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Le jeu de la mort, le docu-fiction qui dénonce la télé-trash

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  • Le jeu de la mort, le docu-fiction qui dénonce la télé-trash

    France - Ce soir, la chaîne publique France 2 devrait diffuser son docu-fiction en deux parties appelé Jusqu'où va la télé ? Si ce dernier n'a pas encore été diffusé, il est toutefois au coeur de tous les débats aujourd'hui.

    Sommes-nous conditionnés par la télévision ? Obéissons-nous toujours à notre petit écran ? Jusqu'où va la télé ? est un docu-fiction qui démarre tout d'abord par un faux-jeu télévisé appelé "Le Jeu de la mort". Celui-ci consiste pour un candidat à infliger des décharges électriques à des inconnus, s'il répond mal aux questions posées. Bien sûr, aucun inconnu ne s'est véritablement vu infliger les décharges, les inconnus en question étant en réalité des comédiens, mais les candidats et le public présents lors de l'enregistrement n'en savaient rien, et ont pourtant assisté à toute la scène sans émettre de véritable protestation. Le but de ce docu-fiction est de dénoncer les dérives certaines de la télévision, qui semble depuis quelques années développer des concepts de plus en plus trash afin de toujours intéresser davantage des téléspectateurs en quête de nouveauté. Le faux-jeu est suivi de quelques commentaires de sociologues et psychologues afin d'étudier ce comportement provoqué par la télé-trash et les processus d'obéissance qui en découle. Mercredi soir, le débat sera à nouveau relancé avec la deuxième partie du documentaire, "Le temps de cerveau disponible".Alors, la télévision va-t-elle de plus en plus loin ? Sommes-nous conditionnés par ce que nous voyons à travers le petit écran ? La question mérite d'être posée.

    zigonet

    la télévision va-t-elle de plus en plus loin ?

    Sommes-nous conditionnés par ce que nous voyons à travers le petit écran ?

    a vous .........
    « Ça m'est égal d'être laide ou belle. Il faut seulement que je plaise aux gens qui m'intéressent. »
    Boris Vian

  • #2
    J'ai vu un film construit sur la même idée générale : "Live", intéréssant...

    C'est vrai que les limites sont de plus en plus repoussées à la télé parfois je me demande jusqu'où iront les scrifices dans la course vers l'audimat?

    Faut arrêter, sérieux!

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    • #3
      rien n'oblige personne à regarder la télé , ni leurs programmes abrutissant , c'est nous qui tenons la télécommande , suffit d'appuyer sur le bouton off ...Eux c'est leur boulot et sont payer pour ça ..
      "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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      • #4
        Critique de la télé-réalité ou télé-réalité de la critique?

        Par André Gunthert

        Faire un film de l’expérience de Milgram pour critiquer la télévision, tel était le projet de Christophe Nick avec Le Jeu de la Mort (France Télévisions, 2010). Un film étrange, qui met face à face deux fictions: LA télévision, représentée par la figure caricaturale du jeu télévisé (assimilé, on ne sait pourquoi, à la télé-réalité, alors qu’il s’agit d’un programme d’un tout autre genre), vs LA science, incarnée par un professeur à barbe blanche, le psychologue Jean-Léon Beauvois, appuyée le rappel insistant de l’archive et sur une batterie de graphiques superbement designés.



        Que la télévision ait une influence sur les représentations et les comportements est a priori peu douteux, et la critique de l’obéissance aveugle, qui est au fondement de l’expérience de Milgram, apparaît comme une cause sympathique. D’où vient alors le sentiment permanent de malaise distillé par le film? Au-delà de la manipulation des cobayes, et du paradoxe de produire une véritable situation de télé-réalité (autrement dit une mise en scène de la “vraie vie” avec des sujets consentants destinée à produire du spectacle), il y a me semble-t-il plusieurs erreurs de démonstration.

        L’expérience de Milgram portait sur l’autorité. Or, sa transposition télévisée ne démontre pas l’existence d’une “autorité” télévisuelle, mais plutôt la soumission au dispositif. Pour avoir participé à plusieurs émissions de radio et quelques émissions de télévision, je peux témoigner qu’il existe une forte pression du dispositif. Une émission est une machine dont le déroulement réglé s’impose, non sans violence, au participant. Elle implique la mobilisation d’un appareillage coûteux, d’une équipe de plusieurs personnes, de locaux spécialement disposés réservés à cet effet, etc. Bousculer ce dispositif, une fois qu’on a accepté d’y prendre part, n’est guère envisageable, et reviendrait approximativement à prendre les commandes d’un Boeing après le décollage. Au-delà de questions de légitimité ou d’autorité, il y a la simple réalité qu’un participant est toujours étranger au dispositif, dont il est un usager temporaire, et dont il n’est pas responsable. Ces questions n’ont jamais été abordées pendant le documentaire, dont la doctrine revenait à poser que la lourde machine d’un jeu télévisé avec son public était équivalente à une expérience de psychologie réalisée dans des locaux universitaires. (Accessoirement, on peut noter que l’expérience de Milgram comporte elle aussi un dispositif non négligeable, dont l’influence n’a pas été prise en compte.)

        La transposition brute de l’expérience de Milgram au contexte télévisé est un projet dont le fondement paraît des plus fragiles. Même en reprenant les catégories du film, je ne pense pas du tout que LA télévision a une autorité équivalente ou même comparable à celle de LA science (qui a en réalité des “autorités” très variables). Son influence – bien réelle – passe par l’imposition d’images et de récits, des systèmes de répétition et de normalisation plus élaborés et plus sournois que l’injonction d’avoir à se conformer à un protocole. N’importe quelle autre situation imposant à un quidam de s’asseoir aux commandes d’une machine lancée à pleine allure produirait un registre de réactions adaptatives semblables, qu’on soit à la télévision, dans une gare ou sur un chantier.

        L’obéissance fait partie de la vie sociale, soit. La télévision – comme la presse, le cinéma, la radio… – est un de ces systèmes d’emprise par conformité au consensus général, sans conteste. Qu’a montré à cet égard Le Jeu de la Mort? Rien de plus que l’idée reçue. Certainement pas le pouvoir de la normalisation par l’image, qui s’impose dans la durée, et dont l’Italie berlusconienne apporte aujourd’hui le plus triste témoignage (cf. Videocracy d’Eric Gandini). Dans la France (de moins en moins) sarkozyste, un petit coup d’épingle critiquant la soumission à l’autorité ne peut pas faire de mal – et a certainement fait réfléchir Tania Young (mais pas Christophe Hondelatte). Cela posé, plutôt que la démonstration annoncée, on n’a eu qu’un spectacle de plus.

        culturevisuelle.org

        je n'ai pas voulue regarder cette émision histoire de ne pas faire partie du troupeau
        « Ça m'est égal d'être laide ou belle. Il faut seulement que je plaise aux gens qui m'intéressent. »
        Boris Vian

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        • #5
          c'était hallucinant, comment des candidats au début hésitants , finirent par décharger 400V sous l'influence de l'animatrice et du publique .

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