Un poème de Darwish que j'apprécie tout particulièrement.
لا أعرف الشخص الغريب
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لا أعرف الشخص الغريب
لا أعرف الشخصَ الغريبَ ولا مآثرهُ
رأيتُ جِنازةً فمشيت خلف النعش،
مثل الآخرين مطأطئ الرأس احتراماً. لم
أجد سبباً لأسأل: مَنْ هُو الشخصُ الغريبُ؟
وأين عاش، وكيف مات فإن أسباب
الوفاة كثيرةٌ من بينها وجع الحياة
سألتُ نفسي: هل يرانا أم يرى
عَدَماً ويأسفُ للنهاية؟ كنت أعلم أنه
لن يفتح النَّعشَ المُغَطَّى بالبنفسج كي
يُودِّعَنا ويشكرنا ويهمسَ بالحقيقة
( ما الحقيقة؟)
رُبَّما هُوَ مثلنا في هذه
الساعات يطوي ظلَّهُ. لكنَّهُ هُوَ وحده
الشخصُ الذي لم يَبْكِ في هذا الصباح،
ولم يَرَ الموت المحلِّقَ فوقنا كالصقر
فاًحياء هم أَبناءُ عَمِّ الموت، والموتى
نيام هادئون وهادئون وهادئون ولم
أَجد سبباً لأسأل: من هو الشخص
الغريب وما اسمه؟ لا برق
يلمع في اسمه والسائرون وراءه
عشرون شخصاً ما عداي ( أنا سواي)
وتُهْتُ في قلبي على باب الكنيسة:
ربما هو كاتبٌ أو عاملٌ أو لاجئٌ
أو سارقٌ، أو قاتلٌ ... لا فرق،
فالموتى سواسِيَةٌ أمام الموت .. لا يتكلمون
وربما لا يحلمون .
وقد تكون جنازةُ الشخصِ الغريب جنازتي
لكنَّ أَمراً ما إلهياً يُؤَجِّلُها
لأسبابٍ عديدةْ
من بينها: خطأ كبير في القصيدة
رأيتُ جِنازةً فمشيت خلف النعش،
مثل الآخرين مطأطئ الرأس احتراماً. لم
أجد سبباً لأسأل: مَنْ هُو الشخصُ الغريبُ؟
وأين عاش، وكيف مات فإن أسباب
الوفاة كثيرةٌ من بينها وجع الحياة
سألتُ نفسي: هل يرانا أم يرى
عَدَماً ويأسفُ للنهاية؟ كنت أعلم أنه
لن يفتح النَّعشَ المُغَطَّى بالبنفسج كي
يُودِّعَنا ويشكرنا ويهمسَ بالحقيقة
( ما الحقيقة؟)
رُبَّما هُوَ مثلنا في هذه
الساعات يطوي ظلَّهُ. لكنَّهُ هُوَ وحده
الشخصُ الذي لم يَبْكِ في هذا الصباح،
ولم يَرَ الموت المحلِّقَ فوقنا كالصقر
فاًحياء هم أَبناءُ عَمِّ الموت، والموتى
نيام هادئون وهادئون وهادئون ولم
أَجد سبباً لأسأل: من هو الشخص
الغريب وما اسمه؟ لا برق
يلمع في اسمه والسائرون وراءه
عشرون شخصاً ما عداي ( أنا سواي)
وتُهْتُ في قلبي على باب الكنيسة:
ربما هو كاتبٌ أو عاملٌ أو لاجئٌ
أو سارقٌ، أو قاتلٌ ... لا فرق،
فالموتى سواسِيَةٌ أمام الموت .. لا يتكلمون
وربما لا يحلمون .
وقد تكون جنازةُ الشخصِ الغريب جنازتي
لكنَّ أَمراً ما إلهياً يُؤَجِّلُها
لأسبابٍ عديدةْ
من بينها: خطأ كبير في القصيدة
Je ne connais pas cet inconnu
Je ne connais pas cet inconnu
ni ses bonnes actions…
J’ai croisé un enterrement et j’ai marché
derrière le cercueil,
comme les autres, dodelinant de la tête
en signe de respect.
Je n’avais pas de raison de demander :
Qui est cet inconnu ?
Où a-t-il vécu, de quoi est-il mort ?
(Les causes des décès sont multiples dont celle de la douleur de vivre.)
Je me suis demandé : Nous voit-il ? Voit-il plutôt
un néant et regrette-t-il l’épilogue ? Je savais
qu’il ne soulèverait pas le couvercle du cercueil
recouvert de lilas
pour faire ses adieux, nous remercier
et nous souffler la vérité.
(Qu’est la vérité ?) Peut-être replie-t-il son ombre,
comme nous en ce moment. Mais il est le seul
à ne pas avoir pleuré ce matin,
ni vu la mort tournoyant au-dessus de nous
tel le faucon…
(Les vivants sont cousins germains de la mort
et les morts,
dormants paisibles et paisibles et paisibles.)
Je n’avais pas
de raison de demander : Qui est l’inconnu ?
Quel est son nom ?
(Pas d’éclair luisant dans son nom.)
Vingt personnes marchent derrière lui,
sans compter moi (moi et mon autre).
A la porte de l’église, je me suis égaré
dans mon cœur :
C’était peut-être un écrivain, un ouvrier,
un réfugié,
un voleur, un assassin… Quelle différence ?
Les morts sont égaux devant la mort… Muets
et peut-être ne rêvent-ils pas…
Et ces funérailles de l’inconnu pourraient être
les miennes,
mais un quelconque décret divin les remet
à plus tard
pour de multiples raisons
dont : un grave défaut dans le poème !
Mahmoud Darwish
Je ne connais pas cet inconnu
ni ses bonnes actions…
J’ai croisé un enterrement et j’ai marché
derrière le cercueil,
comme les autres, dodelinant de la tête
en signe de respect.
Je n’avais pas de raison de demander :
Qui est cet inconnu ?
Où a-t-il vécu, de quoi est-il mort ?
(Les causes des décès sont multiples dont celle de la douleur de vivre.)
Je me suis demandé : Nous voit-il ? Voit-il plutôt
un néant et regrette-t-il l’épilogue ? Je savais
qu’il ne soulèverait pas le couvercle du cercueil
recouvert de lilas
pour faire ses adieux, nous remercier
et nous souffler la vérité.
(Qu’est la vérité ?) Peut-être replie-t-il son ombre,
comme nous en ce moment. Mais il est le seul
à ne pas avoir pleuré ce matin,
ni vu la mort tournoyant au-dessus de nous
tel le faucon…
(Les vivants sont cousins germains de la mort
et les morts,
dormants paisibles et paisibles et paisibles.)
Je n’avais pas
de raison de demander : Qui est l’inconnu ?
Quel est son nom ?
(Pas d’éclair luisant dans son nom.)
Vingt personnes marchent derrière lui,
sans compter moi (moi et mon autre).
A la porte de l’église, je me suis égaré
dans mon cœur :
C’était peut-être un écrivain, un ouvrier,
un réfugié,
un voleur, un assassin… Quelle différence ?
Les morts sont égaux devant la mort… Muets
et peut-être ne rêvent-ils pas…
Et ces funérailles de l’inconnu pourraient être
les miennes,
mais un quelconque décret divin les remet
à plus tard
pour de multiples raisons
dont : un grave défaut dans le poème !
Mahmoud Darwish
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