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Iyad Allaoui fait son grand retour en Irak

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  • Iyad Allaoui fait son grand retour en Irak

    Laminé aux précédentes élections de 2005, largement déconsidéré par son image d'agent américain, Iyad Allaoui fait son grand retour sur le devant de la scène politique irakienne. Les derniers dépouillements le donnaient mercredi au coude à coude avec son principal rival, Nouri al-Maliki, le chef du gouvernement sortant.

    Aucun des deux rivaux ne devrait obtenir de majorité dans la prochaine assemblée, et la désignation du futur gouvernement devrait donner lieu à de longues et complexes tractations. Mais Iyad Allaoui a réussi son pari. Rassemblant contre toute attente une coalition hétéroclite et ralliant les plus importantes figures sunnites, il est redevenu un candidat potentiel au poste de premier ministre et pèsera de tout son poids dans la prochaine assemblée.

    Chiite, mais non religieux, cet ancien baasiste a fait le plein de voix parmi les sunnites, qui ont voté massivement pour lui dans les provinces qu'ils dominent. Il a aussi réussi à dépasser les partis kurdes dans le gouvernorat hautement contesté de Kirkouk, et a réalisé des scores tout à fait honorables dans plusieurs régions chiites.

    Figure d'homme fort

    Le ralliement sunnite autour d'Allaoui est le plus extraordinaire revirement qui soit. On se souvient qu'Allaoui, chef du gouvernement intérimaire mis en place par les Américains, avait ordonné les deux assauts successifs des marines contre Falloudja en 2004, bastion de l'insurrection sunnite à l'époque. Six ans plus tard, la même ville de Falloudja et la province d'al-Ambar ont voté massivement pour lui.

    Ce choix sunnite est sans doute plus tactique que passionnel.

    Après avoir tenté de regagner leur pouvoir perdu avec la chute de Saddam Hussein en se lançant à corps perdu dans une insurrection armée et en boycottant les élections, les Arabes sunnites ont réalisé leur échec et changé de méthode.

    Se rapprochant d'abord des Américains, en formant les milices du Réveil, ils ont à présent misé sur Allaoui, chiite mais nationaliste, et dont le passé baasiste et la figure d'homme fort rassure.

    Allaoui a aussi fait, pendant sa compagne, de nombreux voyages dans tous les pays arabes de la région, notamment en Arabie saoudite et en Égypte, où l'on s'inquiète beaucoup de l'influence de l'Iran sur le nouvel Irak dans la perspective d'un départ des Américains. Adoubé comme le candidat nationaliste susceptible de barrer la route aux Iraniens, Allaoui a axé sa campagne contre les divisions sectaires et ethniques, toujours vives dans un Irak a peine sorti d'une sanglante guerre civile.

    Cette résurrection politique n'est qu'un rebondissement de plus dans une vie et une carrière qui n'en ont pas manqué. Ce médecin de 65 ans, issu de la bourgeoisie chiite de Bagdad, a rejoint le Baas très jeune, à la fin des années 1950, à l'époque où ce parti représente encore l'anticolonialisme panarabe. Il participe à plusieurs complots en compagnie de Saddam Hussein contre le régime militaire qui a renversé en 1958 la monarchie irakienne. Mais il ne reste pas longtemps en Irak après la prise du pouvoir du Baas en 1968, et s'exile à Londres en 1971.

    Attaqué à coups de hache

    Sa défection lui vaut en 1978 la visite nocturne d'un assassin, sans doute envoyé par les Moukhabarats de Saddam, qui attaque à coups de hache Allaoui dans son domicile londonien. Blessé, Iyad Allaoui réussit de justesse à maîtriser son agresseur. Il plonge ensuite dans le monde de l'ombre, travaillant selon toute vraisemblance pour le MI-6 britannique, en même temps qu'il devient consultant pour le Pnud. Après la défaite de Saddam au Koweït en 1991, il devient l'une des figures de l'opposition en exil à Saddam Hussein. Allaoui prend la tête de l'Accord national irakien, organisation financée par la CIA pour renverser le dictateur. Cette image d'agent étranger lui collera longtemps à la peau. Tout comme son poste de ministre de la Défense dans le conseil de gouvernement irakien, qui n'est qu'une caution irakienne du proconsulat américain de Paul Bremmer. Lorsque l'Irak bascule dans le chaos, les Américains voient en lui l'homme fort, le Saddam chiite.

    Nouveau premier ministre d'un Irak plongé dans la guerre civile, il est confronté à l'insurrection sunnite, mais aussi au soulèvement chiite de Moqtada al-Sadr. Il paiera sa réputation de collaborateur des Américains d'une défaite aux législatives de 2005. Mais l'échec relatif des partis religieux chiites au pouvoir depuis cinq ans, la crainte d'une mainmise iranienne sur l'Irak et l'attrait d'un discours nationaliste et non confessionnel après des années de chaos ont entre-temps remis en selle Iyad Allaoui.

    Par Le Figaro

  • #2
    Les sunnites ont compris que la politique du tout ou rien debouchaient sur une impasse. Je trouve tres intelligent de leur part de voter pour un chiite modere au lieu de s'abstenir comme ils l'ont fait la derniere fois.

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    • #3
      Les sunnites ont compris que la politique du tout ou rien debouchaient sur une impasse. Je trouve tres intelligent de leur part de voter pour un chiite modere au lieu de s'abstenir comme ils l'ont fait la derniere fois.
      Très intelligent effectivement de participer a des élection organisées par des envahisseur ou aucune alternative anti-US n'est autorisées.
      Je déplore vraiment la participation des civils de Falloudja à cette élection (si elle est véridique) eux qui avait soutenue dignement la résistance Irakienne et subit les bombardements au phosphore blanc qui a causé la perte de plus de 5000 civiles.

      PETIT RAPPEL: victime de l'invasion US en irak sont estimé a plus de 1 000 000 de morts, sans comter les déplacement de population,...
      Abu Ghaib(je ne dirait rien de plus , juste ce nom devrait provoquer une colère intense en vous)

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      • #4
        La majorite des morts en Iraq ont ete tues par d'autres iraqiens a cause de la gueguerre sunnite chiites, pas par les forces americaines.

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        • #5
          se réjouir de la participation des irakiens sa cette élection est injustifiable.
          Ce pays a été envahi.
          Essaie juste d'imaginer une seconde que l' Algérie se fait envahir, qu'on construit des bases sur son sol, qu'on emprisonne des milliers de personnes pour ce faire violer par des femmes soldats et qu'ensuite l'envahisseur,7 ans après l'invasion, organisent une élection comme si de rien n'était... Là on va voir ta réaction.
          .
          Franchement je c'est pas quoi faire si cela te saute pas aux yeux.

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          • #6
            Au cas ou tu ne le saurais pas, nos ancetres votaient a l'epoque francaise. Et c'est un referundum tenu par les autorites coloniales francaises qui a debouche sur l'independance.

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            • #7
              se réjouir de la participation des irakiens sa cette élection est injustifiable.
              On a n'y a se rejouir ni a condamner, c'est une question qui concerne les Irakiens eux memes. Si ils votent, ils ont certainement leurs raisons.
              Beaucoup d'anciens resistants ont rejoint le processus politique, reste plus que les extremistes, donc le choix est vite fait.
              Et les americains ne sont pas la pour rester, les irakiens doivent penser a stabiliser et recontruire leur pays.

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