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L’Islamisation de L’Afrique du Nord (Tamazgha)

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  • L’Islamisation de L’Afrique du Nord (Tamazgha)

    Pendant des siècles de présence étrangère, aucun occupant n’est parvenu à entamer le fond de la culture berbère, même si dans certains cas, on peut parler d’une certaine forme de romanisation et de christianisation. Celle-ci reste en fait limitée à certains groupes d’autochtones : Saint Augustin et Tertulien ne sont pas une preuve de l’assimilation. De même, l’emploi de la langue de l’occupant, comme le punique ou le latin, n’implique pas l’acquisition d’une culture. L’Afrique du Nord est restée berbère, “malgré les greffes” (Mohsen Toumi).

    Un tel fiasco se justifie, semble-t-il, par la résistance des Berbères, dont les formes sont militaires, politiques et culturelles. En sera-t-il ainsi sous les Arabo-musulman ?

    La conquête arabe

    Au VII siècle les Arabes débordent de la péninsule arabique et se lancent, sabre à la main, à la conquête de “l’île du Maghreb” pour répandre le Coran et soumettre tous les peuples à la foi islamique. L’arrivée inopinée des arabes et leurs succès bouleversèrent le cours des choses tant pour le monde berbère que pour le populations chrétiennes et juives romanisées.

    Mus par l’obligation de divulguer et répandre le contenu du Coran, les Arabo-musulmans inaugurent une longue période de conquête. Leur triomphe au Moyen-Orient et en Asie mineure les encourage à se diriger vers le Maghreb.
    Première expédition

    En 670, sur ordre de Amr, (gouverneur d’Egypte), Uqba arrive en Tunisie à la tête d’une armée de dix mille cavaliers.

    Stratège averti, il choisit un plateau au centre de la Tunisie pour y fonder Kaïrouan (considérée par certains comme la quatrième ville sainte de l’Islam). Il continue ensuite sa marche vers le nord.

    A un certain moment, Uqba est rappelé au Caire et remplacé par un autre chef qui mène une politique modérée, parvenant même à s’attacher certaines tribus berbères, avec à leur tête Kusayla.

    Par la suite, Uqba rejoint à nouveau les troupes musulmanes en Afrique(682) pour achever la conquête de l’Ouest africain. Mais de retour à sa base, il rencontre la résistance de Kusayla, et meurt en 683.

    Cette résistance berbère oblige donc les Arabo-musulmans à se retirer vers la Tripolitaine (Lybie).
    Deuxième expédition

    C’est au cours de cette seconde expédition que la Numidie orientale connut les premiers raids de l’armée arabe. Vers 666, les troupes abes, après leurs razzias à Djerba et Bizerte, déferlent sur Hippone.

    Protégée par de solides remparts et défendue par les forces byzantines des chrétiens le siège de la citée fut de courte durée mais les Arabes ne la quittèrent qu’après l’avoir en partie incendiée.
    Le chrétien Koceïla

    La fondation de Kairouan, en 670, par Okba Ibn Nafî, marque définitivement l’installation des Arabes en Afrique. Les soldats de l’islam semblent invincibles. Mais les Byzantins puis les Berbères commandés par le chrétien Koceïla, leurs opposèrent une vive résistance, et leur infligèrent de sévères défaites.

    De 681 à 682, Okba Ibn Nafî, de retour en Afrique entreprend la conquête de toute l’Afrique du Nord et au passage libère Kairouan précédemment occupée par Koceïla. Le prince chrétien berbère sera finalement battu et fait prisonnier aux environs de Tlemcen.
    (JPG)

    Okba Ibn Nafî reprend sa chevauché jusqu’au rivage de l’Atlantique, où faute de territoire à conquérir il lance son cheval dans les flots jusqu’au poitrail et termine son expédition en prononçant ces fameuses paroles : “Dieu de Mohamed, si je n’étais arrêté par les flots de cette mer, j’irais jusque dans les contrées les plus lointaines porter la gloire de ton nom, combattre pour ta religion et anéantir ceux qui ne croient pas en toi…”.

    Vers 685, alors que Koceïla est parvenu à se libérer, Okba Ibn Nafî et son armée, de retour vers Kairouan, sont décimés par les forces du chef berbère près de Biskra. Les berbères chancellent mais ne sont pas encore battus. Quant aux byzantins chrétiens, ils semblent très éprouvés par les escarmouches des arabes. Le sort de la Numidie est alors sérieusement compromis.

    L’heure parut donc favorable pour les indigènes juifs et païens de se débarrasser définitivement de la domination étrangère qui durait depuis plus de 7 siècles. Ils décident alors de prendre leur destin en main en s’opposant à l’occupation de ces nouveaux conquérants venus d’Orient.

    Lors d’une deuxième attaque arabe en 686, le chef berbère chrétien Koceïla meurt à son tour et les Arabo-musulmans entrent de nouveau à Kaïrouan, qu’ils abandonnèrent de nouveau après une contre-offensive des troupes chrétiennes.

    C’est l’arrivée dans la région du chef Ibn Numan qui ouvre la voie à l’achèvement de la conquête. Il reprend Kaïrouan en 691, s’élance à l’assaut de Carthage, et la conquiert en 692.

    Néanmoins, avec l’aide des Byzantins, les tribus berbères du Nord s’organisent sous la direction de la Kahena , princesse et chef de tribus judaïsées dont le nom est maintenant l’emblème de la dignité berbère.
    La Kahena Reine des Amazigh

    .
    La Belle Reine gazelle

    Son véritable nom reste inconnu. Elle s’appelait peut être Kahena, Kahya, Dihya, Dahya, ou Damya. En effet, son nom fait objet de nombreuses interprétations idéologiques, ainsi le surnom de Kahina, qui signifierait « sorcière », la décrit comme un personnage haïssable par certains historiens musulmans qui ne l’aimaient guère.

    Mais le sens n’est probablement pas péjoratif, puisqu’à l’origine, ce terme dérive de l’hébreu “Cahen, Cohen” qui signifie prêtresse et du grec être pure. De même le surnom Damya, signifie « la belle » en tamazigh. Elle fut souvent appelée Reine Dihya Tadmayt/Tadmut« La belle Reine gazelle ».

    La religion de cette amazighe d’origine noble et sans doute descendante d’une vieille lignée des Aurès n’est pas établie de manière sûre. Était-elle chrétienne ? Animiste ? Judaïsée ou juive ? Les sources historiques apportent des témoignages bien divergents. Ce qui est certain c’est qu’elle était avant tout amazigh et prête à tout pour défendre son peuple et sa terre.

    A la fin du VIIe siècle après J.-C., lorsqu’après plusieurs tentatives infructueuses, les Arabes repartent à l’assaut de l’Afrique du Nord, avec une armée commandée par Hassan Ibn-Noomane, ils se heurtent une nouvelle fois à la résistance berbère. C’est la Reine Kahena qui cette fois est l’âme de cette résistance. À la première bataille, Dihya remporta une victoire sur les troupes d’Ibn Numan à Miskyana, entre Tebessaet Aïn Beïda, dans la région Constantinoise.
    Une ruse de la Kahena

    Dans la vallée de la rivière, déserte et à sec, la Dihya décide d’y dissimuler son armée pendant la nuit, en partie dans la montagne, en partie derrière, sa cavalerie et ses troupeaux de chameaux, pour prendre en embuscade les troupes d’Ibn Numan.

    Lorsque les Arabes attaquent, ils sont accueillis par une pluie de flèches tirées entre les jambes des chameaux des Berbères. Les Arabes sont écrasés… Les Berbères les poursuivront jusqu’à Gabès.

    La Dihya vient de remporter sa plus prestigieuse victoire, celle de la Meskiana, qu’on appellera « La bataille des chameaux », et parvient à repousser les troupes du Calife jusqu’en Tripolitaine.

    Ibn Numan sera à nouveau battu en 695 prés de Tabarqa par la Dihya.

    Les envahisseurs se retirent à nouveau en Tripolitaine, mais une fois les renforts arrivés d’Orient, ils passent à l’attaque toujours sous la direction de Ibn Numan (695). Ils portent alors un coup fatal aussi bien à l’armée chrétienne byzantine qu’aux résistants berbères juifs.

    Sachant sa défaite imminente, Dihya fit pratiquer la politique de la terre brûlée en vue de dissuader l’envahisseur de s’approprier les terres. Elle s’aliéna par là une partie de son peuple : Berbères sédentaires citadins, nomades et ceux de la campagne. Cependant Carthage, malgré cette politique, est reprise par les troupes arabes. S’il faut en croire la légende, voyant que les Arabo-musulmans étaient sur le point de non-retour, la Princesse aurait préconisé à ses enfants et à ses fidèles de se ranger du côté des conquérants. La défaite des troupes de Dihya est en partie due à la trahison par Khalid, jeune Arabe que la reine avait épargné après la bataille des chameaux et adopté selon la coutume de l’anaïa (« protection ») en vigueur chez les anciens Berbères.

    Faite prisionnière, Dahia fut décapitée, et sa tête apportée au calife.

    Dans les Aurès existe un puits ; à Baghaï près de Kenchela d’où Dahia est originaire et que l’on appelle “Bir el kahina” (le puit de la Kahina), en souvenir du lieu où elle a été tuée. Toujours à Baghaï, les habitants désignent certaines ruines anciennes comme étant les ruines “du palais de la Kahina”.

    Enfin, certains berbères chaouis des Aurès diront qu’ils ont le “nez de la Kahina” qui était d’une grande beauté mais aurait eu, un peu comme Cleopâtre un nez particulier, mais cette fois non pas long mais doté d’une petite “bosse”.

    À la mort de la Kahena de nombreux chefs berbères embrassent la nouvelle foi.

    « Notons d’abord ce constat : dans l’Islam importé par les envahisseurs, les chrétiens d’alors voyaient moins une religion nouvelle qu’une hérésie de plus, à l’instar de l’arianisme, du monophysisme ou du donatisme. Un saint Jean Damascène, fonctionnaire chrétien du Califat de Damas et Père de l’Église, ne considérait-il pas la religion des nouveaux maîtres de l’Orient comme une hérésie chrétienne ? On comprend mieux, dans ces conditions, que des chrétiens berbères aient passé à l’Islam, à l’exemple de Qusayla, pour avoir la vie sauve ou conserver quelque avantage. ». (Joseph Cuoq)

    Il a fallut aux Arabes pas moins de sept expéditions successives pour consolider leur puissance en Afrique du Nord et soumettre ses habitants.

    Après la mort de la Kahena, le nouveau gouverneur de Kairouan, Moussa Ibn Nossayr, nomme un Berbère des Aurès, à peine affranchi, Tariq Ibn Ziyed gouverneur de Tanger. Et lorsque, à partir du Nord-marocain, Moussa Ibn Nossary se prépare en 709 à envahir l’Espagne , c’est à lui qu’ il confie le commandement de l’expédition qui conquerra l’Espagne et le Sud-ouest de la Gaule.

    L’expédition commencera en 711 (94 de l’Hégire) et l’islam s’étendra aussi sur les Baléares, la Sardaigne, la Sicile, la Corse et Malte qui passeront sous domination musulmane.

    Si l’Islam s’affirme une fois la conquête achevée, il faut attendre le XIe siècle pour parler d’islamisation totale. L’arabisation a eu elle un processus encore plus lent. Même de nos jours les Berbères luttent contre une arabisation totale et ont exigé un bilinguisme accordé difficilement.

    Sources : Ibn Khaldoun - Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l’Afrique septentrionale – le livre de Joseph Cuoq– Willipendia

    source: http://www.********************/arti...d_article=1401

  • #2
    Je remercie Allah (az) d'avoir permit aux musulmans de conquérir la terre de mes ancêtres berbères.
    Et je n'est aucune affection pour les traditions païennes pratiqué par mes aïeux.

    Cesser toutes cette Fitna.

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    • #3
      Article tres interessant, merci.

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      • #4
        bonjour

        ce texte ma interpelé et je l'ai posté sans acune modifications de ma part
        et je souhaitais le soumetre à debats ici ...
        un debats sans injures et sans insultesmais un débat constructif


        Yass ... faut t'il avoir foi en une autre religion pour debatre de cela ?


        Diamond
        Article tres interessant, merci.
        qu'est ce qui fait que cet article sois intéressant ?

        Commentaire


        • #5
          Tout simplement intéressant de par les détails dont je n'étais pas au courant et qui sont relates dans récit. Serait-ce un tord de trouver l'article intéressant ?

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          • #6
            Ce mythe de la valeureuse résistance culturelle berbère est assez... cocasse.

            Le Maghreb est probablement la seule région du "Monde Arabe" qui n'avait aucun lien avec l'arabité avant l'islam. Si résistance il y a eu, il faut dire alors que les Berbères sont les SEULS à avoir échoué dans cette tâche!

            D'autant plus, si on devait recenser l'activité intellectuelle du Maghreb après l'islam, les travaux consacrés à la langue arabe occuperaient une place de premier plan : Il n'y a qu'à voir le rapport des Maghrébins avec "Alfiyat Ibn Malik" et l'ouvrage du Berbère Al Adjroumi.

            Bref, drôle de résistance...
            Dernière modification par Az-Zouaoui, 23 mars 2010, 22h01.

            Commentaire


            • #7
              @Az-Zouaoui

              Ce que tu dis est vrai. En plus, ce genre d'articles insultent l'intelligence des berberes qui ont contribué largement à " l'Islamisation" de l'Afrique. En lisant ces artilces non-sens, on dirait que les berberes n'etaient que des brebis égarées guidées par n'importe quel berger!!.

              Et oui, c'est le syndrome mémoire courte.
              Dernière modification par absent, 23 mars 2010, 21h51.

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              • #8
                Ya3tik essaha.

                Et dire que certains cherchent à se valoriser en créant un mythe d'un ancêtre dominé et revanchard : c'est le monde à l'envers!

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                • #9
                  Az zouaoui, ce "mythe" est pourtant encore réalité chez de nombreuses familles et tribus. D'ailleurs c'est pas pour rien qu'on les retrouve essentiellement dans les montagnes.

                  Commentaire


                  • #10
                    Envoyé par Bourguignon89 Voir le message
                    Az zouaoui, ce "mythe" est pourtant encore réalité chez de nombreuses familles et tribus. D'ailleurs c'est pas pour rien qu'on les retrouve essentiellement dans les montagnes.
                    Oui, comme pour les derniers spécimens de mouflons (qui d'ailleurs, bien que majestueux, restent des moutons...).


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                    • #11
                      Ce mythe de la valeureuse résistance culturelle berbère est assez... cocasse.
                      pourtant de toutes les contrées ayant subit les raids des cavaliers arabes dans leur soit disant mission d'épandre l'islam ... l'Afrique du nord est celle qui a résisté le plus longtemps ... presque 70 ans et plusieurs compagnes qu'ils leur a fallu ... alors que la perse, l'Egypte, la Syrie-palestine et même l'Espagne ... sont tombés en un rien de temps
                      Dernière modification par Gironimoo, 23 mars 2010, 23h22.

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                      • #12
                        C'est dire leur sincérité après!

                        Moralité : 1400 ans plus tard, la Syrie a continué à être Arabe, la Perse est toujours Perse et Gironimoo parle arabe...

                        Commentaire


                        • #13
                          Moralité : 1400 ans plus tard, la Syrie a continué à être Arabe, la Perse est toujours Perse et Gironimoo parle arabe...
                          1400 ans ne sont pas venu a bout de notre berbérité ... geronimoo ne s'exprime pas en arabe il le maitrise c'est tout ... tout comme il maitrise le français et un peu l'Anglais
                          faut juste préciser que certains berbères sont devenus arabe et certains sont resté berbères

                          Commentaire


                          • #14
                            Quand le savoir est à double tranchant, lol

                            P.S. : C'est Gironimoo avec un i !

                            Commentaire


                            • #15
                              ce genre d'articles insultent l'intelligence des berberes qui ont contribué largement à " l'Islamisation" de l'Afrique. En lisant ces artilces non-sens, on dirait que les berberes n'etaient que des brebis égarées guidées par n'importe quel berger!!.

                              en plus il disent quand ils ont voulu conquérir l'Espagne ils été 10 arabe et 100000 berbères a faire sa !
                              certes le nombre ,c a peut prés sa , j'ai rien contre

                              fraîchement conquis deviennent conquérant ! si c t une vraiment une conquête arabe qu'il se libère des arabes alors .

                              "mythe" est pourtant encore réalité chez de nombreuses familles et tribus. D'ailleurs c'est pas pour rien qu'on les retrouve essentiellement dans les montagnes.
                              car c'est gens la font différence entre bakri et bakri et sa fait longtemps et fi qadim azaman avec une précision phénoménale chronique sans écrire tout cela ? ? ?
                              awadi allah yahdi , les berbériste , arabiste , ..... et tout les kystes d'Algérie

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