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Washington reconnaît une "grave" crise dans ses relations avec Israël

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  • Washington reconnaît une "grave" crise dans ses relations avec Israël

    Chaque fois que le mot "crise" est employé, "cela n'aide pas", soupire un diplomate américain. Il n'empêche. Le mot est employé partout et il l'aurait même été, selon la presse israélienne, par l'ambassadeur à Washington, Michael Oren, dans une récente conférence téléphonique avec les consuls israéliens aux Etats-Unis. La crise actuelle est "la plus grave depuis 1975" entre les deux pays, aurait-il dit, en référence au retrait partiel du Sinaï exigé à l'époque par les Américains.

    Malgré les tentatives de part et d'autre pour faire baisser la tension, provoquée par l'annonce, le 9 mars, de la construction de 1 600 logements à Jérusalem-Est, en pleine visite du vice-président Joe Biden, le sentiment de crise n'a pas diminué lundi 15 mars. Le sénateur George Mitchell, l'envoyé spécial de Barack Obama, a retardé son départ pour la région, dans l'attente d'en savoir plus sur les intentions du gouvernement israélien. Durant son coup de fil la semaine dernière avec le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton avait posé des questions, demandant "une réponse formelle", a dit le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley. "Nous attendons cette réponse."

    Lobby pro-israélien

    Selon le New York Times, Mme Clinton a demandé non seulement que le gouvernement israélien revienne sur son projet de construction mais qu'il s'engage à des négociations sur le fond avec les Palestiniens, au-delà des "négociations de proximité". Lundi, le premier ministre israélien a répondu, à sa manière : en réaffirmant son soutien à l'extension des colonies : "La construction continuera à Jérusalem, comme cela a été le cas depuis quarante-deux ans."

    La mesure de la crise a aussi été prise lorsque le lobby pro-israélien de l'American Israel Public Affairs Committee (Aipac) a publié, dimanche, un communiqué presque comminatoire demandant à l'administration Obama de "prendre des mesures immédiates pour apaiser la tension avec l'Etat hébreu". L'Aipac lui reproche de détourner l'attention du "travail de fond" à faire sur " l'urgente question" du nucléaire iranien.


    Cette réaction est intervenue à une semaine de la conférence annuelle du mouvement, à laquelle doit participer M. Nétanyahou - et aussi Mme Clinton. Lundi, la rumeur courait à Washington que le premier ministre israélien s'abstiendrait. La participation de Mme Clinton n'était pas non plus confirmée. La secrétaire d'Etat doit se rendre à Moscou pour une réunion du Quartet (Etats-Unis, Russie, ONU et Union européenne), le 19 mars. Le groupe travaille à une déclaration qui prendra "pleinement acte" de la situation.


    Plusieurs républicains ont emboîté le pas de l'Aipac. "Pour s'attirer les bonnes grâces du monde arabe, cette administration a fait preuve d'une volonté troublante de s'écarter de nos alliés et amis", a accusé le représentant Eric Cantor. "Passer un week-end à condamner Israël pour une décision de zonage dans sa capitale peut difficilement être considéré comme un pas en avant vers la paix", a écrit le sénateur et figure de la droite évangélique Sam Brownback.


    Dans une tribune publiée dimanche, l'ancien ambassadeur Martin Indyk rappelle que tous les secrétaires d'Etat ont eu à subir les annonces "coïncidence" des Israéliens. Ainsi, furieuse, Madeleine Albright avait conseillé à M. Nétanyahou de se préoccuper "un peu moins de ses colons et un peu plus des Etats-Unis". M. Indyk reproche à Benyamin Nétanyahou d'avoir permis aux Palestiniens de blâmer Israël et il estime qu'il dispose de "très peu de temps pour se sortir de l'ornière dans laquelle il s'est mis lui-même".


    Pour Aaron David Miller, ex-diplomate, Israël et les Etats-Unis ont fait monter les enchères très haut : "Les Israéliens, avec leur décision incompréhensible de constructions ; les Américains en essayant de changer le comportement d'Israël sur la colonisation." A moins que la politique du président soit de " faire tomber le premier ministre, il va falloir trouver le moyen de désamorcer la crise", écrit-il.


    LeMonde

  • #2
    Comment analysez-vous l'évolution des relations entre Etats-Unis et Israël?
    Mascarade diplomatique? Réelle tension entre les deux pays qui aboutira sur un rééquilibrage diplomatique des USA ou sur un rappel à l'ordre de la ploutocratie américaine par le lobby juif, les néo-conservateurs et évangélistes prosionistes?

    Je reste perplexe face au jeu des sionistes. Cette bévue (annonce de constructions de logements en pleine visite de Biden) n'en est pas une: aussi arrogant et décomplexé qu'est le gouvernement d'extrême-droite israélien j'ai du mal à croire qu'ils n'avaient pas anticipé les réactions donc tout me laisse à croire que les sionistes ont une stratégie bien précise (et diabolique comme à leur habitude) dont le refroidissement avec les Etats-Unis fait partie. Pourtant, si cette crise aide Israël à repousser le processus de paix ça ne l'aide pas dans son "problème" iranien qu'il compte faire régler par les larbins US et les caniches européens.

    Qu'en pensez-vous?

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    • #3
      tout ceux qui pensent qu'israel suit aveuglement les ordres de washington ou que c'est le 51 ème état des etats unis d'amerique n'ont absolument rien compris....je l'ai toujours dis.

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      • #4
        C'est tout à fait le contraire, bien entendu.
        Pour revenir aux relation US-israeliennes, il faut partir de l'idée qu'Israel beneficiera toujours d'une impunité inconditionnelle. Alors colonie ou pas, les sionistes continuerontà detruire et voler les terres palestiniennes, et ca ne remettra jamais en cause les rapports avec les USA pour la simple et bonne raison qu'ils leur son acquis.
        "Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres". Romain Gary

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        • #5
          Qui a dit ça?
          Ce sont les naïfs Occidentaux qui pensent qu'Israël est le protégé des Etats-Unis, alors qu'en réalité c'est l'inverse: Etats-Unis et Europe sont sous domination politique, économique et médiatique sioniste. Ajoutez à ça le poids de la culpabilité liée à l'histoire (pour l'Europe) et une convergence de vue (pour les Etats-Unis, cf néo-conservateurs évangélistes) on n'est pas sorti de l'auberge.

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          • #6
            Quels que soient les caprices de la fille chérie, elle demeurera toujours la protégée.

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            • #7
              c'est le AIPAC qui dirige les USA donc Obama même s'il veut il ne peut pas contrarier israel. sinon soit c un assassinat à la kennedy, soit un scandal à la water gate, ou bien encore à la monica lewinsky.

              de plus la campagne présidentiel de 2012 n'aura aucun soutien financier.
              donc même si tu fais de ben laden un président américain il défendra israel.

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              • #8
                On est en plein Amérique d'Obama, et toute cette simili mésentente n'est qu'un jeu de rôle pour la consommation publique.
                Ils auront la paix pour un temps avec les gauchos occidentaux avec en prime un valium pour les pouvoirs arabes ayant besoin d'une explication à leur populaces écrasées. (pour les seconds c'est facultatif).
                وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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                • #9
                  Salam Okba

                  J'ai évoqué l'hypothèse de la mascarade diplomatique mais tu penses vraiment que les Etats-Unis soient prêts à se faire humilier devant la planète entière pour les intérêts de leur "allié" israélien. Il faut être réaliste et ne pas voir le complot partout ?

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                  • #10
                    e plus la campagne présidentiel de 2012 n'aura aucun soutien financier.
                    donc même si tu fais de ben laden un président américain il défendra israel.
                    Haha why not

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                    • #11
                      @okba
                      salut okba,
                      il n'y a ni mascarade diplomatique ni rien du tout,cette crise est réelle...rappelles toi quand les israeliens avaient vendu un système militaire americain hypersophistiqué aux chinois(c'etait vers la fin des années 90 je crois)...le pentagone et la présidence étaient fous de rage...mais qu'ont-ils fait??? rien du tout.
                      Dernière modification par rodmaroc, 16 mars 2010, 16h23.

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                      • #12
                        Il ne faut aussi pas négliger l'opposition au sionisme au sein de la population américaine et également au sein d'une certaine élite non corrompue qui sait bien que les Etats-Unis se fourvoient dans ce conflit.

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                        • #13
                          une convergence de vue (pour les Etats-Unis, cf néo-conservateurs évangélistes)
                          Les Catholiques sont plus nombreux que les évangélistes aux USA même s'ils n'ont pas forcément le même poids politique.

                          Sinon Netanyahou a choqué même la scène intérieure en Israël et il est décrié de partout. Et c'est pas un problème d'Obama ou pas, même Bush et Rice condamnaient la colonisation (mollement certes).

                          Avoir les états Unis de leur cotés est vital pour leur survie vu le front intérieur Palestinien en ébullition et la menace grandissante de l'Iran.
                          Si les Israéliens avaient un gramme de cervelle ils sauraient déjà qu'a force de gonfler un ballon (expansionnisme) il finira par exploser et qu'un tien vaut mieux que deux tu l'aura.

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                          • #14
                            J'ai de la misère à croire en une mésentente USA-Israël, c'est inconcevable, l'un survit grâce à l'autre. La force économique américaine est tirée des sionistes et l'existence de l'entité maléfique est assurée par le soutien américain.
                            Plus encore, L'histoire nous a montré qu'Israël n'a jamais été inquiété dans ses rapports avec les occidentaux, à part les suédois.
                            Pourquoi voulez vous que ça change maintenant ! Croyez-vous en des pressions ou une quelconque action de rétorsion !
                            La seule ligne rouge existante est celle du bien être d'Israël.
                            وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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                            • #15
                              Galaad,

                              Les Catholiques sont plus nombreux que les évangélistes aux USA même s'ils n'ont pas forcément le même poids politique.


                              détrompe toi, les évangélistes ou les protestants tout court sont majoritaire au usa et de loin.
                              les usa en histoire était une terre pour les réfugier protestant qui était persecuté par les catholiques en europe (france, allemagne...)+ les anglo saxon qui ne sont pas catholique à part les irlandais.

                              au état unis a travers son histoire il y a eu 3 président catholiques : bill clinton, jf kennedy et un autre je me rappelle pas son non.

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