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Annaba n'a plus rien d'une coquette

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  • Annaba n'a plus rien d'une coquette

    Après le nettoyage en règle de la rue Ibn Khaldoun (ex-Gambetta) et les environs du marché El Hattab que les vendeurs à la sauvette et ceux «installés» ont abandonnés, depuis près de 2 semaines, c’est le grand retour, une véritable invasion des trottoirs, des rues et ruelles par ces commerçants improvisés.

    En effet, c’est suite au terrible incendie qui avait ravagé le marché aux fripes au quartier Mersis et les locaux de l’Ex Souk-El Fellah que les revendeurs ne trouvant plus où exercer leur métier ont investi tous les espaces, ne concédant que des passages étroits pour les piétons.

    Marchandises diverses et de provenance douteuse sont étalées à même le trottoir et débordent sur la chaussée, encombrant la circulation automobile et créant un désordre indescriptible.

    Produits de contrefaçon de fabrication chinoise, parfums dits de «luxe» mais qui en réalité ne sont qu’une pâle imitation des originaux, tissus, articles de beauté et autres ustensiles trônent au vu et au su de tous.

    Les corbeilles et les cartons pleins à craquer de toutes sortes de produits sont posés sur les bordures des trottoirs de façon à laisser des espaces pour les transactions, ceux vendant les DVD piratés installent leurs présentoirs sur le mur mitoyen pour proposer aux amateurs ces copies de très mauvaise qualité.

    La rue grouille de monde, elle est particulièrement fréquentée par la gente féminine qui y trouve son «bonheur» ; des prix alléchants et défiant toute concurrence, une qualité en apparence très bonne et avec en plus la possibilité de marchander. Le produit acheté, on rentre chez soi tout content parce que l’on croit avoir fait une bonne affaire ; la mauvaise surprise sera pour plus tard ; 2 ou 3 jours après on découvre la supercherie et on s’aperçoit qu’on a été arnaqué.

    On revient voir le revendeur mais celui-ci a déjà changé de coin et, même si on le retrouve, il nie vous avoir vendu quelque chose.

    Sur les mêmes trottoirs, ce sont les cambistes clandestins et les revendeurs d’or, « la casse » comme on dit ici à Annaba, ils ont pignon sur rue et tout le monde, tous ceux qui veulent acheter ou vendre des devises, la rue Gambetta, c’est la «bourse» locale et la cotation est la même partout à quelques dinars près.

    Si vous passez sur le trottoir, les trafiquants vous lancent à voix basse «Change ! Change !» en tenant une liasse de billets de 1000 DA, si vous êtes intéressé, ils vousemmènent dans le café du coin ou la ruelle à côté pour faire la transaction.

    Ce qui est surprenant c’est que cela se passe à quelques mètres des policiers en faction sans que cela ne dérange personne

    «Depuis le temps, c’est devenu quelque chose de tout à fait normal, nous confie un commerçant du quartier ; importateurs, futurs hadjis, voyageurs, touristes… tous viennent s’approvisionner ici, ce sont des «banques» itinérantes, il n’y a pas d’horaires et tout le monde y trouve son compte.»

    Plus loin du côté du marché El Hattab, c’est une nuée de revendeurs qui occupent les lieux, ils viennent de partout, des quartiers populaires mais aussi des localités voisines d’El Bouni, de Sidi Salem, de Bouhamra de Sidi Amar ou d’El hadjar, chacun a son espace délimité et il y a une sorte d’accord tacite entre jeunes et moins jeunes pour que personne n’empiète sur le «territoire» de l’autre.

    Là, on est spécialisé dans les sous-vêtements, les serviettes et les effets vestimentaires, on écoule sa marchandise comme on peut, en baissant les prix surtout en fin de journée où les clients se font rares.

    La déferlante de ces commerçants de l’informel a débordé ces derniers jours pour s’étendre à des rues jusque-là épargnées par le phénomène puisqu’on les voit maintenant «cerner» le théâtre en plein centre-ville.

    Même les marchands de fruits et légumes avec leurs charrettes à bras ont investi des rues considérées comme «interdites» d’accès ; ce la, bien sûr, n’a dérangé personne et ces, véhicules poussent a hardiesse jusqu’à en faire un lieu de vente privilégié, laissant derrière eux des détritus de tous genres, fruits et légumes pourris, papier d’emballage sales et sachets d’ordures. Bref, cette ville qui prétend être moderne et surnommée pompeusement «la Coquette», en fait n’a plus rien de coquet, les ordures envahissent tout, vieilles affiches en lambeaux sur les murs, graffitis obscènes, des trottoirs éventrés et des clochards qui emplissent les rues.

    Il faut dire que l’incendie qui avait détruit les baraques faites de tôles et de plastique où étaient entassées les fripes ainsi que les stands du Souk-El-Fellah a aggravé la situation qui était déjà catastrophique au vu de l’insalubrité qui y régnait et de l’absence totale de toute forme de contrôle des services de l’Etat.

    Les commerçants qui n’avaient plus de quoi vivre étaient allés manifester devant le siège de la wilaya pour demander réparation et ainsi amener les autorités locales à les aider à affronter cette nouvelle situation. Le wali avait promis d’examiner leur cas et de faire mener par ses services une enquête pour déterminer les causes réelles du sinistre et s’informer sur la gestion de ces 2 espaces.

    Entre-temps, tout le monde s’était débrouillé à sa manière si bien que toutes les rues commerçantes de Annaba furent envahies, une «armée» de revendeurs décidée à occuper tous les espaces et à en découdre avec quiconque l’en empêcherait. Le laxisme des autorités a fait le reste et l’on se retrouve avec une ville qui n’appartient plus à ses habitants et où le semblant d’ordre qui existait a disparu.

    par la Tribune

  • #2
    C'est une description parfaite!!!!
    On peut nouer un fil rompu, mais il y aura toujours le noeud.

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    • #3
      Marchandises diverses et de provenance douteuse sont étalées à même le trottoir et débordent sur la chaussée, encombrant la circulation automobile et créant un désordre indescriptible.
      Ca en dit long... pfff
      Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

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      • #4
        C'est quoi ça!? Bône à été algériannisée??

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        • #5
          Pas compris ta remarque? Tu veux parler du nom ou de l'état dans lequel elle se trouve?
          On peut nouer un fil rompu, mais il y aura toujours le noeud.

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          • #6
            Annaba ,la ville ou j'ai eu le déplaisir de rencontre le plus de voleurs,la police y comprit en 1980!!!!

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            • #7
              @moha
              J'ai connu Annaba comme une ville pas algerienne par sa coquetterie et sa proprété, et comme je n'y ai plus mis les pieds depuis longtemps, trés longtemps...

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              • #8
                Annaba est algérienne depuis que les premières berbères s'y sont installés.
                Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

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                • #9
                  J'ai connu Annaba comme une ville pas algerienne par sa coquetterie et sa proprété, et comme je n'y ai plus mis les pieds depuis longtemps, trés longtemps.
                  tant d'années sans mettre les pieds à Annaba, ils ont dû noircir depuis le temps.





                  la sortie SVP! .........merci.
                  .


                  Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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                  • #10
                    @azzouze
                    C'est vrai qu'ils ont un peu plus noirci, quoique ils ont toujours été plus basané que le reste du corps...

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                    • #11
                      Annaba ,la ville ou j'ai eu le déplaisir de rencontre le plus de voleurs,la police y comprit en 1980!!!!
                      Comme toutes les grandes villes du monde...
                      ou crois-tu qu'il y a moins de voleurs à Alger, Constantine ou Oran?!
                      (رأيي صحيح يحتمل الخطأ، ورأي غيري خطأ يحتمل الصواب (الامام الشافعي

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                      • #12
                        La France n'a jamais eu le génie de l'organisation des Suisses, mais nous vous avions laissés une ville en assez bon état.





                        Dernière modification par Gascogne, 25 mars 2010, 14h18.

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                        • #13
                          La France n'a jamais eu le génie de l'organisation des Suisses, mais nous vous avions laissés une ville en assez bon état.
                          Bizarrement, sur les photos il n'y a que des européens. Les indigènes sont relegués aux travaux forcés.

                          Sur les trois photos, rien n'a changé jusqu'à date sauf pour le toit du théatre national où il a été cramé par l'OAS et refait à l'indépendance.

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                          • #14
                            Bizarrement, sur les photos il n'y a que des européens. Les indigènes sont relegués aux travaux forcés.
                            Forcément qu'il n'y a que des Européens, puisque la ville était habitée par eux. C'est une lapalissade.

                            Le coup des travaux forcés, c'est ridicule. Comme partout ailleurs, les travaux sont entrepris par des entreprises du bâtiment sur les plans d'architecte, après mise au norme du cadastre. Que les petits paysans algériens constituent le gros des ouvriers, c'est classique. En France, à la même époque, les paysans allaient faire l'ouvrier à la ville.

                            On peut remettre en cause tout cela, crier à l'injustice, enfin bon, c'est comme ça. T'es allé vérifier qui construit les immeubles d'Alger aujourd'hui ? On est tous l'exploiteur de quelqu'un.

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                            • #15
                              Forcément qu'il n'y a que des Européens, puisque la ville était habitée par eux. C'est une lapalissade.
                              Faux!.

                              Puisque juste un peu plus loin à droite, y a la place d'armes, la vieille ville ou la ville arabe où les indigènes etaient tassés.

                              Le coup des travaux forcés, c'est ridicule. Comme partout ailleurs, les travaux sont entrepris par des entreprises du bâtiment sur les plans d'architecte, après mise au norme du cadastre. Que les petits paysans algériens constituent le gros des ouvriers, c'est classique. En France, à la même époque, les paysans allaient faire l'ouvrier à la ville.
                              Le plus ridicule c'est quand vient nous dibiter des co_nnasseries sans mesurer ces impactes. Les travaux forcés dont je fesais allusions n'est pas liés à la maconnerie ou des travaux de bâtiments.
                              Les indigènes étaient relegués à une vie de m_erde dès la naissance.

                              On peut remettre en cause tout cela, crier à l'injustice, enfin bon, c'est comme ça. T'es allé vérifier qui construit les immeubles d'Alger aujourd'hui ? On est tous l'exploiteur de quelqu'un
                              Sur la rue Louis Philippe, on nous a pas appris à pleunicher ou ouvrire sa gueule telle un fromage puant. On nous a appris de rabattre le caquit à ses gens sans une moindre mesure et s'ils insistent le cranc-d'arrêt trouvera son chemin.

                              Je n'ai pas besoin d'aller à Alger. Quand le colon est arrivé à Alger, elle était déjà une Métropole civilisée.

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