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Maroc: Utilisation des Éléments

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  • Maroc: Utilisation des Éléments

    Ayant du vent, de l’espace et du soleil à revendre, le Maroc est mieux placé que la plupart des pays en termes de potentiel d’énergie renouvelable. De plus, voyant sa demande énergétique augmenter de façon continue, ce pays importateur d’énergie n’a jamais eu autant de raisons de devenir écologique. Afin de prévenir une pénurie, le gouvernement a mis en œuvre un programme national d’une valeur de 6.6 milliards d’euros visant à augmenter drastiquement la production d’énergie solaire et à accroître ainsi le potentiel d’exportation dans ce domaine.
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    Cinq centrales d’énergie solaire doivent être construites d’ici 2020 et une offre proposait de commencer la construction de la première à la fin février. « Nous commencerons par l’offre de la centrale d’Ouarzazate et les autres suivront une à une », a déclaré à la presse internationale Amina Benkhadra, la ministre de l’Energie. Une fois que les cinq centrales seront fonctionnelles, elles devraient satisfaire 20% des besoins du pays.
    L’entreprise espagnole Abengoa joue le rôle d’éclaireur pour ce qui est des contrats dans le domaine du solaire au Maroc (elle a presque terminé de construire une centrale hybride solaire-gaz de 470 MW dans la ville méridionale d’Ain Beni Mathar), mais il semble que plusieurs sociétés internationales, y compris Siemens, soient intéressées par les projets.
    « Le Maroc est ouvert à toutes sortes de partenariats du moment que les entreprises étrangères peuvent apporter de l’expertise, de la technologie et du savoir-faire. Nous cherchons à établir des partenariats publics et privés, ainsi que nationaux et étrangers », a expliqué Mme Benkhadra.
    L’appel de la ministre a été parfaitement entendu; d’ailleurs, le gouvernement japonais a signé un contrat de 5.4 millions d’euros en janvier 2010 pour participer à la construction, à Assa-Zag au Maroc, de ce qui sera la plus grande centrale photovoltaïque d’Afrique.
    Le Maroc ne dispose pas des mêmes réserves d’hydrocarbures que ses voisins, ainsi il importe actuellement 97% de son énergie. La demande, qui s’est accrue en moyenne de 5 à 7% par an au cours des dix dernières années, devrait passer de 24 GWh en 2008 à 95 GWh en 2030. Par conséquent, le gouvernement cherche à développer sa capacité à produire de l’énergie renouvelable : selon la stratégie énergétique nationale actuelle, près de 10% de l’énergie marocaine proviendra de sources renouvelables d’ici 2012. Au cours des dernières années, la plus grande partie des efforts ont été consacrés au développement de l’énergie éolienne, qui compte actuellement 150 MW de puissance et devrait atteindre les 1 554 MW d’ici 2012. La construction du parc éolien de Tanger, qui sera la plus grande installation du type au Maroc, a débuté en 2009 et devrait être fonctionnel cette année. Le potentiel de production d’énergie éolienne du pays a été estimé à environ 6 000 MW par an, mais la réalisation de ce projet nécessiterait des milliards d’euros d’investissement.
    Trois mille heures d’ensoleillement étant enregistrées par année dans le pays, l’énergie solaire est une autre solution pour le Maroc, mais celle-ci a jusque-là été principalement exploitée dans les villages. En effet, au cours des dix dernières années, le Programme d’électrification rurale a fourni en électricité 150 000 foyers grâce au matériel photovoltaïque. Étant donné que leur capacité atteindra 2 000 MW, les cinq centrales solaires prévues augmenteront sensiblement le rôle de l’énergie solaire dans la stratégie nationale.
    Le climat du Maroc et les vastes étendues du Sahara attirent l’attention du monde entier, qui essaie par tous les moyens de se défaire de sa dépendance à l’égard du pétrole. En effet, des entreprises du Maroc, de Tunisie, d’Espagne, de France et d’Italie font partie maintenant du projet Desertec, qui vise à fournir de l’énergie solaire, produite au Sahara à l’aide de paraboles solaires, à l’Europe.
    Selon la German Aerospace Center Industrial Initiative, moins de 0.3% du désert nord-africain serait nécessaire pour produire toute l’électricité et toute l’eau dessalée dont l’Europe a besoin. Ce projet, évalué à 293.7 milliards d’euros, devrait compter pour 15% de la consommation énergétique européenne d’ici 2050.
    « Nous voulons faire partie des principaux pays participants à ce projet », a déclaré à la presse internationale, en été 2009, Saïd Mouline, le directeur général du Centre de développement des énergies renouvelables. Ses vœux semblent avoir été exaucés : en février 2010, le fondateur du consortium du projet Desertec Industrial Initiative a annoncé que les pourparlers avec le gouvernement marocain avaient abouti et que le projet pilote aurait lieu sur le sol marocain.
    Il s’agit d’une lourde tâche, mais l’urgence d’assurer une énergie durable à long terme se fait de plus en plus sentir à l’échelle internationale et le Maroc est bien placé pour le développement de l’énergie solaire et éolienne. Bien que le pays ne dispose pas de ressources pétrolières importantes, il aura sans doute un rôle à jouer dans la politique énergétique à venir.
    Oxford Business Group
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