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Mustapha Mékidèche: L’inflation en Algérie est préoccupante

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  • Mustapha Mékidèche: L’inflation en Algérie est préoccupante

    Mustapha Mékidèche, vice-président du CNES, l’a affirmé à Boumerdès

    L’inflation en Algérie est préoccupante

    Par : M. T.

    L’inflation en Algérie est préoccupante, estime Mustapha Mekidèche, économiste et vice-président du Cnes, lors d’une rencontre organisée avant-hier à la maison de culture Rachid-Mimouni par l’Association pour la promotion de la citoyenneté de Boumerdès. Le conférencier dira que l’inflation pose problème pour l’équilibre social car elle touche les bas revenus d’autant plus que l’inflation s’aggrave chaque année d’un point. “On est passé de 1,5% en 2005 à 5,4% en 2009, et c’est préoccupant”,
    ajoutera-t-il.

    M. Mékidèche ne croit pas à sa diminution bien que des mesures répressives aient été prises à travers la loi de finances. “On dit qu’on va réprimer pour avoir une inflation à moins de 5,4% mais, moi, je n’y crois pas à cette prévision optimiste”, précisera-t-il avant de relativiser en comparant l’Algérie avec d’autres pays étrangers : “Les choses sont peut-être moins graves si l’on se compare avec des pays comme l’Iran, la Russie et les pays du Golfe qui ont les mêmes caractéristiques que l’Algérie et dont l’inflation est plus importante”, souligne-t-il.

    L’autre problème développé par le conférencier concerne le taux d’investissement. “On investit depuis 2005 le quart du PIB”, dira-t-il. Et d’ajouter que l’Algérie importe plus de
    40 milliards par an et n’exporte que 1,5 milliard hors hydrocarbures, et ce, malgré les efforts entrepris dans le cadre des réformes.
    M. Mékidèche a indiqué que les importations alimentaires entre 2006 et 2008 ont plus que doublé. Elles sont passées de 3,5 milliards de dollars en 2006 au double en 2008 alors que les importations non alimentaires ont augmenté de deux tiers entre 2004 et 2008 passant de 2,61 milliards de dollars à 4,12 milliards en 2009. Quant aux biens des services, l’Algérie est un pays débiteur : “Nous sommes mauvais de ce point de vue-là, car nous sommes l’un des rares pays arabes débiteurs dans cette position puisqu’on est passé de 2 milliards de dollars à moins de 7,5 milliards en 2008”.

    Cependant, le conférencier estime que le cadre macroéconomique est néanmoins stabilisé et il est même favorable aux affaires si on se réfère à la croissance du PIB hors hydrocarbures enregistrée entre 2005 à 2009 et qui se trouve aux alentours de 5%. À cela s’ajoute le payement de la dette extérieure estimée à seulement moins de un milliard de dollars aujourd’hui. Évoquant le taux de chômage qualifié de préoccupant, le vice-président du Cnes précise d’emblée qu’il préfère le chiffre de 11,6% de l’ONS à celui du ministère de la Solidarité estimé à moins de 11%. “Le chômage touche notamment les jeunes âgés entre 18 et 35 ans, et ceci est préoccupant”, affirmera-t-il.

    Sur la situation des entreprises algériennes, il dira qu’elles ne sont pas au niveau de la compétition internationale, notamment les entreprises privées qui n’investissent pas assez dans les hommes. “Si nos entreprises veulent être compétitives, elles doivent investir dans les hommes et dans les systèmes”, soulignera-t-il, ajoutant que l’Algérie n’a pas assez d’entreprises nationales. “On a besoin d’une dizaine d’entreprises de taille importante qui puissent prendre des projets.” M. Mékidèche plaidera pour l’achat des actifs des entreprises étrangères. “On peut être propriétaires des entreprises pour faire des champions, mais en Algérie, on est prudent.” Il n’a pas manqué également de critiquer l’opération de privatisation qui, selon lui, tarde à s’achever. “Soit on privatise et auquel cas il faut aller jusqu’au bout, soit on règle les dettes de ces entreprises et on les met sur le marché”, préconise-t-il en précisant que plus de 600 entreprises sont encore concernées par cette opération. L’économiste a appelé à la diversification de l’économie algérienne, en étayant ses propos, par les énergies nouvelles qui sont en train d’être mises en place tandis que l’Europe et les États-Unis veulent diminuer leurs achats en énergie carbone, gaz et pétrochimie à cause du réchauffement climatique. “Il faut faire vite, il reste deux décennies et si on n’arrive pas à diversifier notre économie, on aura perdu une grande chance d’assurer l’avenir des prochaines générations”, conclut-il. Aujourd’hui, c’est l’ex-ministre de la Santé et ancien directeur général de l’IAP, M. Baghli qui animera une conférence sur “Boumerdès, cité du savoir” lors de ces journées organisées par cette nouvelle association présidée par M. Aouras Salah ancien cadre de GCB.

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