Aussi bien les musulmans que les chrétiens cherchent ardemment à progresser dans la voie de la vérité contre l’ignorance dont le champ, selon Ibn Khaldoun, « ...offre toujours à l’ humanité son pâturage insalubre ; mais la vérité est une puissance à laquelle rien ne résiste, et le démon du mensonge est conjuré par les lumières de la raison... C’est à l’intelligence critique de s’appliquer à découvrir la vérité profonde ; c’ est au savoir de nettoyer et de polir pour la critique des tablettes de la vérité »(1)
L’Islam et le catholicisme, deux messages qui, au-delà de leur opposition dans les dogmes, sont à même de répondre à la quête de l’être humain sur son identité et sa raison de vivre ici bas ; tous deux se concentrent sur des normes tournées vers une organisation sociale pour construire et coexister dans la paix.
Etant donné qu’au point de vue chiffres, l’équilibre est presque possible entre les deux mondes ; la proportion du christianisme est de 30%, celle de l’Islam est en augmentation et atteint les 30%(2).
Ainsi, l’enjeu religieux semble être de taille(3) non pas pour s’attacher exclusivement aux biens d’ici bas, mais de se rapprocher de Dieu. Les religions monothéistes ne sont pas remises en question, mais plutôt les comportements de l’homme contemporain ; ces attitudes entrent en contradiction manifeste avec les exigences objectives de l’évolution sociale. Cette contradiction engendre la nécessité d’un regroupement des valeurs de société ; l’impact de l’Islam sur une société, que les différents colonialismes ont mis en déclin est omniprésent ; par contre, l’Occident, fort et conquérant, s’est libéré de l’impact du catholicisme ; il est en crise par une dépréciation des valeurs qui ne recouvrent plus aucune réalité.
Pourtant, l’individu en tant que tel possède une valeur propre : celle du musulman par l’Islam, celle de l’Occidental par les lois démocratiques de la société. Pour les deux protagonistes, « liberté, justice, égalité » ne sont pas des formules creuses ; ce sont en fait des valeurs sûres qui assurent ainsi une montée ininterrompue de la vie. Telles sont les convergences sociales profondes qui unissent les deux mondes ; face à cette unité se cachent des difficultés : tout tend à prouver ici que ce ne sont pas de vagues ni superficielles concordances qui risquent d’être verbales et subjectives, ou pas assez convaincantes pour contrecarrer l’opinion de J. Attali qui affirme que : « Les hommes se battront pour des valeurs, chaque fois qu’ils les partageront »(4). Même s’il y a divergence de dogmes, c’est en cernant la réalité sociale que la convergence des valeurs de société sera possible pour lutter contre un fléau mondial : la pauvreté ; pour la présentation de l’environnement, l’eau, pour donner la possibilité à l’individu de participer positivement aux affaires et à la gestion de la société : éducation et traduction.
Le Coran et 1’Evangile mettent en garde le riche qui se sert de sa richesse comme forteresse pour se protéger : il ne met pas sa fortune au secours des pauvres et des misérables. Chez lui, point d’amour ni de sacrifice prônés par Jésus Christ comme modèle de vie ; comme exemple d’un homme humble et charitable qui partageait son pain avec son prochain. Pourtant, le catholicisme avait promu au XIXe siècle une réforme des structures économiques et sociales dans l’esprit de l’Evangile où ont été consignées la vie et les paroles de Jésus Christ : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même »(Mathieu, 22,37-40). En effet, la loi du Christ est celle de l’amour et du partage pour Dieu car « Dieu est amour », enseigne Saint Jean (Epitre 1, 4-9).
Cependant, les sociétés occidentales contemporaines, absorbées par leur matérialisme et leur égoïsme, ont effacé de leur mémoire collective ce symbole. M. Arkoun dit dans ce sens : « L’enseignement religieux chrétien, comme celui du Coran, interdit l’usure et condamne l’enrichissement continu, égoïste et personnel, ainsi que la concentration des richesses dans les mains de quelques-uns aux dépens de larges couches de la population. L’enseignement chrétien idéal défend les pauvres, prêche la sobriété, etc. Mais ensuite, qu’est-il advenu dans la réalité ? Le capitalisme émancipateur puis dominateur et les luttes de classes exacerbées en ces oppositions idéologiques qui déchirent le monde d’aujourd’hui »(5)
Le riche, en Islam, vient en aide au pauvre par l’obligation d’accomplir le troisième pilier de cette religion :la zakat ; il est certes vrai que cet acte n’éradique pas la pauvreté, mais il est un maillon constructif dans le tissu économique et social. Les biens acquis doivent servir à aider les pauvres, il est dit d’Abu Lahab, ennemi acharné de l’Islam : « Sa fortune et ce qu’il a acquis ne lui servent à rien ; il va supporter l’ardeur du feu flamboyant » (111,2,3) ; la pauvreté est une tare : le musulman demande à Dieu de l’en préserver et d’en préserver ses proches et ses amis pour sauvegarder la dignité humaine ; la pauvreté est alignée à l’incroyance, ‘‘kufr’’. Il est certes facile de conseiller au chômeur de travailler ; pourtant, il se bat pour trouver du travail pour vivre dignement et avoir son ‘‘kasb’’, comme le signale Ibn Khaldoun, faisant la différence entre le ‘‘rizk’’ dont « l’utilité tourne au bénéfice de l’homme, alors que le ‘‘kasb’’ est la possession acquise par le travail ».(6)
Il est certes facile de donner de son ‘‘kasb’’ et de jeûner pour se mettre dans le même état de souffrance que le pauvre, par la privation et la faim, mais cela n’est que momentané. Malgré tout, le jeûne, aussi bien chez les musulmans que les chrétiens, au-delà de son symbole religieux, appelle à plus de l’humilité, à changer de comportement, à dépasser son égoïsme ne serait-ce qu’un mois pour les musulmans et quarante jours pour les chrétiens. Donc, le jeûne et la zakat mobilisent les forces vives de la société pour construire avec harmonie et vaincre la pauvreté ; il faudrait les accomplir avec le cœur car la Christ, par exemple, dénonce « l’hypocrisie de ceux qui ne jeûnent qu’extérieurement » (Mathieu 6,16,17). Jeûne et aumône sont donc des valeurs religieuses qui ne peuvent que consolider l’élan de solidarité des riches vers les pauvres. Cette solidarité est une valeur de société apparente à travers les associations et les restos du cœur.
L’Islam et le catholicisme, deux messages qui, au-delà de leur opposition dans les dogmes, sont à même de répondre à la quête de l’être humain sur son identité et sa raison de vivre ici bas ; tous deux se concentrent sur des normes tournées vers une organisation sociale pour construire et coexister dans la paix.
Etant donné qu’au point de vue chiffres, l’équilibre est presque possible entre les deux mondes ; la proportion du christianisme est de 30%, celle de l’Islam est en augmentation et atteint les 30%(2).
Ainsi, l’enjeu religieux semble être de taille(3) non pas pour s’attacher exclusivement aux biens d’ici bas, mais de se rapprocher de Dieu. Les religions monothéistes ne sont pas remises en question, mais plutôt les comportements de l’homme contemporain ; ces attitudes entrent en contradiction manifeste avec les exigences objectives de l’évolution sociale. Cette contradiction engendre la nécessité d’un regroupement des valeurs de société ; l’impact de l’Islam sur une société, que les différents colonialismes ont mis en déclin est omniprésent ; par contre, l’Occident, fort et conquérant, s’est libéré de l’impact du catholicisme ; il est en crise par une dépréciation des valeurs qui ne recouvrent plus aucune réalité.
Pourtant, l’individu en tant que tel possède une valeur propre : celle du musulman par l’Islam, celle de l’Occidental par les lois démocratiques de la société. Pour les deux protagonistes, « liberté, justice, égalité » ne sont pas des formules creuses ; ce sont en fait des valeurs sûres qui assurent ainsi une montée ininterrompue de la vie. Telles sont les convergences sociales profondes qui unissent les deux mondes ; face à cette unité se cachent des difficultés : tout tend à prouver ici que ce ne sont pas de vagues ni superficielles concordances qui risquent d’être verbales et subjectives, ou pas assez convaincantes pour contrecarrer l’opinion de J. Attali qui affirme que : « Les hommes se battront pour des valeurs, chaque fois qu’ils les partageront »(4). Même s’il y a divergence de dogmes, c’est en cernant la réalité sociale que la convergence des valeurs de société sera possible pour lutter contre un fléau mondial : la pauvreté ; pour la présentation de l’environnement, l’eau, pour donner la possibilité à l’individu de participer positivement aux affaires et à la gestion de la société : éducation et traduction.
1- La pauvreté
Le Coran et 1’Evangile mettent en garde le riche qui se sert de sa richesse comme forteresse pour se protéger : il ne met pas sa fortune au secours des pauvres et des misérables. Chez lui, point d’amour ni de sacrifice prônés par Jésus Christ comme modèle de vie ; comme exemple d’un homme humble et charitable qui partageait son pain avec son prochain. Pourtant, le catholicisme avait promu au XIXe siècle une réforme des structures économiques et sociales dans l’esprit de l’Evangile où ont été consignées la vie et les paroles de Jésus Christ : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même »(Mathieu, 22,37-40). En effet, la loi du Christ est celle de l’amour et du partage pour Dieu car « Dieu est amour », enseigne Saint Jean (Epitre 1, 4-9).
Cependant, les sociétés occidentales contemporaines, absorbées par leur matérialisme et leur égoïsme, ont effacé de leur mémoire collective ce symbole. M. Arkoun dit dans ce sens : « L’enseignement religieux chrétien, comme celui du Coran, interdit l’usure et condamne l’enrichissement continu, égoïste et personnel, ainsi que la concentration des richesses dans les mains de quelques-uns aux dépens de larges couches de la population. L’enseignement chrétien idéal défend les pauvres, prêche la sobriété, etc. Mais ensuite, qu’est-il advenu dans la réalité ? Le capitalisme émancipateur puis dominateur et les luttes de classes exacerbées en ces oppositions idéologiques qui déchirent le monde d’aujourd’hui »(5)
Le riche, en Islam, vient en aide au pauvre par l’obligation d’accomplir le troisième pilier de cette religion :la zakat ; il est certes vrai que cet acte n’éradique pas la pauvreté, mais il est un maillon constructif dans le tissu économique et social. Les biens acquis doivent servir à aider les pauvres, il est dit d’Abu Lahab, ennemi acharné de l’Islam : « Sa fortune et ce qu’il a acquis ne lui servent à rien ; il va supporter l’ardeur du feu flamboyant » (111,2,3) ; la pauvreté est une tare : le musulman demande à Dieu de l’en préserver et d’en préserver ses proches et ses amis pour sauvegarder la dignité humaine ; la pauvreté est alignée à l’incroyance, ‘‘kufr’’. Il est certes facile de conseiller au chômeur de travailler ; pourtant, il se bat pour trouver du travail pour vivre dignement et avoir son ‘‘kasb’’, comme le signale Ibn Khaldoun, faisant la différence entre le ‘‘rizk’’ dont « l’utilité tourne au bénéfice de l’homme, alors que le ‘‘kasb’’ est la possession acquise par le travail ».(6)
Il est certes facile de donner de son ‘‘kasb’’ et de jeûner pour se mettre dans le même état de souffrance que le pauvre, par la privation et la faim, mais cela n’est que momentané. Malgré tout, le jeûne, aussi bien chez les musulmans que les chrétiens, au-delà de son symbole religieux, appelle à plus de l’humilité, à changer de comportement, à dépasser son égoïsme ne serait-ce qu’un mois pour les musulmans et quarante jours pour les chrétiens. Donc, le jeûne et la zakat mobilisent les forces vives de la société pour construire avec harmonie et vaincre la pauvreté ; il faudrait les accomplir avec le cœur car la Christ, par exemple, dénonce « l’hypocrisie de ceux qui ne jeûnent qu’extérieurement » (Mathieu 6,16,17). Jeûne et aumône sont donc des valeurs religieuses qui ne peuvent que consolider l’élan de solidarité des riches vers les pauvres. Cette solidarité est une valeur de société apparente à travers les associations et les restos du cœur.
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