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Du gaz algérien pour une Turquie en plein essor

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  • Du gaz algérien pour une Turquie en plein essor

    L’Algérie veut poursuivre ses exportations de gaz vers la Turquie. Après l’amère expérience de l’accord d’association avec l’UE, elle souhaite renforcer les échanges commerciaux avec un pays frère, déjà au 7e rang de ses fournisseurs.

    L’annonce faite en ouverture de la 9e session de la Commission algéro-turque de coopération donne le ton : « Nous exprimons notre volonté de poursuivre notre relation commerciale [avec la Turquie] en matière d’exportation de gaz, et ce au-delà de 2014, date d’expiration du contrat en cours entre [la société publique algérienne] Sonatrach et [la société turque] Botas » a déclaré le ministre algérien de l’Energie et des mines Chakib Khelil, cité par l’agence APS, devant le ministre d’État turc chargé de la Planification Cedvet Yilmaz. Il a également souhaité une augmentation de ces exportations pour contribuer à l’équilibre de la balance commerciale entre les deux pays.

    Possédant une économie de rente, l’Algérie est largement tributaire des fluctuations du cours des hydrocarbures : la chute du prix du baril a ainsi réduit l’excédent de la balance commerciale à 4,6 milliards de dollars en 2009, soit plus de 8 fois moins que l’année précédente (40 milliards en 2008). Par ailleurs, la mise en œuvre d’un accord d’association avec l’UE — 1er fournisseur et 1er client — a entraîné « un creusement du déficit commercial hors-hydrocarbures » sans précédent, selon une étude réalisée en 2009 (pour 1 dollar exporté, 20 dollars d’importations).

    Le partenariat turco-algérien : vers un accord de libre échange ?

    Le contrat signé en 1995 avec la Turquie porte sur la livraison par l’Algérie de 4 milliards de mètres cubes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an pendant 20 ans. La Turquie connaît un développement rapide : le gaz algérien qui représentait un quart de la consommation annuelle en 2004, n’en représentait plus qu’un sixième en 2008. Les responsables algériens peuvent à juste titre supposer que les besoins en gaz de la Turquie sont appelés à croître considérablement au cours des vingt prochaines années. 15e économie mondiale, la Turquie passerait au 9e rang en 2050, devenant la 2e économie européenne derrière le Royaume-Uni, selon une étude de Goldman Sachs de septembre 2009. Mais pour sécuriser ses approvisionnements, la Turquie veillera aussi à diversifier ses importations, cherchant des partenaires extérieurs à l’Algérie.

    Après un accroissement de 246 % pour les dix premiers mois de 2008, le volume des échanges commerciaux entre l’Algérie et la Turquie a atteint en 2009 plus de 3,8 milliards de dollars. Au 6e rang des clients de l’Algérie (2 milliards de dollars), la Turquie est aussi au 7e rang de ses fournisseurs avec 1,7 milliards de dollars, selon les chiffres des Douanes algériennes. Selon la même source, les investissements turcs directs en Algérie sont de l’ordre de 300 millions de dollars environ (secteurs du BTP et de l’agroalimentaire notamment).

    En clôture de cette 9e session, qualifiée de « très fructueuse », Cedvet Yilmaz a souligné que « le développement des relations économiques [allait] encore consolider les relations politiques ». L’Algérie verrait d’un bon œil la conclusion d’un accord de libre-échange.

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