Embouteillage à l’homologation
· A l’origine, une nouvelle norme antipollution
· Les professionnels disent n’avoir pas été informés
· Les affaires au ralenti
Goulot d’étranglement chez les importateurs de véhicules. A l’origine, une histoire de norme antipollution, imposée par l’Union européenne. Cette norme, dite Euro 4, concerne les moteurs diesels et a pour but de réduire les émissions de gaz. Ainsi, depuis le 1er février, tous les véhicules ne répondant pas à cette norme se voient refuser l’homologation délivrée par le ministère du Transport.
Un document incontournable pour l’obtention de la carte grise. Cette décision a pris de court tous les importateurs. Environ 15.000 véhicules, toutes marques confondues, dont 600 camions, ne peuvent être écoulés faute du fameux sésame. Les clients s’impatientent, la plupart d’entre eux ayant déjà versé un acompte.
Les importateurs sont d’autant plus furieux que cette norme a été appliquée sans qu’ils soient «avisés». «En Europe, le passage d’une norme Euro à une autre a toujours été assorti d’une loi, votée au Parlement. Cela n’a pas été le cas au Maroc», affirme un professionnel de la place. Ce dernier ajoute avoir sur les bras un lot de 150 camions qu’il n’arrive pas à écouler.
Les importateurs de voitures seraient dans la même situation. Concrètement, ce problème d’homologation ne concerne que les nouveaux prototypes. «Cette disposition (l’homologation) n’est exigée que pour les nouveaux prototypes entrant sur le marché», explique Abdelaziz Ezzaim, directeur du Centre national des essais et d’homologation (CNEH). Les professionnels du secteur, automobiles et poids lourds, estiment que l’application de cette norme aurait dû se faire graduellement. Ils n’ont rien contre les normes antipollution. Mais d’un autre côté, ils trouvent contradictoire d’autoriser l’importation massive de véhicules usagés. Des véhicules qui ne sont plus conformes en Europe et qui servent même au transport public dans les grandes villes. La situation est vraiment anachronique.
Pris en étau, certains importateurs ont commencé à licencier du personnel. Les affaires étant vraiment dans une mauvaise passe. «Nous sommes pour la protection de l’environnement, mais pourquoi le ministère tolère-t-il que les véhicules montés localement ne soient pas conformes à la norme Euro 4?», s’insurge un autre opérateur.
Aujourd’hui, les professionnels se mobilisent. Le ministère du Transport et de l’Equipement sera saisi. Ils lui réclament un moratoire de trois à quatre ans. Selon le ministère, «un moratoire est à l’étude pour les types déjà homologués et pour les industries nationales».
leconomiste
· A l’origine, une nouvelle norme antipollution
· Les professionnels disent n’avoir pas été informés
· Les affaires au ralenti
Goulot d’étranglement chez les importateurs de véhicules. A l’origine, une histoire de norme antipollution, imposée par l’Union européenne. Cette norme, dite Euro 4, concerne les moteurs diesels et a pour but de réduire les émissions de gaz. Ainsi, depuis le 1er février, tous les véhicules ne répondant pas à cette norme se voient refuser l’homologation délivrée par le ministère du Transport.
Un document incontournable pour l’obtention de la carte grise. Cette décision a pris de court tous les importateurs. Environ 15.000 véhicules, toutes marques confondues, dont 600 camions, ne peuvent être écoulés faute du fameux sésame. Les clients s’impatientent, la plupart d’entre eux ayant déjà versé un acompte.
Les importateurs sont d’autant plus furieux que cette norme a été appliquée sans qu’ils soient «avisés». «En Europe, le passage d’une norme Euro à une autre a toujours été assorti d’une loi, votée au Parlement. Cela n’a pas été le cas au Maroc», affirme un professionnel de la place. Ce dernier ajoute avoir sur les bras un lot de 150 camions qu’il n’arrive pas à écouler.
Les importateurs de voitures seraient dans la même situation. Concrètement, ce problème d’homologation ne concerne que les nouveaux prototypes. «Cette disposition (l’homologation) n’est exigée que pour les nouveaux prototypes entrant sur le marché», explique Abdelaziz Ezzaim, directeur du Centre national des essais et d’homologation (CNEH). Les professionnels du secteur, automobiles et poids lourds, estiment que l’application de cette norme aurait dû se faire graduellement. Ils n’ont rien contre les normes antipollution. Mais d’un autre côté, ils trouvent contradictoire d’autoriser l’importation massive de véhicules usagés. Des véhicules qui ne sont plus conformes en Europe et qui servent même au transport public dans les grandes villes. La situation est vraiment anachronique.
Pris en étau, certains importateurs ont commencé à licencier du personnel. Les affaires étant vraiment dans une mauvaise passe. «Nous sommes pour la protection de l’environnement, mais pourquoi le ministère tolère-t-il que les véhicules montés localement ne soient pas conformes à la norme Euro 4?», s’insurge un autre opérateur.
Aujourd’hui, les professionnels se mobilisent. Le ministère du Transport et de l’Equipement sera saisi. Ils lui réclament un moratoire de trois à quatre ans. Selon le ministère, «un moratoire est à l’étude pour les types déjà homologués et pour les industries nationales».
leconomiste
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