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Le réseau, hormis celui de la Poste, comprend 3 544 agences.
On compte une agence bancaire pour un peu moins de 9 000 habitants.
BCP et Attijariwafa bank contrôlent 42% du réseau.
Jusqu’où ira l’extension du secteur bancaire ? Depuis fin 2005, date à laquelle le réseau d’agences constitué par les banques commerciales était de 2 100 unités, on ne compte plus les semaines sans que de nouvelles implantations n’aient lieu. Il y a quatre ans déjà, le rythme d’ouvertures programmées de nouvelles agences était de 300 par an.
Un chiffre dépassé en 2009, année au cours de laquelle 400 représentations bancaires ont vu le jour au niveau local. On en comptait ainsi, au 31 décembre 2009, 3 544 agences, soit une progression de 68,7%. Inouï ! surtout lorsque l’on sait que le chiffre ne prend pas en compte les 1 600 guichets de Poste Maroc, qui a obtenu, il y a quelques mois, son agrément de banque.
En revanche, les 3 544 agences intègrent 6 agences off shore et les guichets de quatre banques non commerciales que sont Média finance, le Fonds d’équipement communal, CDG Capital et Casablanca finance markets. Mais leur nombre est trop petit pour avoir une signification sur le ratio.
Pour la densité du réseau ainsi que le nombre de nouvelles implantations, c’est la Banque Populaire qui arrive en tête. Elle a ouvert 104 agences en 2009, portant son total à 850. Attijariwafa bank vient en deuxième position avec 90 nouvelles agences en 2009 pour un total de 791.
BMCE Bank qui a ouvert 61 nouvelles unités occupe la troisième place avec 555 unités. Ces trois établissements dépassent de loin la concurrence, puisque l’écart entre le troisième et le quatrième est de 227 unités. Ainsi, le Crédit agricole du Maroc ne dispose, avec l’ouverture de 31 nouvelles représentation en 2009, que d’un réseau de 328 agences.
La Société Générale en a ouvert 38 pour atteindre 317 et le Crédit du Maroc 32 pour porter la densité de son réseau à 266 unités. Enfin, la BMCI et le CIH, qui disposent respectivement d’un total de 254 et 152 agences, en ont créé 21 chacune en 2009.
En arrivant à un total de 3 544 agences, les établissements de crédit auront donc réussi le pari d’améliorer l’indice de couverture bancaire (nombre d’habitants par agence) qui est passé sous la barre des 9 000 habitants, voire 6 000 si l’on comptabilise les guichets de Barid Al Maghrib.
Une analyse régionale des chiffres montre toutefois que la majeure partie des agences bancaires reste concentrée sur le centre du pays, plus précisément à Casablanca et Rabat.
Ainsi, les Casablancais peuvent se targuer de disposer du réseau bancaire le plus dense du Royaume avec pas moins de 962 agences sur les 3 544 existants au 31 décembre 2009, soit près de 27%. Rabat vient en deuxième position avec 201 agences, soit 6% du total. La concentration va plus loin pour certains établissements dont plus de la moitié du réseau est localisée dans ces deux villes. C’est le cas par exemple de la BMCI.
401 nouveaux guichets automatiques créés en 2009
A quoi est due cette frénésie ? L’explication est double : d’une part, elle est due à la recherche de dépôts, ressources gratuites dans un contexte de liquidité exacerbée, mais aussi et surtout à l’élargissement de la cible de clientèle, susceptible de consommer de nouveaux produits et services.
«L’ouverture d’une agence est motivée avant tout par un souci de proximité. Ce sont donc les particuliers et les professionnels qui sont prioritairement visés», souligne un banquier. Il n’est donc pas étonnant que les banques s’implantent de plus en plus dans les petites localités, suivant en cela leur toute nouvelle stratégie de low income banking (banque low cost). 90 % des ouvertures de 2009 ont d’ailleurs visé soit des petites villes/villages soit des quartiers périurbains des grandes villes.
Et notre source d’expliquer que «le taux de bancarisation qui dépasse à peine les 40 %, avec le réseau de la Poste, devrait gagner quelques points supplémentaires en 2009, puisque la création de nouvelles agences, surtout dans des régions reculées est généralement accompagnée de l’ouverture de nouveaux comptes».
Quoi qu’il en soit, ouvrir une agence est un pari sur l’avenir. L’investissement minimum, hors coût d’acquisition du local, est de 2 MDH. Ce coût varie selon les villes, les quartiers et le marché de l’immobilier. «Il existe des agences dont le coût d’aménagement peut atteindre 10 MDH. Mais ce type d’agence représente moins de 10 % du réseau. Il est généralement réservé aux grandes agences qui accueillent une clientèle VIP», précise-ton. Pour réduire le montant des investissements, les établissements de crédit optent d’abord pour la location du local. Une option qui offre plus de flexibilité puisqu’elle permet de fermer l’agence et de s’implanter dans un autre quartier en cas de besoin, mais cela reste rare.
Monétique :4 144 GAB en service
Les guichets automatiques bancaires (GAB) ont suivi la même trajectoire que les agences. Les banques en ont installé 401 en 2009, portant le nombre total à 4 144 unités sur 254 localités. Là encore, la Banque populaire arrive en tête avec 104 nouveaux guichets en 2009 dont 17 à Casablanca. AWB, BMCE Bank et la SGMB suivent avec 90, 61 et 38. De manière générale, chaque nouvelle agence est aujourd'hui systématiquement dotée d'un GAB.
Naoufal Belghazi
22-03-2010