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Mehdi Ben Barka 13 décembre 2009

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  • Mehdi Ben Barka 13 décembre 2009

    Mehdi Ben Barka, le principal opposant socialiste au Roi Hassan II et un des animateurs de la tricontinentale.
    René Naba | 13.12.2009 | Paris
    Mehdi Ben Barka , né en janvier 1920 à Rabat, Maroc, disparu le 29 octobre 1965 à Fontenay–le-Vicomte, était un homme politique marocain, principal opposant socialiste au roi Hassan II et leader du mouvement tiers-mondiste et panafricaniste.
    D’une famille de petits fonctionnaires, Mehdi Ben Barka a fait des études de mathématiques à Rabat et devient professeur de lycée. Proche du Palais, il enseigne aussi au Collège royal. Il a le futur roi Hassan II parmi ses élèves. Parallèlement, il s’engage en politique contre le «protectorat» français sur le Maroc. Dès 1943, il participe à la création du Parti de l’Istiqlal, un parti qui joue un grand rôle dans l’indépendance du Maroc. En 1955, il participe aux négociations qui aboutiront au retour du roi Mohammed V que les autorités françaises avaient exilé à Madagascar.
    De 1956 à 1959, Mehdi Ben Barka est président de l’Assemblée consultative du Maroc (ANC). Représentant de l’aile gauche de l’Istiqlal, il provoque une scission et fonde en 1959 l’Union nationale des forces populaires du Maroc. Le 16 novembre 1962, il échappe déjà à un attentat fomenté par les services du Général Mohamad Oufkir et du colonel Ahmad Dlimi. Le 2 novembre 1963, il est condamné à mort par contumace pour complot et tentative d’assassinat contre le roi.
    L’exil
    Mehdi Ben Barka s’exile alors, devenant un «commis-voyageur de la révolution», selon l’expression de l’historien Jean Lacouture. Il part d’abord pour Alger, où il rencontre Che Guevara, Amilcar Cabral et Malcolm X (Black Panther), tentant de fédérer les mouvements révolutionnaires du tiers-monde en vue de la Conférence Tricontinentale devant se tenir en janvier 1966 à la Havane en vue de faire converger «les deux courants de la révolution mondiale: le courant surgi avec la révolution d’Octobre et celui de la révolution nationale libératrice». Pour l’historien René Galissot, «c’est dans cet élan révolutionnaire de la Tricontinentale que se trouve la cause profonde de l’enlèvement et de l’assassinat de Ben Barka».
    L’enlèvement devant la brasserie Lipp, à Paris le 29 octobre 1965
    Mehdi Ben Barka est intercepté, trois mois avant la conférence tricontinentale de la Havane, le 29 octobre 1965 peu après son arrivée à Paris devant le 151 boulevard Saint-Germain. L’interpellation, curieusement, est le fait de deux policiers français, l’inspecteur principal Louis Souchon (chef du groupe des stupéfiants à la Brigade mondaine) et son adjoint Roger Voitot. Les deux agents hommes le font monter dans une voiture où se tient également un membre de la pègre parisienne, Julien Le Ny. On ne le reverra jamais.
    Commanditée par Antoine Lopez, chef d’escale d’Air France à l’aéroport d’Orly et Honorable correspondant du service de documentation extérieure et de contre espionnage (SDECE), cette «interpellation» implique également à des degrés divers trois autres personnages obscurs: Georges Bouchesseiche, ancien membre de la Gestapo française sous l’Occupation, qui fut également dans les années 1960, un barbouze anti-OAS, puis un actif militant du Service d’action civique, proche de Jo Attia et Jean Palisse et Pierrot Dubail, ses hommes de mains.
    Lors du procès Ben Barka, Lopez fut fortement soupçonné d’avoir agi sur instructions du général Oufkir et le7 juin 1967, le verdict fut ainsi prononcé: les deux policiers furent condamnés à 8 ans et 6 ans de réclusion criminelle, Antoine Lopez à 8 ans. Le général Oufkir et les quatre membres de la pègre parisienne quant à eux réfugiés au Maroc furent condamnés à la perpétuité par contumace, mais le roi Hassan II refusa toujours d’appliquer les condamnations ou d’extrader les condamnés.
    Quarante ans après l’enlèvement et la disparition de Mehdi Ben Barka, l’enquête judiciaire déclenchée en France reste toujours «pendante».
    Le 23 octobre 2007, le juge Patrick Ramaël a signé cinq mandat d’arrêts internationaux visant des Marocains: le général Hosni Benslimane, chef de la gendarmerie royale, Abdelhak Kadiri, ancien patron de la Direction générale des études et de la documentation (DGEL), renseignements militaires), Miloud Tounsi, alias Larbi Chtouki, l’un des membres présumés du commando marocain qui a enlevé l’opposant marocain; Boubker Hassouni, infirmier et agent du Cab 1, une des unités des services marocains ultra secrète, et Abdelhak Achaachi, également agent du Cab.
    Le parquet de Paris a demandé de suspendre les mandats délivrés dans l’affaire Ben Barka. Le parquet de Paris a annoncé cette mesure dans la soirée du 2 octobre 2009 en expliquant vouloir demander des « précisions » au juge d’instruction chargé de l’enquête. «En effet, Interpol a demandé ces précisions afin de rendre les mandats d’arrêt exécutables. Sans ces précisions, ils sont inexécutables», a dit le cabinet du procureur dans une déclaration aux agences de presse
    source:
    http://info.france3.fr/monde/Affaire...-57745355.html
    L’affaire Ben Barka restera le symbole de:
    • La politique clientéliste franco-africaine (la fameuse France Afrique) symbolisée par Jacques Foccart, ancien secrétaire général de l’Elysée sous la double présidence de harles de gaulle et de Georges Pompidou)).
    • Des années de plomb sous le roi Hassan II, ce qui a longtemps gelé les relations franco-marocaines.
    • Des dysfonctionnements graves des pouvoirs exécutif, judicaire et médiatiques, tant en France qu’au Maroc.

  • #2
    @Andromed

    Merci à toi (au fait, es-tu femme ou homme?) de nous rappeler l'historique de cet homme, certainement le meilleur enfant du Maroc à ce jour.

    A ce propos, si l'opportunité est offerte aux contribuants de ce forum de voir le film d'Yves Boisset intitulé "L'attentat" relatif à l'assassinat du révolutionnaire marocain, je les invite à ne pas manquer l'occasion.

    D'autre part, ton post fait mention aussi du journaliste Jean Lacouture et je profite aussi de l'occasion d'inviter les Algérien.ne.s à lire son livre: "Algérie...algérienne" dont le titre est emprunté à un slogan de Ferhat Abbas.

    Encore merci à toi.

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    • #3
      Je suis un homme.J'ai lu Jean Lacouture,mais je préfère Yves Courrière avec les fils de la Toussaint,la guerre d'Algérie,une référence,a lire absolument!!Quand a la perte de Mehdi Ben Barka,le Maroc a perdu une partie de son avenir,car effectivement c'était un homme d'une très grande valeur

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      • #4
        @andromed,

        Comme toi, j'ai lu le livre de Yves Courrière et d'ailleurs ce livre est à côté de mon ordinateur, ouvert à la page 35.

        Il est dit que le livre de Yves Courrière est le livre culte à propos de la guerre d'Algérie. Or, c'est pas sûr! A la suite de sa lecture, j'ai-par hasard- acquis un livre de Gérard Challiand relatif à la résistance palestinienne qui fait question du charme du Fatah (comparé au même degré que FLN algérien) pour arriver (après moult livres) à celui de Jacques Vergès: "Le salaud lumineux" (Ed. Michel Lafon).

        Ce parcours littéraire m'autorise à croire en toute bonne foi- que bien souvent- certains "connaisseurs" de l'histoire algàérienne ne sont vraiment au courant de son épopée.

        Et, surtout, que toute façon; nous défendrons pied à pied notre peuple et que coûte que coûte notre pays.

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        • #5
          J'avais déjà lu le livre d'Yves Courrière en 1969,et c'est avec plaisir que je suis entrain de le relire.Le temps passe et les souvenirs ont tendance a s'effilocher,ou se confondent.Mais il faut dire que ce n'est pas évident a lire,tant sont douloureux certains passages,et parfois je dois avouer que mes yeux s'embrument

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          • #6
            @andromed,

            Mais si, il te faut lire (ou relire?) le livre d'Yves Courrière dès lors qu'il s'agit d'une base de l'histoire de l'indépendance algérienne, comme la psychanalyse est du ressort de Freud.

            Cependant, et si je peux me permettre un conseil, ne prends pas à la lettre la narration de Yves Courrière, mais surtout te souviens-toi de cette parabole: "une révolution qui avait toutes les chances d'échouer, va réussir. Car, contre toute attente, le peuple algérien va résister".

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            • #7
              Andromed le sultan de l'époque a je crois bien vu en expulsant tes ancetres du Maroc un bon point pour lui, vu l'époque sa devait etre Moulay Abderahmane, il était trés respecté c'est vrai.

              Ben Barka était quelqu'un de trés intelligent.

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              • #8
                @Takoumite,

                En outre, il faut préciser que seul Medhi Ben Barka s'est vu dédié une place parisienne.

                A l'inverse, son élève en maths (peu doué paraît-il)-Hassan II- s'est contraint d'assister, en France, à un défilé militaire en célébration dub 14 juillet.

                Exact?

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                • #9
                  Le défilé du 14 Juillet 1999 fut le premier défilé de toute l'Histoire du 14 juillet ou des étrangers défilèrent en compagnie des français en temps de paix.
                  Et cet honneur fut adressé au marocains.
                  Hassan II est resté debout 2 heures durant en habit traditionnel, avec Chirac. Hassan II est mort 9 jours après à 70 ans.

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                  • #10
                    Quand a la perte de Mehdi Ben Barka,le Maroc a perdu une partie de son avenir,car effectivement c'était un homme d'une très grande valeur

                    Benbarka était le modele du chef de gauche des années 60 et 70
                    Son autoritarisme latent n'a pas eu la "chance" de s"exprimer au grand jour
                    Bienque des opposants des autres parties obt eu un avant gout avec les inimidations, menace et meme assassinats

                    Je pense que le mythe benbarka provient plus de sa disparition terrible plus que sur les qualités de l'homme

                    Il y a une regle qui dit que les grands opposants se transforment souvant en piètres dirigeants

                    JE lui prefère de loin Abderrahim Bouabid, un homme pragmatique, visionnaire et aussi très nationaliste
                    son oeuvre est encore là pour justifier sas visions:
                    La raffinnerie Samir pour un pays non petrolier !!!
                    La somaca (unité de montage auto en 1958!!!!
                    La reduction des allocations familales une mesure impopulaire mais nécessaire (cela aurait encouragé la natalité d'une manière inconsidée, il a démontré qu'il n'est pas l'adepte du populisme)
                    et politiquement, il a été l'adepte de l'action politique non violente, ce qui a évité au pays bien de dechirures et des guerres civiles



                    PS1: ceux qui l'ont assassiné ne sont pas meilleurs
                    PS2: Une fois au pouvoir il aurait fait de même (il l'as deja fait même en tant qu'opposant)
                    Dernière modification par Pihman, 21 mars 2010, 08h26.
                    .
                    .
                    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                    Napoléon III

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                    • #11
                      En outre, il faut préciser que seul Medhi Ben Barka s'est vu dédié une place parisienne.
                      A Rabat, il y a deux grands boulevards un s'appelle "MEHDI BENBARKA"
                      l'autre "ABDERRAHIM BOUABID"

                      ce sont deux boulevard parallelles qui ne se croisent jamais
                      .
                      .
                      ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
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                      • #12
                        Il ne faut pas aussi oublier que Ben Barka a assassiné beaucoup de gens de ses main ................il a aussi détruit ( je pèse mes mots ) l'idée de régionalisation dans l'œuf en allant tuer les gens du rif et du taffilalet qui voulait des parties propre a eux......
                        Faux pas oublier qu'il a soutenue l'algerie dans la guerre de 63 et c'est lui qui a affaiblie hassan 2 politiquement dans cette guerre gagné haut la main par les FAR mais gagné politiquement par les amies de ben bella.
                        c'était pas un ange.

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                        • #13
                          Si Benbarka a été au pouvoir il aurait mené le Maroc là ou tous les autres ZAIM ont mené leurs pays

                          en commencant par Nasser et en terminant par MUGABé

                          l'impasse et la désolation

                          S'il avait choisi la modération, il aurait usé de son poids politique pour modérer les excès de HII dans l'intérêt du MAROC in fine

                          Mais un extrémisme en appelle un autre
                          et je suis sur que celui de BB aurait été pire que selui HII

                          pour les raison suivantes:
                          1. les pires catastrophes émanent toujours de bonnes intentions
                          2. l'idéologie du sociuaamisme scientifique a déémontré sa faillite en 1989
                          3. Tous les socialistes une fois au pouvoir ont opté à des decisions diaametraleement opposéé aux vision de BB

                          Conclusion
                          Le Maroc n'a rien perdu par la perte de BB ( c'est triste malheureusement)
                          Le Maroc a par contre perdu pour ne pas avoir eu de meilleurs hommes politiques post indépendance (abstraction de trois personnages: MV, Abfallah Ibrahim et Abderrahim Bouabid)

                          Mais malheureusement, "le revolutionarisme" de BB a tout fait capoter
                          .
                          .
                          ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                          Napoléon III

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                          • #14
                            Andromed le sultan de l'époque a je crois bien vu en expulsant tes ancetres du Maroc un bon point pour lui, vu l'époque sa devait etre Moulay Abderahmane,.Certainement que mes ancêtres étaient beaucoup moins souples que les tiens, du bassin et des genoux,d'où leur grandes difficultés a se mettre a plat ventre.Par contre toi ce doit etre dans les genes vu qu'a ta lecture tu as de grandes dispositions

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