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Le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes algériennes (Cnis) a fait savoir hier, à l'APS que la balance commerciale de l'Algérie a enregistré un excèdent de 2,59 milliards de dollars durant les deux premiers mois de 2010. Aussi , selon la même source les exportations ont atteint 8,70 milliards de dollars (hausse de 27,04% par rapport à la même période 2009) contre des importations de 6,11 milliards de dollars (baisse de 4,20%). En effet, les hydrocarbures ont représenté 97,49% de la valeur globale des exportations, passant à 8,49 milliards de dollars au cours des mois de janvier et février 2010, contre 6,71 milliards de dollars durant la même période de 2009, soit une hausse de 26,41%. Quant aux exportations hors hydrocarbures, elles demeurent faibles avec seulement 2,5% du volume global des exportations, avec une valeur de 219 millions de dollars. Ainsi, les principaux produits hors hydrocarbures exportés sont constitués du groupe des demi-produits (149 millions de dollars), produits bruts (34 millions de dollars), biens alimentaires (32 millions de dollars), biens de consommation non alimentaires (2 millions de dollars) et les biens d'équipements industriels (2 millions de dollars). Pour les importations, il est constaté que celles des biens d'équipements industriels et des biens de consommation alimentaires ont enregistré des baisses. Cela se traduit forcément par la hausse des prix du blé, du riz et du maïs sur les marchés internationaux qui a eu un impact direct (répercussion) sur les pays qui ont une faible production agricole et ceux qui ont une grande dépendance en matière d'importations alimentaires. Malgré cela l'Algérie est dépendante des importations de certains produits stratégiques (denrées alimentaires) à l'image des céréales (notamment le blé, un des premiers importateurs mondiaux), de la poudre de lait, du sucre et des légumes secs, etc. Dans ce sens , il est à noter que la facture d'importation des produits alimentaires nécessaires en Algérie devrait s'alourdir en raison de la hausse des prix sur les marchés internationaux. Ainsi, les biens d'équipements industriels ont reculé à 2,22 milliards de dollars (contre 2,78 milliards de dollars durant les deux premiers mois 2009), soit une baisse de 19,84%, alors que les biens de consommation alimentaires ont baissé à 991 millions de dollars (contre 1,19 milliard de dollars), soit une baisse de 17,21%. Par contre, les importations des autres groupes de produits ont enregistré des hausses, en particulier le groupe énergie et lubrifiants, passant à 79 millions de dollars durant les deux premiers mois 2010, contre 45 millions de dollars sur la même période de 2009 (+77,62%). Cette tendance haussière a également touché les importations des biens d'équipements agricoles qui ont atteint 39 millions de dollars (+30,94%), les produits bruts avec 191 millions de dollars (+4,03%) et les demi-produits avec 1,66 milliard de dollars (+11,20%). Concernant les statistiques du commerce extérieur pour le seul mois de février dernier, la balance commerciale a connu un excèdent de 1,5 milliard de dollars contre 122 millions de dollars pour le même mois en 2009, soit une augmentation de 1,4 milliard de dollars. Cette augmentation s'explique simultanément par l'amélioration des exportations des hydrocarbures et la baisse des importations, selon les Douanes nationales. Ainsi, les exportations ont augmenté à 4,36 milliards de dollars (+35,20%) contre des importations en baisse à 2,84 milliards de dollars (-8,5%). L'ensemble des groupes de produits a connu des baisses d'importations, dont notamment celui des biens de consommation alimentaires qui passe à 437 millions de dollars en février dernier contre 546 millions de dollars en février 2009 (-19,9 %). Les importations des biens d'équipement ont également chuté à 1,09 milliard de dollars (-8,05 %), les biens de consommation non alimentaires à 408 millions de dollars (-7,48%) et les biens destinés à l'outil de production à 900 millions de dollars (-2,81%). Au cours du mois de février 2010, les principaux clients de l'Algérie étaient les Etats-Unis d'Amérique avec 825 millions de dollars (-6,8%), suivis de l'Italie avec 460 millions de dollars (-9,8%), la France avec 375 millions de dollars (-0,79%). Quant aux principaux fournisseurs, la première place est attribuée à la France avec 535 millions de dollars (-22,4%), suivie de l'Italie avec 299 millions de dollars (+3,1%) et la Chine avec 253 millions de dollars (- 5,24%), ensuite de l'Espagne, l'Allemagne et la Turquie, dont les exportations vers l'Algérie connais une légère progression. L'Algérie a réalisé, en 2009, un excédent commercial de 4,5 milliards de dollars, rappelle-t-on. En outre, il faut noter que l'Algérie ne dispose pas de secteur de production phare susceptible de prendre le relais des hydrocarbures. De ce fait, le caractère mono exportateur de sa structure commerciale l'expose fortement à un choc pesant sur les cours des matières premières énergétiques.
Nassim I.
LE MAGHREB DZ
Nassim I.
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