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L’OAIC lance un S.O.S aux transformateurs céréaliers

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    L’OAIC lance un S.O.S aux transformateurs céréaliers : Le 1er juin, date butoir pour s’approvisionner en blé dur sur le marché national

    LE FINANCIER 13/03

    Synthèse : Hafida Benarmas

    Les opérations d’importations de blé dur entreprises par les transformateurs suite à la baisse actuelle des prix mondiaux de cette céréale, ont eu un impact négatif sur l’Office algérien interprofessionnel des céréales OAIC qui se retrouve avec un important stock, suite à la production nationale record de la campagne 2008-2009, de 24 millions de quintaux, dont 9 millions affectés à l’office. Pour se débarrasser d’un stock dont elle n’a pas les moyens de garder, l’OAIC a lancé un appel aux transformateurs qui l’ont boudé. Ne voyant pas venir ses clients, l’OAIC a durci le ton, fixant une date butoir pour leur approvisionnement, faute de quoi ils ne bénéficieront plus d’avantages accordés par l’office. Le directeur du commerce extérieur de l’Office algérien interprofessionnel des céréales OAIC, M. Hakim Chergui, a déclaré à cet effet : «à partir du 1er juin prochain, les transformateurs qui n’auront pas repris leurs approvisionnements en blé dur auprès de l’OAIC, n’y seront plus servis. En cas d’une nouvelle flambée des cours sur les marchés mondiaux, ils ne pourront plus bénéficier, au cas échéant, des prix subventionnés accordés par cet organisme de régulation». Il faut savoir que depuis 2009, les cours mondiaux de blé dur ont connu une baisse continue en s’établissant actuellement à 25 dollars le quintal contre un pic de 100 dollars/q en 2008, amenant les semouleries nationales à recourir aux importations. A cet effet, l’OAIC n’a pas manqué de subir un fort ralentissement de ses ventes, se traduisant par la constitution de stocks assez importants. Sur ce point, il relève également les gros frais générés par l’entretien de ces stocks quand ils ne sont pas écoulés régulièrement, auxquels vont s’ajouter les prochaines récoltes qui s’annoncent bonnes, exigeant la mobilisation d’autres moyens de stockage. Pour sauver l’OAIC, le ministre du Commerce, M. Hachemi Djaaboub, a appelé récemment les opérateurs de cesser les importations de blé dur et les transformateurs de s’approvisionner auprès de l’OAIC. Le ministre avait dit «qu’il s’agit d’un acte de civisme et de solidarité nationale». Il est à rappeler que la convention liant l’OAIC aux transformateurs oblige ces derniers à s’approvisionner mensuellement auprès de cet organisme à raison de 50% de leur capacité de trituration et ce, à un prix administré de 2.280 DA/q pour le blé dur et de 1.285 DA/q pour le blé tendre. Ce système de subvention permet de préserver le prix de cession au consommateur en blé dur entre 3.500 et 4.000 DA/q au maximum. Ce responsable fait savoir que l’office est en train de se rapprocher de tous les transformateurs pour les informer de ces dispositions et de les sensibiliser. «Nous ne les considérons pas comme de simples clients anonymes, ce sont avant tout des industriels qui font partie du tissu industriel agroalimentaire national. Ce sont des partenaires», a-t-il souligné. Il a précisé, à ce propos, «il est vrai que le marché est libre, mais cela ne peut justifier la perte de la souveraineté de notre économie au nom du libéralisme économique, citant en exemple les dispositifs protectionnistes mis en place par les grands pays à économie libérale au cours de la crise économique mondiale actuelle». Ce responsable a rappelé « lorsque les prix mondiaux des céréales avaient explosé en 2008, atteignant jusqu’à 1.000 dollars la tonne, le seul acteur qui a garanti la sécurité des approvisionnements du pays est l’OAIC qui a subventionné les prix au bénéfice des transformateurs et des consommateurs». M. Hakim Chergui a avancé également que «l’Algérie étant un des plus gros importateurs mondiaux de céréales, une baisse des importations de sa part contribuerait à tirer encore vers le bas les cours internationaux de cette matière». En 2009, l’Algérie a réduit de 80% ses importations de blé dur par rapport aux années 90 durant lesquelles elle importait à un rythme de 2 millions de tonnes annuellement (représentant 50 % des quantités exportables de blé dur dans le monde) contre 400.000 tonnes en 2009.
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