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La Chine et l'Inde à la porte du G8

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  • La Chine et l'Inde à la porte du G8

    La Chine et l'Inde à la porte du G8, Elles ont les caracteristiques requises...Mais leur adhésion peut-être pour longtemps encore.

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    PEKIN (AFP) - Fortes d'économies performantes et de plus d'un milliard d'habitants chacune, la Chine et l'Inde apparaissent comme des aspirantes crédibles au G8 mais leur adhésion au club des puissants n'est pas pour demain, estiment les analystes.

    La présidence du G8 par la Russie cette année a relancé le débat sur l'admission de la Chine et l'Inde dans le groupe qui réunit les sept pays les plus industrialisés dits du G7 (Etats-Unis, Canada, Japon, Grande-Bretagne, Italie, Allemagne, France) et la Russie.

    Un G8 au niveau des ministres des Finances, première réunion de la présidence russe de ce forum en 2006, aura lieu vendredi et samedi à Moscou.

    Pékin et Delhi, dont le rôle est aujourd'hui incontournable dans l'économie mondiale, assisteront samedi, comme à l'habitude, à un déjeuner de travail, consacré aux négociations commerciales à l'OMC. Mais pas à la séance de travail officielle du forum prévue ensuite.

    La ligne officielle de Pékin, reprise par les experts chinois, est que la Chine ne doit pas brûler les étapes.

    "L"heure n'est pas venue pour la Chine de rejoindre le G8", dit Niu Jun, chercheur en relations internationales à l'Université de Pékin.

    "D'abord, la Chine pense qu'elle est encore un pays en développement alors que le G8 est un regroupement de pays développés, deuxièmement, la position du G8 sur une éventuelle participation de la Chine n'est pas claire", ajoute cet expert.

    En dépit de cette réserve officielle, la position chinoise évolue, selon Jane Skanderup, une spécialiste de la politique et de l'économie asiatique au Centre des études stratégiques et internationales à Washington.

    L'une des raisons est que, plus que ses prédécesseurs, l'équipe autour du président Hu Jintao accorde davantage d'importance aux relations avec le monde industrialisé.

    "Je pense que la Chine aimerait faire partie du G8 mais elle prend en compte aussi les concessions qu'elle devrait alors faire", estime Jane Skanderup.

    "En fait, le G8 pourrait lier l'adhésion de la Chine à l'assouplissement de sa politique monétaire, la démocratisation ou la question du statut d'économie de marché", précise l'analyste.

    En attendant, la Chine cherche à diversifier ses actions au sein d'autres structures multilatérales où elle peut briller, souligne Ralph Cossa, directeur du Pacific Forum CSIS, un groupe de réflexion basé à Hawaï.

    L'exemple le plus évident est l'Organisation de Coopération de Shanghai. A côté de la Russie et de plusieurs républiques d'Asie Centrale, la Chine y joue un rôle de leader incontesté.

    "La Chine attache une grande importance à ces nouveaux forums où elle peut renforcer son profil diplomatique, notamment auprès de ses voisins, surtout quand elle est la plus grande de la classe", estime M. Cossa.

    La position de l'Inde par rapport au G8 semble moins ambiguë.

    "L'Inde accepterait d'être membre du G8 si elle y était invitée. Mais c'est au G8 de décider", déclare un responsable gouvernemental, sous couvert de l'anonymat.

    Au sein du gouvernement indien s'impose le sentiment que le poids pris par le pays devrait lui conférer une reconnaissance plus grande sur la scène internationale.

    "Le rôle de l'Inde s'affirme et quand vous êtes parmi les grands, vous devez être reconnus", estime ainsi R. L Chawla de l'Université Jawaharlal Nehru, qui admet toutefois que son pays est encore à classer parmi les "émergents".

    La balle semble donc dans le camp du G8. Mais, pour certains analystes, l'attitude récente de la Russie invite à la prudence.

    Le conflit énergétique avec l'Ukraine "a souligné les risques d'accueillir une démocratie et une économie immatures", affirme Jane Skanderup

    AP
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