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L’OAIC tente de récupérer le marché des céréales en Algérie

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  • L’OAIC tente de récupérer le marché des céréales en Algérie

    La dernière sortie en Algérie du ministre du Commerce , El Hachemi Djaaboub, appelant les transformateurs de céréales à s’approvisionner en blé dur local n’est que la première pièce d’un dossier qui s’annonce difficile à gérer.

    Car, une semaine après cet appel au civisme comme il a tenu à le souligner, l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a pris le relais mais sur un autre ton.

    L’OAIC a en effet utilisé la sommation pour prier les producteurs d’acheter le blé dur stocké à son niveau. Ainsi, d’ici au 1er juin prochain, si les transformateurs continuent à importer en laissant de côté le blé dur algérien, l’OACI les rayera de la liste des bénéficiaires des subventions.

    Actuellement, une convention oblige les transformateurs à s’approvisionner mensuellement auprès de l’OAIC à raison de 50% de leur capacité de trituration à un prix administré de 2 280 DA/q pour le blé dur et de 1 285 DA/q pour le blé tendre.

    Cette convention n’est pas appliquée depuis quelques mois et les transformateurs importent le blé dur dont les cours ont sensiblement baissé sur le marché mondial (25 dollars le quintal contre un pic de 100 dollars en 2008).

    Cette situation n’arrange pas l’OAIC qui a été très claire à ce sujet. «A partir du 1er juin prochain, les transformateurs qui n’auront pas repris leur approvisionnement en blé dur auprès de l’OAIC ne seront plus servis en cas de nouvelle flambée des cours sur les marchés mondiaux et ne pourront plus bénéficier, le cas échéant, des prix subventionnés accordés par cet organisme de régulation.» C’est en résumé la déclaration du directeur du commerce extérieur de cet office reprise vendredi dernier par l’APS.

    Au-delà de l’invitation à consommer national (puisque la disponibilité existe) et de la nécessité de sauvegarder la souveraineté économique à l’ère de l’ouverture du marché, la sortie de l’OAIC et celle du ministre du
    Commence cachent un problème, à savoir les difficultés de stockage ou, en d’autres termes, le déficit en aires et en moyens performants de stockage.

    Ce qui risque d’affecter sérieusement la production de la dernière campagne.

    Le choix du 1er juin pour appliquer la décision ne semble pas fortuit.


    Le démarrage de la campagne moisson-battage pour l’année agricole 2009-2010 aura lieu en juin. L’OAIC a donc comme principal souci de libérer au moins une partie des silos pour stocker la récolte qui s’annonce aussi importante que celle de l’année derrière (61 millions de quintaux de céréales, dont
    24,3 millions de quintaux de blé dur) à la lumière des prévisions des services agricoles des différentes wilayas où les résultats du programme national d’intensification de la production céréalière sont probants.

    Peut–on dire finalement que l’Algérie n’a pas réellement profité de cette production abondante ?

    Car, il faut le reconnaître, les conditions en amont et en aval n’ont pas été assurées. Appliquer un système de subvention comme le fait l’OAIC ne suffit pas pour gérer une filière aussi stratégique que celle de la céréaliculture.

    Dynamiser cette filière ne doit donc pas s’arrêter à l’amélioration de la production. La collecte, le stockage, le contrôle et la transformation des importations, la commercialisation et la consommation des blés sont autant de facteurs à prendre en charge.Certains importateurs manquant de professionnalisme et ayant pour souci majeur le gain facile sont également appelés à agir pour s’adapter à la nouvelle politique nationale dans ce secteur névralgique.

    Car il s’agit de concilier leurs intérêts avec ceux des consommateurs et de l’économie nationale qui a réduit en 2009 ses importations de blé dur à hauteur de 80%.

    Par La Tribune
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