Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Déficit commercial record en France

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Déficit commercial record en France

    La France accuse un déficit commercial historique de 26,5 milliards d'euros en 2005. Bien sur l'alourdissement des dépenses pétrolières y est pour quelque chose mais il n'y a pas que celà. La france a perdu des parts de marchés à l'exportation contrairement à nos amis allemands qui eux ont une balance commerciale excédentaire. Et ça c'est très grave les exportations sont un signe de la vitalité d'un pays et là espèrons que cela sera le signal d'alarme et que le déclic se fasse pour une reconquete des marchés.

    ===

    Les échanges commerciaux de la France ont accusé en 2005 un déficit record de 26,5 milliards d'euros que l'alourdissement de la facture pétrolière n'explique que partiellement alors que les exportateurs français ont perdu des parts de marché l'année dernière.

    La contre-performance française tranche avec l'excédent de 160,5 milliards d'euros, lui aussi sans équivalent historique, enregistré par l'Allemagne sur la même période.

    Le déficit commercial de la France en 2005 est plus de trois plus élevé qu'en 2004 où les comptes extérieurs avaient affiché un solde négatif de 8,3 milliards d'euros, après plus d'une décennie d'excédents à l'exception de l'année 2000 (-4,1 milliards d'euros).

    L'alourdissement de la facture pétrolière n'explique que pour moitié le creusement du déficit commercial l'année dernière.

    "En 2005, la facture énergétique s'établit à 37,5 milliards d'euros, soit 8,9 milliards de plus qu'en 2004" écrivent les Douanes dans un communiqué consacré au bilan 2005 du commerce extérieur.

    "Cet alourdissement s'explique principalement par la forte augmentation des prix des produits pétroliers en 2005."

    La dégradation du solde des échanges extérieurs est imputable pour l'autre moitié à la perte de parts de marché des entreprises françaises à l'international et au dynamisme des dépenses de consommation des ménages qui a alimenté les importations.

    Certes, les exportations ont atteint un nouveau sommet en 2005 à 355,5 milliards d'euros mais elles n'ont progressé que de 4,1% sur l'année quand le commerce international devrait avoir augmenté de 7,3% dans le même temps, selon les estimations de l'OCDE.

    Les importations ont progressé à un rythme plus de deux fois supérieur à celui des exportations, augmentant de 9,2% à 382 milliards.

    ATOUTS ALLEMANDS, FAIBLESSES FRANCAISES

    Premier exportateur mondial, l'Allemagne a enregistré une hausse de ses exportations une fois et demi plus rapide que celles de la France (+7,5%) pour un montant plus de deux fois supérieur (786,1 milliards d'euros en données brutes).

    L'ampleur de l'écart reflète les atouts de l'appareil productif allemand et révèle en creux les faiblesses structurelles françaises.

    L'Allemagne s'appuie sur une spécialisation sur les biens d'équipement très demandés notamment par les pays émergents en pleine croissance. Elle capitalise sur la qualité reconnue de ses produits et sur un important tissu de PME exportatrices performantes, le fameux "Mittelstand".

    La France reste peu présente sur les marchés émergents : la Chine a représenté moins de 2% de ses exportations en 2005 et l'Inde à peine plus de 0,5%. Elle demeure dépendante des grands contrats pour ses exportations de produits technologiques et à haute valeur ajoutée dans les secteurs de l'énergie ou de l'aéronautique. Ses positions dans des secteurs plus traditionnels comme l'agroalimentaire, le luxe ou l'automobile sont battues en brèche.

    Surtout, elle souffre d'un manque chronique de PME exportatrices et d'une moindre qualité de ses produits, comme l'a souligné récemment un rapport remis au Conseil d'analyse économique et au Premier ministre par le directeur de la recherche d'Ixis CIB, Patrick Artus, et son homologue du CEPII, Lionel Fontagné.

    En dépit de ces faiblesses, la ministre française du Commerce extérieur s'est déclarée convaincue que 2006 serait "un bon cru" pour les échanges extérieurs.

    "(L'année) 2006 devrait être un bon cru pour le commerce extérieur" a déclaré Christine Lagarde en commentant le bilan du commerce extérieur français en 2005.

    "Je crois que les résultats 2005 montrent clairement que nos entreprises sont compétitives et vont de l'avant" a-t-elle ajouté en faisant référence au niveau record des exportations enregistré l'année dernière.

    "Les entreprises françaises n'ont jamais autant exporté qu'en 2005, 355 milliards d'euros, c'est un record historique" a précisé Christine Lagarde.

    Par Libération
Chargement...
X