éducation sans frontières (RESF) indiquent que la jeune femme scolarisée à Olivet (Loiret) est passée par plusieurs étapes de formation, dont celles dispensées par la mission locale de Montargis, où l’on garde le souvenir d’une fille «assidue». Tout comme à la médiathèque de Montargis où Najlae assurait du bénévolat «pour ne pas rester inactive».
        De manière tout aussi affirmative, Morano ajoute que Najlae, juste avant d’être expulsée, «a vu un médecin» - ce que réfutent les associations qui l’ont accompagnée à la gendarmerie - et que «rien ne s’opposait à son retour au pays». Battue deux jours auparavant, Najlae s’était pourtant vu délivrer une interruption temporaire de travail de huit jours. Mais l’argument massue, Morano le met dans la bouche de la jeune fille. «Elle a déclaré dans la République du Centre qu’elle était plus en sécurité dans son pays», assure la secrétaire d’Etat qui répète : «A l’entendre, elle est plus en sécurité là où elle se trouve avec sa famille.» Morano a dû lire vite. Dans l’interview, Najlae, qui est accompagnée au Maroc de militants de RESF, dit se sentir à la fois «protégée et pas vraiment en sécurité car (sa)famille n’est pas loin». Ce qui diffère quelque peu de l'interprétation de Morano... Hier, apprenant son possible retour en France, Najlae Lhimer disait à Libération : «Je n’ai même pas les mots pour dire combien je suis heureuse.»

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