Le Maroc, royaume des délocalisations françaises
Les sociétés françaises délocalisent en masse au Maroc. Faibles salaires, exonérations fiscales… les attraits sont nombreux. A Casablanca, un quartier d’affaires est dédié aux entreprises françaises.
BORIS CASSEL | 11.03.2010, 07h00
Pourtant dans le collimateur de l’Elysée et de Matignon, les délocalisations prennent de l’ampleur. Après la Chine ou le Brésil, le Maroc est la dernière destination à la mode. Crise aidant, les PME et les sociétés françaises du CAC 40 y affluent. Axa, BNP-Paribas, Bull, Atos Origin, Ubisoft, Bouygues Télécom… tous y sont installés ou y sous-traitent une partie de leurs activités.
« Le Maroc est la banlieue économique de la France », affirme Mohammed El’Ouahdoudi, président de l’Association des centres d’appels et des services informatiques offshore du Maroc.
Plus 15 % en un an
Pourquoi un tel succès ? Pour les candidats à la délocalisation, les avantages sont considérables. Smic horaire à moins d’un euro, semaine de 44 heures, faibles charges sociales, exonérations d’impôts… « Nous sommes 40 % moins chers qu’en France », explique Youssef Chraibi, président de l’Association marocaine de la relation client. Mais le Maroc n’est pas seulement une destination low-cost, sinon, estime Youssef Chraibi, « les entreprises iraient vers des pays encore moins chers comme Madagascar ou le Sénégal ».
Autre attrait du Maroc, les employés parlent français et sont souvent diplômés. Du coup, les délocalisations ne concernent pas que les centres d’appels téléphoniques. Elles accueillent aussi des services de haute technologie (maintenance informatique, développement de logiciels, etc.). Et les entreprises privées ne sont pas les seules à goûter aux charmes du Maroc, la RATP et la SNCF, pour le passe Navigo ou la carte Imagine R, s’y sont mises. Selon nos informations, des hôpitaux parisiens négocient le transfert d’une partie de leurs démarches administratives à Casablanca.
Erigées au rang de priorité par le gouvernement marocain, ces délocalisations ont fait un bond de 15 % l’an dernier. Elles ont généré sur place 35 000 emplois et le chiffre pourrait atteindre les 100 000 en 2015 ! Pour mesurer l’ampleur du phénomène, nos envoyés spéciaux sont allés à la découverte du quartier d’affaires ultramoderne de Casablanca où se concentrent les entreprises françaises délocalisées.
Le Parisien
Les sociétés françaises délocalisent en masse au Maroc. Faibles salaires, exonérations fiscales… les attraits sont nombreux. A Casablanca, un quartier d’affaires est dédié aux entreprises françaises.
BORIS CASSEL | 11.03.2010, 07h00
Pourtant dans le collimateur de l’Elysée et de Matignon, les délocalisations prennent de l’ampleur. Après la Chine ou le Brésil, le Maroc est la dernière destination à la mode. Crise aidant, les PME et les sociétés françaises du CAC 40 y affluent. Axa, BNP-Paribas, Bull, Atos Origin, Ubisoft, Bouygues Télécom… tous y sont installés ou y sous-traitent une partie de leurs activités.
« Le Maroc est la banlieue économique de la France », affirme Mohammed El’Ouahdoudi, président de l’Association des centres d’appels et des services informatiques offshore du Maroc.
Plus 15 % en un an
Pourquoi un tel succès ? Pour les candidats à la délocalisation, les avantages sont considérables. Smic horaire à moins d’un euro, semaine de 44 heures, faibles charges sociales, exonérations d’impôts… « Nous sommes 40 % moins chers qu’en France », explique Youssef Chraibi, président de l’Association marocaine de la relation client. Mais le Maroc n’est pas seulement une destination low-cost, sinon, estime Youssef Chraibi, « les entreprises iraient vers des pays encore moins chers comme Madagascar ou le Sénégal ».
Autre attrait du Maroc, les employés parlent français et sont souvent diplômés. Du coup, les délocalisations ne concernent pas que les centres d’appels téléphoniques. Elles accueillent aussi des services de haute technologie (maintenance informatique, développement de logiciels, etc.). Et les entreprises privées ne sont pas les seules à goûter aux charmes du Maroc, la RATP et la SNCF, pour le passe Navigo ou la carte Imagine R, s’y sont mises. Selon nos informations, des hôpitaux parisiens négocient le transfert d’une partie de leurs démarches administratives à Casablanca.
Erigées au rang de priorité par le gouvernement marocain, ces délocalisations ont fait un bond de 15 % l’an dernier. Elles ont généré sur place 35 000 emplois et le chiffre pourrait atteindre les 100 000 en 2015 ! Pour mesurer l’ampleur du phénomène, nos envoyés spéciaux sont allés à la découverte du quartier d’affaires ultramoderne de Casablanca où se concentrent les entreprises françaises délocalisées.
Le Parisien
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