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Fermeture d'une écolé privée à Oued Romane

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  • Fermeture d'une écolé privée à Oued Romane

    Alors qu’il allait, en cette matinée de mois de mars, déposer son fils à l’école, ce parent d’élève n’a pas cru ses yeux quand il a vu que cette même école est fermée, vidée de tous ses meubles.

    «Je m’apprêtais à déposer mon fils à l’école, quand j’ai trouvé quelques parents postés devant l’entrée en compagnie de leurs enfants, c’est là que j’ai appris que la directrice avait déménagé en pleine nuit pour aller ailleurs», a indiqué Mohamed.

    Ce dernier a ajouté: «Il y avait même des enfants dont les parents qui n’étaient pas informés, les ont déposés et sont repartis.»

    Changer d’école au beau milieu de l’année scolaire, à quelques semaines des examens du deuxième trimestre, c’est le cauchemar que redoutent de vivre beaucoup d’enfants et de parents. C’est pourtant arrivé aux élèves scolarisés dans l’établissement d’enseignement privé «Le Grand Phare».

    Cet établissement situé à Oued Romane, au sud-ouest du nord d’Alger, a subitement fermé ses portes, laissant plusieurs dizaines d’enfants et leurs parents dans un désarroi total.

    La fermeture de cette école a soulevé un tollé de réactions.

    Les parents d’élèves ont pris attache avec l’Académie et la Direction de l’éducation de la wilaya d’Alger-Ouest, ils ont découvert que la directrice de cette école ne disposait pas de l’agrément nécessaire pour l’ouverture de ce genre d’établissement d’où le motif de ce «déménagement précipité».

    Contacté par nos soins, le directeur de l’éducation d’Alger-Ouest, Saâd Zeghache, a expliqué que les faits remontent à il y a deux ans.

    En septembre 2008, la directrice a décidé de changer la résidence de son établissement qui était situé à Dar Diaf pour aller s’installer dans la commune d’El Achour, Oued Romane plus précisément. «Cette dernière a ensuite introduit une nouvelle demande d’agrément pour ce changement de résidence au niveau du ministère de l’Education», a expliqué M.Zeghache.

    Cependant, la directrice n’a pas attendu d’avoir ce document pour entamer les inscriptions pour la nouvelle année scolaire.


    Une précipitation qui s’avérera fatale, puisque le ministère lui refusera cet agrément quelque temps après pour cause de non-conformité des locaux à la réglementation en vigueur.

    Suite à ce refus, plusieurs mises en demeure lui ont été adressées, sans pour autant la décourager d’entamer la nouvelle année scolaire. Mais la sentence de la tutelle n’a pas tardé à tomber.

    Après une visite d’inspection, la décision de fermer l’établissement a été prononcée.


    «Elle a rouvert son école en septembre et a poursuivi son activité dans la clandestinité (...) C’est après la visite de nos inspecteurs que l’instruction de fermer l’établissement a été donnée», a indiqué le même responsable.

    De son côté, Kamel Lemdaoui, 1er vice-président de l’APC d’El Achour, a expliqué qu’«après avoir reçu un écrit de la daïra faisant état de cette affaire, des éléments du bureau de l’hygiène communale (BCH) et la direction de la concurrence et des prix (DCP) se sont déplacés au niveau de l’établissement (...)

    Arrivés sur les lieux, ces derniers avaient pu constater une plaque où était inscrit le nom de l’école portant la mention, école agréée par l’Etat, mais que l’école était fermée». En outre, une instruction a été émise par la daïra d’El Achour pour ouvrir une enquête sur cette affaire.

    Interrogée par nos soins pour apporter sa version des faits, la directrice de l’école nous a accordé un entretien avant de se rétracter. «Sur conseil de mon avocat, je préfère retirer les propos que je vous ai accordés», a-t-elle souhaité.

    Toutefois, selon les informations recueillies auprès de la Direction de l’Education d’Alger-Ouest, cette dernière a introduit une nouvelle demande d’agrément pour son nouvel établissement privé.

    S’agissant des grandes victimes de cette affaire, à savoir les élèves, ils ont été pris en charge par la Direction de l’éducation qui a pu les «caser» dans les écoles privées et publiques voisines en espérant que ce «bouleversement» ne perturbe pas leur scolarité, ce qui est fort improbable.

    Ces derniers devront donc faire les frais des erreurs de leurs parents qui les ont inscrits dans une école dont ils n’ont recueilli aucun renseignement sur la directrice, qui s’est jouée de leur devenir en les inscrivant et scolarisant clandestinement. Mais de l’administration aussi qui a tardé à prendre les mesures nécessaires.

    Par l'Expression
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