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Images et Islam.

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  • Images et Islam.

    Salam aleïkoum,

    Je souhaitais savoir si les images (peintures et dessins plus précisément) sont totalement interdites en Islam ou pas? Si oui, quels sont les hadiths?

    J'ai lu que les représentations de paysages, d'animaux...n'étaient pas haram. Cette exception est-elle juste?

    Enfin précisons que dans l'histoire de l'islam, les représentations picturales sont très présentes même chez les sunnites comme avec les Ottomans ou les Mamelouks.


    PS: Bien sûr ma question porte sur l'Islam sunnite.


    Choukrane.
    Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

  • #2
    Salam

    Moi j'en sais rien

    Mais je ne vois pas où est le mal dans des photos ou dessins ... au contraire , ça représente ce que dieu a créer , c'est utiliser pour se cultiver , apprendre ect .

    La bonne raison quoi .

    M'enfin

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    • #3
      C'est un sujet béni pour ceux qui trouvent leur pain quotidien dans les fatwas. Aux dernières nouvelles, il serait interdit de dessiner, peindre, croquer, photographier, sculpter, tout ce qui a une âme (animaux et êtres humains). Pour les êtres humains, on peut se limiter au minimum vital (photos pour pièces d'identité).
      Avec une exception quand même: les poupées et les gâteaux en forme de statuettes.

      [source] (entre autres! car en tapant "حكم الصور" sur google j'ai eu 19 500 réponses !! )

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      • #4
        Apparemment voici un sujet qui pose quelques difficultés.
        Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

        Commentaire


        • #5
          Salam Aleykoum

          Je suis très intéressée par ce sujet car effectivement je dessine et peins beaucoup, avant je dessinais bcp de portraits, de mes enfants, mes amis, etc... Jusqu'à ce qu'on me dise que c'était haram, qu'au jour où je serai face à mon créateur inchaAllah, Il me demanderait de donner une âme à mes dessins, je n'ai trouvé aucun écrit sur ce sujet donc si vous avez des réponse ou des hadits sur ce point cela m'éclairerait beaucoup
          Merci à l'avance.

          Linda.

          C'est l'amour que Allah a pour nous qui nous donne tout, mais le plus grand don qu'Il puisse nous faire, c'est de nous donner l'amour que nous devons avoir pour lui.

          Commentaire


          • #6
            En effet Linda, le dessin de portraits ou d'images représentant une chose animée est bien interdit par plusieurs hadiths, en voici un exemple:

            Aisha a dit : « J'ai accroché un rideau sur une petite pièce que nous avions et il y avait des images dessus. Ainsi quand le prophète (Sallallahu 'alayhi wa sallam) l'a vu il l'a démoli et son visage a changé (en raison de la colère) et il a dit : « ô 'Aisha, en vérité les gens de ces images seront punis le Jour de Résurrection et il leur sera dit : « Donnez la vie à ce que vous avez créé ! » (rapporté par Muslim et Al Bukhari)

            le prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit : « les anges n'entrent pas dans une maison dans laquelle il y a une image ou un chien. » (rapporté par Al-Bukhari et Muslim)

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            • #7
              Merci beaucoup pour ta réponse, même si j'avais déjà arrêté de peindre des portraits je voulais quand même en avoir le cœur net
              C'est l'amour que Allah a pour nous qui nous donne tout, mais le plus grand don qu'Il puisse nous faire, c'est de nous donner l'amour que nous devons avoir pour lui.

              Commentaire


              • #8
                Moha, qu'en est t-il de la photographie ?

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                • #9
                  La différence c'est qu'une peinture ou un dessin, c'est partir de rien, et avec ses mains façonner quelque chose ressemblant à ce que Allah a crée, la photo c'est "immortaliser" un instant. D'ailleurs tous les passeports du monde contiennent des photos et même les plus savants des musulmans ont des passeports.

                  Maintenant si tu parles de métier ou de la passion de photographe, je pense que c'est à éviter, personnellement je ne vois pas de différence par rapport au hadith, la photo est aussi une image.

                  Wa Allah a'3lam.

                  Commentaire


                  • #10
                    je n'émettrai pas une fatwa mais...

                    Envoyé par Soulmatesl
                    Merci beaucoup pour ta réponse, même si j'avais déjà arrêté de peindre des portraits je voulais quand même en avoir le cœur net
                    Ma frangine prépare une thèse en science islamiques et elle adore dessiner des portraits (sa technique à elle c'est le noir et blanc). Alors un conseil: si on arrête de pratiquer pendant trop longtemps on risque de voir son talent se dégrader
                    Dernière modification par Blofeld, 28 mars 2010, 11h13.

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                    • #11
                      Interessant ce sujet aussi .
                      Moi je prend en photo des animaux et des plantes mais je n'ai pas l'impression de faire des images que je prend une idolatrie .Ce sont au contraire des images qui à mes yeux donnent à voir à ceux à qui je les montre toutes la beauté de la création .
                      Sans la photo animalière ,sans les reportages comment pourrions nous échanger nos connaissances sur la nature ?
                      Je n'avais jamais imaginé que ça pouvait être mal ;je vais méditer cette nouvelle question .

                      Concernant le deuxième hadith «
                      les anges n'entrent pas dans une maison dans laquelle il y a une image ou un chien. » (rapporté par Al-Bukhari et Muslim)
                      il me semble qu'il a aussi un autre sens très important à mes yeux : un sens spirituel interieur .Pour moi la maison c'est mon corps et mon esprit ,c'est moi .or beaucoup d'autres hadiths ou versets concernent l'absolue necessité de se présenter devant Dieu pur ,propre intérieurement et extérieurement ,l'esprit libre de toute pensée personnelle (égo) ,de toute image préconçue de ce que va être la Volonté de Dieu etc...Le symbole du chien est souvent le symbole de la nature animale sans maîtrise de soi ,de ce qui en nous est prête à avaler n'importe quoi que ce soit propre ou sale ,moralement bon ou mauvais.
                      Ca n'est qu'un seul sens bien sûr ,qui n'annule pas l'autre mais lui donne de la profondeur pour moi .

                      Commentaire


                      • #12
                        J'ai aussi trouvé ce texte qui me semble interessant pour alimenter la réflexion .



                        Que dit l'Islam sur les images ? ...et sur la photographie ?
                        Proposé par Mouhammad Patel le Mardi, 28 Août 2001

                        La question de l’image (dessinée ou peinte), qui est étroitement liée à celle de la photographie, fait l'objet de divergences entre les savants musulmans.

                        Mais avant même d'en venir à ces divergences, il faut savoir que les termes employés dans les Hadiths et qui se rapportent à la question sont les mots arabes "Soûrah" (qui pourrait être traduit en français par "forme", "figure", "image"), ainsi que certaines de ses formes dérivées comme "At Taswîr" (qui est l'infinitif du verbe "sawwara". "At Taswîr" signifie littéralement créer, organiser, distinguer en donnant une forme particulière. C'est cette racine que l'on retrouve dans un des attributs de perfections d'Allah, "Al Mousawwir". Ce terme est également mentionné dans plusieurs passages du Qour'aane, relatant la Création Divine. ).

                        On comprend donc à partir de là l'usage du mot "Soûrah" pour désigner aussi bien les statues et les idoles (appelées "as souwar oul moudjassadah") que les gravures, les illustrations et les images peintes. C'est d'ailleurs à partir de ce même mot qu'a été composé le terme de "at taswîr ouch chamsiy" (la photographie).


                        En ce qui concerne les images…

                        Les Hadiths évoquant le "soûrah" et le "taswîr" présentent certaines divergences au niveau du contenu, ce qui a occasionné les différentes opinions existant entre les savants musulmans à ce sujet.

                        Tandis que certaines Traditions (c'est le cas notamment d'un Hadith rapporté par Abou Houraïra (radhia allâhou anhou) et cité par l'Imâm Boukhâri r.a et l'Imâm Mouslim r.a.) laissent supposer que toute forme d’images (que celles-ci représentent des êtres animés ou inanimés) sont condamnables, d’autres laissent comprendre que certaines formes d'entre elles sont licites et autorisées. Ainsi, Ibné Abbâs (radhia allâhou anhou) rapporte des Hadiths (voir Sahih Boukhâri, "Bâb bayit tasâwîr allati laysa fîha rouh", ainsi que Sahih Mouslim) indiquant clairement que la représentation d'êtres inanimés est tolérée en Islam, et que l'interdiction ne s'applique qu'aux êtres animés.

                        D'autres Hadiths encore montrent que même parmi les représentations d'êtres animés, seules celles qui sont suspendues, celles qui sont gardées avec respect ou par vénération sont interdites (Voir pour cela le Hadith du Sahîh Mouslim rapporté par Aïcha (radhia allâhou anha), qui dit en ce sens qu'elle avait un voile sur lequel étaient dessinés des êtres vivants; le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) lui ordonna de le découper et de s'en servir pour faire des oreillers et des coussins. Dans un autre Hadith, il est dit que Djibraïl (alayhis salâm) refusa une fois d'entrer dans la maison du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) parce qu'il y avait un rideau avec des êtres animés. Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) ordonna alors qu'on le retire et qu'on l'utilise comme tapis. Ce Hadith est cité par An Nasaï r.a.)

                        Enfin, certains Hadiths montrent que ce sont les statues et les idoles qui sont interdites, et non pas les illustrations et les images qui ne sont pas en relief et qui se trouvent par exemple sur des vêtements (Hadith rapporté par Bousr (radhia allâhou anhou) et cité par l'Imâm Boukhâri r.a., confirmé par un autre Hadith de Sahl Ibné Hounayf (radhia Allâhou anhou) et authentifié par l'Imâm Tirmidhi r.a.)

                        Par ailleurs, certaines Traditions désignent explicitement une des causes principales de l'interdiction du "taswîr" comme étant le fait qu'il mène progressivement l'être humain vers le "chirk", le polythéisme.

                        Donc, comme évoqué plus haut, c'est dans le processus de conciliation entre ces différents types de Hadiths que sont apparues les divergences entre les savants et juristes. Pour simplifier, je vais essayer de donner dans les lignes suivantes une synthèse des différents avis émis sur la question:

                        A- Il y a consensus d'opinion sur l’interdiction des idoles et des statues, comme le rapporte notamment Qâdhi 'Ayâdh r.a.

                        B- Il est permis de produire ou d'acquérir une image représentant quelque chose d’inanimé (arbre, paysage…), à condition que cette chose ne soit pas l’objet d’un culte pour une quelconque religion.

                        C- Il est permis de garder des images d’êtres animés, si elles sont de très petite taille, comme c'est le cas sur les pièces de monnaies par exemple.

                        D- C'est au sujet des images représentant des créatures animées (homme, animal) que les avis entre les savants divergent:

                        Si une image de ce genre est placée à un endroit où on ne lui accorde aucune considération (sur un tapis par exemple…), selon l'avis d'une bonne partie des oulémas, il est permis de la conserver, comme le rapporte l'Imâm An Nawawi r.a. dans son commentaire du Sahîh Mouslim. Et si elle placée ailleurs (sur un rideau, un vêtement ou accrochée au mur par exemple…), alors selon les savants des écoles hanafite, châféite et hambalite, il n'est pas permis de la garder. Mais d’autres savants (dont une bonne partie des oulémas de l’école mâlékite) pensent au contraire que, même dans ce genre de cas, il est permis de garder de telles images sous certaines conditions :

                        l’image ne doit pas représenter une divinité ou une créature à laquelle un culte est voué.
                        l’image ne doit pas être le produit d’un artiste qui cherche pas son geste à imiter la création de Dieu.
                        l’image ne doit pas non plus avoir pour but de glorifier ou de vénérer une personnalité humaine.
                        (Certains des savants qui partagent cet avis pensent que les images n'étaient pas permises au début de l'Islam, puis qu'elles ont été autorisées, et l'interdiction n'est restée que pour les idoles et les statues.)

                        En ce qui concerne la photographie…

                        Pour en venir maintenant à la question de la photographie, il est encore une fois évident que sur ce point aussi les avis sont partagés, et ce pour la simple et bonne raison que ce procédé n’existait pas à l’époque du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam). Pour pouvoir statuer sur la question, les oulémas ont eu recours au "Idjtihâd" (voir le mini-lexique pour le sens de ce terme).

                        Certains oulémas (c'est le cas notamment d'une bonne partie des savants indo-pakistanais ainsi que ceux d'Arabie Saoudite; Cheikh Albâni r.a. était également de cet avis…) comparent la photographie à l’image dessinée, et la déclarent illicite si elle représente une créature animée (hommes, animaux…), sauf en cas de nécessité (Papiers d’identité…).

                        De très nombreux autres savants contemporains considèrent au contraire que la photographie n’est qu’un reflet de la réalité (à l'instar du reflet qui apparaît dans un miroir) et ne peut être comparée à une image dessinée. Selon eux, la photographie est donc permise, tant qu’elle ne montre pas quelque chose d’illicite. Cheikh Wahbah Zouheïli défend cet avis dans son ouvrage "Al Fiqh oul Islâmiy wa Adillatouh" (Volume 9 / Page 238).

                        (Références: "Al Halâl wal Harâm fil Islam" du Dr Yousouf Qaradâwi, "Al Halâl wal Harâm" de Cheikh Khâlid Sayfoullah, "Takmilah Fath oul Moulhim" de Moufti Taqi Ousmâni et "Al Fiqh oul Islâmiy wa adillatouh" de Cheikh Wahbah Az Zouheïli).

                        Wa Allâhou A'lam !

                        Dieu est Plus Savant !

                        Commentaire


                        • #13
                          Bon encore un texte que j'ai trouvé sur un blog et qui pourra interesser plus spécifiquement les artistes .
                          Je sens qu'il va falloir que je jeûne un peu de l'écran de l'ordinateur (sacrée source d'images et d'attachement à elles ) .A dans quelques temps donc .

                          Le rejet de l'image
                          Bien que le Coran n'en dise mot, l'Envoyé s'est prononcé sur la question ; c'est ainsi qu'il a interdit la figuration anthropomorphique. Ce qui, à priori, peut paraître une entrave est en réalité une ouverture sans limites.
                          ·D'une part, l'élimination de la référence aux objets, se voulant être uniquement un témoignage de l'Unité de l'Esprit, ouvre un espace pictural vierge dont les rythmes cosmologiques qui vont s'y graver rendent possibles l'harmonie entre les mondes, l'accord entre l'Orient et l'Occident. L'art de l'Islam comporte toute une palette de styles répondant chacun à un milieu ethnique et pourtant tous très islamiques.. Ce phénomène de diversité dans l'unité ou d'unité dans la diversité prouve, outre que l'Islam n'a pas été élaboré par l'homme, que l'éventail de ses possibilités et son pouvoir d'intégration sont illimités. Ceci parce que son idéal est par nature inépuisable.
                          ·D'autre part, de même que la contemplation d'un cours d'eau, d'une flamme, d'une étendue de sable, d'un ciel immensément bleu ou d'un feuillage frémissant peut détacher la conscience de ses idoles intérieures, l'élimination de l'image dissout les fixations mentales. L'islam, retour à l'Unité ne doit jamais perdre de vue cette Unité; rien ne doit encombrer ce retour. Le rejet de l'image correspond à la purification du cœur en vue de cette réalisation, parabole la plus évidente de la seule chose nécessaire exprimée par ce verset coranique: «ceux qui désirent la Face de Dieu, ceux-là seront les bienheureux» (Coran XXX, 38). A cette fin, il est nécessaire de rappeler à l'homme sa petitesse en tant que créature et sa grandeur inimitable en tant qu'image divine, essence qu'on ne saurait associer à aucune apparence, somme toute illusoire; on s'abstiendra tout particulièrement de représenter les Prophètes et les saints de crainte que ceux ci ne deviennent l'objet d'un culte idolâtre en associant l'intensité de la lumière divine -inimitable- en eux avec leur apparence terrestre, évitant ainsi la dérive d'une confusion entre le symbole et le symbolisé. (2) Un autre aspect de la question est également à considérer en méditant cette autre parole prophétique affirmant que les peintres seront en mauvaise posture le jour de la résurrection. « Ceux qui subiront le plus dur châtiment, au jour de la résurrection, seront les peintres »(3)
                          De même que tout être humain devra répondre de ses actes -entièrement déterminés par l'intention profonde-, de même tout artiste devra répondre de son art. Nous ne sommes pas créateurs par nous mêmes.
                          « Qui donc est plus inique que celui qui cherche à créer comme j'ai créé Moi-même ! Qu'ils essayent donc de créer un grain de blé ! Qu'ils essayent donc de créer un atome »(4)
                          Lui seul donne la vie, nos oeuvres ne peuvent être vivantes que par cette vie. Selon le verset coranique XXXIV, 13, Salomon a construit des statues sur l'ordre de son Seigneur ; telle la différence entre la magie de Moïse et la magie de Pharaon, la différence est grande entre les œuvres de Salomon et celles des « créateurs » de formes façonnées selon leur passion et leur vaine imagination -et donc faiseur d'idoles-. Telles sont bien certaines œuvres d'art moderne qui expriment la part la plus infernale de l'homme par ignorance du Beau, du Vrai, du Bien, toutes ces essences pures qui donne à l'art l'éclat de l'éternité. D'une façon générale, l'art contemporain est marqué par l'individualisme. C'est son propre ego que « l'artiste » tend à exalter et ce sont ses problèmes individuels et ses angoisses qu'il exprime.
                          Selon un autre verset du Coran, c'est « Dieu qui vous a créé vous et ce que vous faites ». La création est possibilités et nous ne sommes que les instruments des possibilités que nous portons en nous. Se prendre pour le créateur de nos œuvres, c'est s'accorder une valeur en soi et donc nier ce qui fait notre valeur réelle, l'unité sous-jacente à tout ; c'est nier que les possibilités en nous ne nous appartiennent pas, que toute beauté est beauté d'emprunt. Dieu est l'Unique source de toute vie, de toute beauté ; Sans cette conscience virginale, toute « création » est une projection, une flatterie, une idolâtrie de l'ego, véritable écran au divin. Cette infatuation est appelée « shirk » en arabe, ce qui signifie « association à Dieu », le fameux péché contre l'Esprit, impardonnable dans les Evangiles et qui conduit celui qui le manifeste à sa perte. « N'y a t-il pas un séjour pour les orgueilleux ? ».

                          Au début de l'Islam, l'interdiction de l'image a été totale : tout en redressant le paganisme ambiant, elle a véritablement établi l'art islamique propre. En réalité, il importe de retenir qu'il s'agit d'une restriction, non une négation : elle ne vise pas l'art lui-même. Elle se trouve être une condamnation de toute idolâtrie, de toute association, en bref, de tout ce qui fait obstacle sur la voie de Dieu. Si on examine l'interprétation des études qui ont été développées dans le temps par les juristes musulmans, on constatera une grande diversité de points de vue, une grande élasticité des appréciations. Selon Al Kurtubi, une fraction d'exégètes a même fini par considérer la figuration comme « licite » se fondant sur le verset concernant Salomon.
                          Aussi, bien que l'éviction de l'image ait été et soit observée strictement pour tout ce qui est cadre liturgique, l'art figuratif n'est pas absent de l'islam. A cet égard, la miniature persane est exemplaire. C'est le type d'art figuratif qui, tout en n'étant pas de l'art musulman pur, ne se situe pas en dehors de la spiritualité de l'islam. La miniature persane ne cherche pas à copier ni à faire illusion. Ce qui paraît naïf est l'expression d'une grande sagesse ; l'artiste prend le plan de la feuille telle qu'elle est, c'est à dire une surface à deux dimensions (or le fait de respecter cette surface ne signifie aucunement qu'on en ignore la troisième). Son art consistera à saisir l'essence immuable des choses par des surfaces planes colorées et des lignes. On trouve aussi des tableaux figuratifs dans l'Inde Moghole. Là encore, par le traitement des couleurs et la disproportion des corps, l'artiste échappe à l'imitation de la nature. De même, tout art figuratif conscient de sa source, même s'il n'est pas de l'art sacré, ne se situe pas en dehors de l'islam mais correspond à l'inévitable et miséricordieuse diversité des peuples et des degrés des personnalités inépuisablement variées.
                          Une trace, quelle qu'elle soit, n'est belle que par son contenue de vie, son intention tourner vers La Lumière. Quand la lumière brille en soi, l'art est un acte de Foi, une manifestation visible de l'unité divine. En fin de compte, tout artiste musulman tendra, ni à copier, ni à s'exprimer mais à exprimer l'ineffable, cette lumière, qui est aussi sa personnalité (« qui se connaît connaît Son Seigneur »). Il aspirera à être ce roseau qui devient flûte en laissant passer le souffle générateur d'harmonie.
                          AMINOUR, universel-Islam

                          Commentaire


                          • #14
                            Moha a posté cela
                            le prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit : « les anges n'entrent pas dans une maison dans laquelle il y a une image ou un chien. » (rapporté par Al-Bukhari et Muslim)
                            La question est de comprendre ce que vient faire le chien dans cet avertissement ? pourquoi associer le chien à une image.
                            Le seul lien plausible est à mon sens celui de la domination de l'objet/animal par son maître. Ce qui me fait croire que l'objet en question n'est pas le problème en lui-même, c'est la relation que nous établissons avec cet objet qui peut poser problème.
                            Quel problème peut surgir de cette relation ?
                            Ce type de relation peut nourrir notre sentiment d'orgueil par une illusion qui peut nous faire croire que nous dominons un objet/animal, que l'existence de l'objet dépend de nous.
                            Le chien n'y est pour rien dans cette interdiction (pauvre toutou) , ni le dessin de l'artiste (pauvre dessin), cet avertissement ne concerne que le maître ou l'artiste quand celui-ci ressent un sentiment de pouvoir de vie ou de mort sur l'objet. Si l'artiste reste humble face à son dessin, s'il n'oublie pas que tous les matériaux qu'il utilise pour faire son dessin (ou une caligraphie, ou les plans d'un bâtiment) ont été créés par Dieu, s'il n'oublie pas que tout ce qui est en lui (dans sa tête) a été créé par Dieu, il dessinera sans pouvoir prétendre être le créateur de son dessin. Il ne serra qu'un instrument humain qui exprimera des émotions ou des idées (au même titre qu'un écrivain ou qu'un musicien) pour les faire partager avec d'autres êtres humains, créant ainsi du lien sincère entre les êtres humains ; lien sacré que Dieu nous a recommandé de protéger.

                            Par contre, je n'ai pas la même analyse en ce qui concerne la photographie, car ce sentiment d'orgueil n'est pas porté uniquement par celui qui photographie mais également par celui qui est photographié, et Dieu sait si cet orgueil exprime un égo monstrueux de la part de certains individus qui aiment bien jouer à la star ...il n'y a qu'à voir certains avatars ridicules sur ce forum pour en avoir la preuve ....pour des raisons de confidentialité je ne donnerais pas de nom
                            Nous ne sommes plus dans le problème de domination de l'objet en tant que maître mais dans la fabrication de l'image que nous révélons aux autres, dans la tentation de malhonnêteté et de vanité vers laquelle ce genre d'attitude peut conduire. La photo n'a de sens que si elle est accompagnée de l'être vivant en chair et en os ... à part pour un papier administratif, ou pour conserver un souvenir bien réel, je n'en vois pas trop l'utilité.
                            "un gouvernement oppressif amène la ruine de la prospérité publique" Ibn Khaldoun

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                            • #15
                              Merci pour vos posts cela montre clairement que ce n'est pas aussi tranché que beaucoup veulent nous le faire croire.
                              Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

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