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L’économie algérienne sous la loupe du FMI

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  • L’économie algérienne sous la loupe du FMI

    le Fonds Monétaire International (FMI) vient de publier un rapport mitigé sur l’économie algérienne (2 mars 2010). Le Fonds fait l’éloge de l’investissement public mais reproche en même temps aux autorités algériennes de ne pas assez diversifier l’économie du pays dans le sens d’une plus grande ouverture sur le privé.

    Des performances tirées par le PIP

    Le Fonds admet que l'Algérie a connu plusieurs années de fortes performances économiques tirées par les dépenses publiques (un taux de croissance moyen de 4 à 5% ces dix dernières années). Ces performances, le Fonds les explique par l’apport de deux facteurs : l’épargne considérable accumulée dans le Fonds de régulation des recettes (FRR) dédié au financement d’un vaste programme d'investissement public (PIP), la réduction des dettes publique et extérieure à de très bas niveaux et l’accroissement des réserves en devises, 146 milliards de dollars fin septembre 2009 (soit trois années d'importations).

    Selon, le FMI, en 2009, année de crise, l'Algérie a fait face au ralentissement de l'économie mondiale à partir d'une position relativement solide.

    Boostés par le PIP, trois postes se sont bien comportés au cours de cet exercice : les hydrocarbures qui ont cru de 9%, l’agriculture avec une « excellente récolte céréalière », les services et le bâtiment qui ont conforté leur croissance soutenue.

    Autres indicateurs de l’année : l'inflation a atteint 5,8% tandis que le déficit budgétaire est estimé à 8% du PIB du fait de la diminution des recettes pétrolières.

    Faiblesses de l’économie algérienne

    Au rayon des vulnérabilités, le rapport du FMI cite la dépendance des recettes pétrolières laquelle demeure le plus important défi à relever. Les experts du FMI relèvent qu’en dépit du récent redressement des cours du pétrole (mars 2010) et de l'amélioration des perspectives financières à moyen terme, l'économie reste trop tributaire des exportations d'hydrocarbures.

    Les autres vulnérabilités résident dans le chômage des jeunes qui reste relativement élevé, la lenteur des négociations commerciales régionales et multilatérales et une réglementation peu incitative à l'investissement direct étranger (IDE). Toutes ces faiblesses pourraient être mal perçues et « décourager les investisseurs étrangers d'ouvrir des filiales en Algérie, ce qui empêcherait un transfert de technologie dont le pays a tant besoin ».

    A signaler également au chapitre des faiblesses de cette économie la faible productivité des facteurs de production et l’environnement des affaires peu propice à l’investissement.

    Projections pour 2010

    Pour 2010, les perspectives restent favorables à court terme, mais à moyen terme elles seront sensibles aux cours futurs du pétrole. Le PIB hors hydrocarbures pourrait progresser de 5,5 % en 2010 et la production d'hydrocarbures devrait s'accroître du fait du redressement de l'économie mondiale, contribuant à une croissance globale qui devrait avoisiner 4,5 %.

    Les prescriptions du Fonds

    Le FMI recommande de contenir fermement les dépenses courantes, en particulier la masse salariale, afin de dégager une marge de manœuvre pour les coûts d'entretien additionnels liés aux nouvelles infrastructures.

    Il note que les progrès en cours dans la réforme de l'administration fiscale devraient permettre d'accroître les revenus budgétaires, à condition que la croissance des incitations fiscales soit contenue. Le FMI invite les autorités algériennes à accélérer la réforme du secteur financier pour en améliorer l'efficience. Concrètement, il suggère de clarifier le rôle des banques publiques, de relancer leur processus de privatisation, de renforcer leur gouvernance, de continuer à réduire les créances improductives et de lever l'interdiction des prêts à la consommation.


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