Les investisseurs français préfèrent-ils le Maroc à l’Algérie ? Alors les hommes d’affaires de l’Hexagone continuent de bouder notre pays – aucun projet important n’a été annoncé ces derniers mois-, ils sont nombreux à délocaliser leurs entreprises au Royaume de Mohamed VI.
Symbole de ce choix, le constructeur Renault qui a opté le Maroc pour implanter sa première usine africaine de production automobile pour un investissement de près de 1 milliard d’euros. Pour l’Algérie, le projet actuellement en discussion – Renault est hésitant- concerne une simple unité de montage pour un investissement de quelques millions d’euros. « Une usine de production est un vrai projet industriel qui fera travailler non seulement les employés de l’usine mais aussi une partie de l’économie locale grâce à la sous-traitance. Une unité de montage ne profitera qu’aux seuls travailleurs de l’usine. On importe tout de l’étranger et le savoir-faire local ne sera pas mis à contribution », explique un économiste.
Mais Renault n’est pas le seul groupe français à avoir choisi le Maroc pour fuir la pression des coûts en Europe. De nombreux grands groupes comme AXA, BNP Paribas, Bulls, Atos Origin, Ubisoft, Bouygues Télécom, Vivendi ou Bull investissent délocalisent chez notre voisin de l’ouest. Ces entreprises sont attirées notamment par un climat d’investissement jugé plus favorable, une main d’œuvre bon marché et bien formé, la proximité géographique et la langue.
« En assurance automobile, nous faisons face à 160 concurrents sur le marché français. Si nous voulons avoir des prix compétitifs, nous devons maîtriser nos coûts. Et le Maroc est un pays dans lequel les coûts de fonctionnement peuvent être 40% moins chers », a expliqué Eric Lemaire, le porte-parole du groupe AXA au quotidien français Le Parisien. L’assureur français a délocalisé une partie de ses activités dans la zone franche de Casablanca où 500 de ses salariés marocains travaillent pour la France. Ce chiffre devrait passer à 1.200 employés en 2012. En Algérie, Axa tente depuis quelques mois d’obtenir une dérogation à la loi dite « 51-49 » pour s’implanter. En vain.
Le groupe bancaire BNP Paribas profite également des coûts bas au Maroc pour y baser une partie de ses activités destinés à l’Europe. « Les activités à Casablanca sont des développements informatiques pour l’Europe, le Maghreb et l’Afrique sub-saharienne », a expliqué un responsable de cette banque. Autre exemple : Ubisoft, le géant français du jeu vidéo veut également profiter de cette aubaine, en s’installant dans la capitale économique marocaine, pour y dénicher notamment des compétences « rares ». Selon Ubifest, le Maroc « forme de bons ingénieurs ».
Au total, un millier d’entreprises françaises sont implantées au Maroc, contre 350 en Algérie. Elles y emploient 115000 personnes dont 35.000 dans des activités délocalisées au Maroc pour servir le marché français. Ce chiffre devrait tripler en 2015. Deux quartiers d’affaires ont vu le jour ces dernières années à Rabat et Casablanca où la majorité des sociétés offshore sont françaises.
Dans ces deux zones franches, les groupes français sont exonérés d’impôts sur les sociétés pendant cinq ans. Leurs employés bénéficient d’un plafond sur le revenu de 20% contre 38% pour les autres citoyens marocains. Autre avantage : le gouvernement marocain rembourse la formation de chaque nouvel employé jusqu’à hauteur de 5800 euros. Des avantages qui viennent s’ajouter aux bonnes relations politiques entre Paris et Rabat. La dette extérieure marocaine est en grande partie garantie par l’Etat français qui multiplie aussi les actions de lobbying auprès de ses partenaires européens en faveur du Maroc.
Ali Idir
TSA
Symbole de ce choix, le constructeur Renault qui a opté le Maroc pour implanter sa première usine africaine de production automobile pour un investissement de près de 1 milliard d’euros. Pour l’Algérie, le projet actuellement en discussion – Renault est hésitant- concerne une simple unité de montage pour un investissement de quelques millions d’euros. « Une usine de production est un vrai projet industriel qui fera travailler non seulement les employés de l’usine mais aussi une partie de l’économie locale grâce à la sous-traitance. Une unité de montage ne profitera qu’aux seuls travailleurs de l’usine. On importe tout de l’étranger et le savoir-faire local ne sera pas mis à contribution », explique un économiste.
Mais Renault n’est pas le seul groupe français à avoir choisi le Maroc pour fuir la pression des coûts en Europe. De nombreux grands groupes comme AXA, BNP Paribas, Bulls, Atos Origin, Ubisoft, Bouygues Télécom, Vivendi ou Bull investissent délocalisent chez notre voisin de l’ouest. Ces entreprises sont attirées notamment par un climat d’investissement jugé plus favorable, une main d’œuvre bon marché et bien formé, la proximité géographique et la langue.
« En assurance automobile, nous faisons face à 160 concurrents sur le marché français. Si nous voulons avoir des prix compétitifs, nous devons maîtriser nos coûts. Et le Maroc est un pays dans lequel les coûts de fonctionnement peuvent être 40% moins chers », a expliqué Eric Lemaire, le porte-parole du groupe AXA au quotidien français Le Parisien. L’assureur français a délocalisé une partie de ses activités dans la zone franche de Casablanca où 500 de ses salariés marocains travaillent pour la France. Ce chiffre devrait passer à 1.200 employés en 2012. En Algérie, Axa tente depuis quelques mois d’obtenir une dérogation à la loi dite « 51-49 » pour s’implanter. En vain.
Le groupe bancaire BNP Paribas profite également des coûts bas au Maroc pour y baser une partie de ses activités destinés à l’Europe. « Les activités à Casablanca sont des développements informatiques pour l’Europe, le Maghreb et l’Afrique sub-saharienne », a expliqué un responsable de cette banque. Autre exemple : Ubisoft, le géant français du jeu vidéo veut également profiter de cette aubaine, en s’installant dans la capitale économique marocaine, pour y dénicher notamment des compétences « rares ». Selon Ubifest, le Maroc « forme de bons ingénieurs ».
Au total, un millier d’entreprises françaises sont implantées au Maroc, contre 350 en Algérie. Elles y emploient 115000 personnes dont 35.000 dans des activités délocalisées au Maroc pour servir le marché français. Ce chiffre devrait tripler en 2015. Deux quartiers d’affaires ont vu le jour ces dernières années à Rabat et Casablanca où la majorité des sociétés offshore sont françaises.
Dans ces deux zones franches, les groupes français sont exonérés d’impôts sur les sociétés pendant cinq ans. Leurs employés bénéficient d’un plafond sur le revenu de 20% contre 38% pour les autres citoyens marocains. Autre avantage : le gouvernement marocain rembourse la formation de chaque nouvel employé jusqu’à hauteur de 5800 euros. Des avantages qui viennent s’ajouter aux bonnes relations politiques entre Paris et Rabat. La dette extérieure marocaine est en grande partie garantie par l’Etat français qui multiplie aussi les actions de lobbying auprès de ses partenaires européens en faveur du Maroc.
Ali Idir
TSA
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