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Le taux de bancarisation en Algérie demeure faible

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  • Le taux de bancarisation en Algérie demeure faible

    Le niveau de bancarisation reste faible en Algérie. Cette réalité est confirmée par de nombreux observateurs du secteur bancaire algérien. Une étude récente réalisée par l’Union des banques maghrébines (UBM) a conclu que le marché algérien est celui qui couvre le moins la demande de services bancaires.

    L’étude a touché 62 banques et établissements financiers ayant répondu favorablement à l’enquête par sondage menée par l’UBM sur un total de 108 banques (30 commerciales à capitaux nationaux publics, 32 à capitaux mixtes, 16 à capitaux totalement privés étrangers, 20 sociétés de leasing et 10 établissements spécialisés) que compte la région. L’UBM a signalé ainsi que la Tunisie est classée en première position avec un point bancaire pour 9 530 habitants.

    Elle est suivie du Maroc avec un point pour 12 540 habitants alors qu’en Algérie on recense un point bancaire pour 25 000 habitants. Néanmoins, en termes d’effectifs par guichet, l’Algérie vient en première position avec une moyenne de 28 agents contre 16 en la Tunisie, 11 au Maroc, 22 en Mauritanie et 24 en Libye.

    Ainsi, malgré les réformes engagées ces dernières années, le secteur bancaire en Algérie demeure «isolé» de son environnement.

    Le gouverneur de la Banque d’Algérie avait estimé en 2009 que «l’enjeu pour le secteur bancaire algérien réside dans son développement plutôt que dans sa stabilité». Ce qui résume en un mot cette nécessité pour les banques de s’ouvrir un peu plus à l’environnement économique qui, lui, ne cesse de s’élargir.

    Sur ce plan, quelques actions ont été réalisées, notamment une amélioration de près de 150% du volume des microprojets financés par les banques, une meilleure incitation au financement des investissements des petites et moyennes entreprises (PME), le développement des mécanismes et institutions de leasing au bénéfice de produits industriels locaux, ainsi que l’ouverture en cours de filiales des banques publiques, de leasing et de capital investissement au niveau de chaque wilaya.

    8 300 personnes en âge de travailler par guichet selon la Banque d’Algérie

    Il s’agit-là de l’effort de plusieurs années. Toutefois, il reste beaucoup à faire, selon les observateurs. D’ailleurs, la Banque mondiale avait estimé que les réformes qui touchent ce secteur sont sur la bonne voie mais elle a recommandé d’accélérer le processus.

    Aujourd’hui, la présence des agences bancaires sur tout le territoire national est plus qu’urgente.

    Cette présence permet déjà d’accompagner les projets d’investissements locaux mais également de mettre un terme aux transactions financières illégales et, par ricochet, de freiner un tant soit peu l’informel. Outre cette couverture totale du pays qui s’impose, les banques, insiste-t-on, devraient ouvrir des canaux de communication pour fidéliser le maximum de clients. Cependant, en dépit de ce retard, le développement du secteur bancaire est une réalité palpable. Il était constitué, avant l’ouverture économique de la Banque centrale, de cinq banques publiques, d’une banque d’investissement et d’une Caisse d’épargne.

    Fin 2008, selon le dernier décompte de la Banque d’Algérie, le système bancaire est constitué de vingt-six banques et établissements financiers agréés ayant tous leur siège social à Alger et d’une banque de développement en restructuration.

    Les données de la Banque d’Algérie indiquent en outre que ces institutions se répartissent comme suit : six banques publiques, dont la Caisse d’épargne, une mutuelle d’assurance agréée pour les opérations de banque, quatorze banques privées, dont une à capitaux mixtes, trois établissements financiers, dont deux publics, et deux sociétés de leasing privées. L’on peut dire ainsi que le paysage bancaire s’est élargi considérablement.

    Il est caractérisé aussi par une prédominance des banques publiques vu l’importance de leur réseau d’agences réparties sur tout le territoire national.
    Mais, selon la Banque d’Algérie, le rythme d’implantation d’agences de banques privées s’est nettement accéléré ces dernières années. Le dernier rapport de la Banque d’Algérie, à fin décembre 2008, affirme que le réseau des banques publiques comprenait 1 057 agences et celui des banques privées et établissements financiers 244 agences contre 196 en 2007. Le total des guichets d’agences (sans succursales) de banques s’établit à 1 301 contre 1 233 en 2007, soit un guichet pour 26 400 habitants contre 27 400 en 2007.

    Cette amélioration constatée de la bancarisation sous l’angle du développement du réseau est confirmée par le ratio population active/guichets bancaires, qui est de 8 300 personnes en âge de travailler par guichet contre 8 500 en 2007, toujours selon le rapport de la BA. Ainsi, le niveau de bancarisation, sous l’angle du nombre de comptes ouverts par les banques à la clientèle des déposants (dinars et devises) se situe autour de 1,7 compte par personne en âge de travailler et le ratio actif banques/produit intérieur brut était de 66,3% contre 70% à fin 2007 et 61,4% à fin 2006.

    L’évolution du secteur bancaire est caractérisée par une augmentation sans cesse constante des crédits accordés à l’économie nationale et aux investissements publics.

    Par la Tribune
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