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Les caricatures profitent aux extrémistes de tous bords.

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  • Les caricatures profitent aux extrémistes de tous bords.

    Cette affaire des caricatures est une manne pour les extrémistes qui s’engouffrent dans la brèche. Après les drapeaux brûlés et ambassades brûlés, des morts, voilà un ministre qui attise la haine entre les peuples. La bêtise se développe à cause comme toujours de minorités extrémistes, au détriment de la majorité silencieuse, plutôt pacifique. ----------------
    La polémique autour de la représentation du prophète continue (...)
    Le tour du monde en... caricatures

    L’affaire des caricatures danoises a pris une tournure dramatique. Parfois stupide. Dans ce jeu-là, un ministre italien semble prendre un malin plaisir à attiser la haine. Il s’appelle Roberto Calderoli, ministre des Réformes institutionnelles dans le gouvernement Silvio Berlusconi. « Une haine folle s’est déchaînée de la part des peuples musulmans. Le moment est arrivé de prendre des contre-mesures.

    Tu ne peux vaincre ces gens-là qu’avec la force (...) Nous en sommes au fanatisme collectif. Le pape doit intervenir », a déclaré ce militant en vue de la Ligue du Nord, parti raciste, dans une interview au quotidien La Republica. Calderoli est remonté jusqu’au siège de la ville de Vienne en 1683 par l’armée ottomane. Un siège qui avait échoué et qui avait inspiré un boulanger autrichien qui avait créé les croissants ou les fameuses viennoiseries pour célébrer la défaite musulmane. Loin de l’anecdote, ce ministre, qui semble user à merveille de la libre expression, a lancé, il y a quelques jours, un curieux appel. « A tous les Ali Baba je dis : c’est Allah qui devra penser à vous ou vos gouvernements quand ils trouveront le temps de s’occuper des besoins de leur peuple au lieu de penser à la bombe atomique ou à acheter des armes », a-t-il écrit dans un communiqué qui n’a suscité aucune réprobation en Italie. Pays où, depuis des mois, une romancière farfelue du nom d’Oriana Fallaci mène une campagne outrancière contre les musulmans. A Washington, on n’est pas loin de l’« esprit » des Croisades. Le Washington Times, réputé proche des néoconservateurs, a publié hier un carré blanc pour dénoncer ce qu’il appelle « la violence islamiste » qui menacerait « la liberté d’expression ». Ce quotidien, qui a soutenu la guerre en Irak et qui mène une campagne contre les pays musulmans détenteurs du nucléaire, a condamné la position de Washington par rapport à l”affaire des caricatures. La Maison-Blanche n’a pas, selon lui, fait assez pour... « protéger la civilisation occidentale ». Aux Etats-Unis, les journaux se sont abstenus de publier les caricatures controversées. Hier, Martine Nouaille, correspondante de l’agence française AFP, écrivait à partir de la Cité du Vatican ceci : « L’Italie et l’Eglise catholique pleurent le prêtre italien Andrea Santoro, assassiné dimanche en Turquie alors qu’il priait dans son église et présenté par les autorités ecclésiastiques comme un "martyr" de sa foi et un artisan du dialogue avec l’Islam. » Selon les autorités d’Ankara, le prêtre Santoro a été tué par un adolescent de 16 ans. La Turquie, qui a peut-être oublié le souvenir du siège de Vienne et qui aspire à rejoindre la grande maison de l’Union européenne, aura du mal à convaincre une opinion publique déjà remontée contre ces « hommes en colère » qui ont attaqué les ambassades des royaumes du Danemark et de la Norvège en Syrie, au Liban et en Iran. Le prétexte est tout trouvé pour Condoleeza Rice, secrétaire d’Etat américaine, pour accuser Damas et Téhéran, qui, comme vous le savez, sont sur « l’axe du mal », d’inciter à la haine... contre l’Occident. Condoleeza Rice, qui venait de recevoir en audience la nouvelle ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni, a déclaré : « Il y a des gouvernements qui ont profité de cette occasion pour inciter à la violence. » La diplomate tente de suggérer que « la théorie du chaos » est en cours d’exécution à Damas et à Téhéran où les régimes sont sous pression internationale. La grosse colère actuelle permet de faire oublier, un tant soit peu, le bourbier irakien pour les Américains, l’absence de démocratie pour les Syriens et les Iraniens. Simple hypothèse. Condoleeza Rice n’a soufflé aucun mot allant dans le sens du « dialogue » ou de l’apaisement des esprits dans le monde musulman. Mardi soir, l’ONU, qui donne l’impression de se réveiller, s’est entendue avec l’Organisation de la conférence islamique (OCI) et l’Union européenne (UE) pour appeler à « la retenue ». « Nous sommes profondément préoccupés par les répercussions de la publication au Danemark, il y a plusieurs mois, de caricatures insultantes du Prophète Mohamed, leur republication ultérieure par d’autres journaux européens et par les actes de violence qui se sont produits en réaction (...) Nous soutenons pleinement le droit à la liberté d’expression. Mais nous comprenons la douleur profonde et l’indignation générale ressenties dans le monde musulman », relève-t-on dans un communiqué commun, repris par les agences de presse et signé par le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, le Haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Javier Solana, et le secrétaire général de l’OCI Ekmeleddin Ihsanoglu. En Russie, pays où l’Eglise a été la première à dénoncer les caricatures du Messager de l’Islam par le journal conservateur danois Jyllands Posten, le président Vladimir Poutine a adopté la même position. « Nous condamnons les caricatures qui creusent le schisme entre confessions, qui provoquent et offensent les sentiments des fidèles (...) Quand nous condamnons la pornographie infantile, nous ne nous abritons pas derrière la liberté d’expression. Si un Etat ne peut empêcher de telles publications, il doit pour le moins demander pardon », a déclaré le Président russe dans une interview à la presse espagnole. A ce jour, le gouvernement de Anders Fogh Rasmussen, qui s’appuie au Parlement sur 24 députés extrémistes du Parti du peuple danois, ne s’est pas excusé officiellement de l’offense causée aux musulmans arguant du fait qu’il ne peut le faire à la place du journal. A Copenhague, des membres de la communauté musulmane se sont engagés à diffuser des messages dans la presse pour « donner une image positive du Danemark ».

    El Watan
    Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
    L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants. Thomas Mann
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