La région de Boutaleb a tout d'un patelin oublié

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Les misères d'une région

par M.S. L.

La région de Boutaleb a tout d'un patelin oublié. Les nombreux habitants avancent la persistance des problèmes auxquels ils sont confrontés. Ces problèmes ont pour noms : enclavement de la ville, état défectueux des routes, insécurité, insalubrité, entre autres. A cela s'ajoutent les nombreuses potentialités non exploitées. De ce diagnostic, il en ressort qu'il reste beaucoup d'efforts à faire dans cette partie de la région sétifienne. Ancrée au bord du cirque montagneux d'El Hodna, Boutaleb subit les effets néfastes de l'ingratitude du relief et de l'abandon dont elle a longuement fait l'objet. C'est dire que les populations sont déçues, choquées et ne savent plus à quel saint se vouer, car elles espéraient beaucoup une nouvelle tournure avec l'entrée en vigueur des programmes spéciaux destinés aux zones démunies. Et pourtant, Boutaleb devrait contribuer de la manière la plus diligente au développement de la production d'une région aux potentialités minières et arboricoles considérables, à l'acheminement des biens de consommation et des facteurs de production, au brassage culturel, facteur important s'il en est, en raison des richesses culturelles que renferme cette commune. S'y ajoute la position géographique du département qui en fait un carrefour de rencontres et d'échanges culturels. Le traditionnel festival des Chaouis des Hauts Plateaux en est une parfaite illustration. Cette région a, en tout cas besoin d'un plan d'urgence dans les domaines de l'économie, la sécurité, le social ou encore la culture. Boutaleb voulant sortir de la pauvreté et de la léthargie, en attendant des projets de développement. En tout cas, il faudra agir et vite, car la région doit être sauvée de par ses potentialités. Cette localité se doit de rattraper assez vite son retard et être au diapason du reste. Dans le domaine sportif, c'est la descente aux enfers de l'équipe locale évoluant présentement en division d'honneur. Boutaleb est aussi une ville où l'enlèvement des ordures ménagères demeure un vrai problème. Les routes y sont étroites et mal éclairées. Sur cinq lampadaires, un seulement fonctionne. Beaucoup de services étatiques ne sont pas équipés en matériels informatiques et l'accès aux Ntic reste un rêve inaccessible pour les Boutalbis. L'insécurité gagne, de plus en plus, du terrain surtout dans les zones enclavées. Récemment un jeune riverain a poignardé un homme dans un débit de boissons clandestin. Le chômage des jeunes demeure un grand problème dans la région et les dispositifs d'aide à la création de l'emploi tardent à imprimer ses marques. Voilà autant de problèmes que les autorités doivent prendre en charge tant les populations continuent à crier leur ras-le-bol.


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