La plupart des partis politiques belges se disent favorables à une révision constitutionnelle qui réduirait, davantage, les pouvoirs de la monarchie. En l’état actuel, lesdits pouvoirs se résument à une peau de chagrin. Les grignoter ne fait-il pas porter le risque au royaume d’une crise d’Etat majeure.
Irrémédiable.
Dans un pays ravagé par l’interminable querelle entre néerlandophones et francophones, très peu sûr de lui depuis quelques années (succession d’affaires graves et pression autonomiste et/ou indépendantiste de la Flandre), frappé comme les autres membres de l’Union européenne par une grave récession, l’ouverture du débat sur la monarchie n’est pas anodine.Loin s’en faut. Depuis belle lurette le Nord, néerlandophone, ne veut plus reconnaître au roi des prérogatives autres que protocolaires.
Actuellement, si on y regarde de près, le souverain n’en a pas d’autres. Il signe des décrets de sanction ou de nomination, pour la forme. Les lois fédérales et les nominations des ministres ne sont pas de son ressort.
Pourtant, Albert II, l’actuel souverain, a été d’un apport certain et précieux dans le dénouement de deux crises gouvernementales majeures. Conciliant et habile, il a pu ainsi, à chaque fois, désigner les hommes qu’il faut pour démêler l’écheveau belge. Et c’en est un, assurément.
Agé de 75 ans, c’est son fils Philippe, prince héritier dans l’ordre successoral, qui lui succédera. Philippe le pressenti ne fait pas l’unanimité autour de lui. Surtout chez les Néerlandophones. Son franc-parler et certaines de ses prises de position, concernant l’extrême-droite, n’ont pas beaucoup été appréciés.
A l’époque, l’on s’en souvient, le prince présomptif n’avait pas hésité à descendre dans l’arène pour dire tout le mal qu’il pensait du Vlam-Blok (Bloc flamand), devenu depuis Vlams Belang (intérêt flamand). L’équivalent en France du Front national.
Enlever au roi les quelques petites prérogatives qu’il possède encore ouvrirait la voie au confédéralisme à la place du fédéralisme actuel. Malade et très exposé, relevons-le. La monarchie est l’une de ses protectrices, une valeur fédérale sûre. Même si la révision constitutionnelle pour déposer dans les règles de l’art le roi n’est pas inscrite à l’ordre du jour, nul doute que la question va remuer le royaume.
La Belgique n’en est pas, cependant, à un remue-ménage près. En ce sens, le royaume de Belgique et la République algérienne se ressemblent. Il s’y passe toujours quelque chose d’insensé.
Par le Soir
Irrémédiable.
Dans un pays ravagé par l’interminable querelle entre néerlandophones et francophones, très peu sûr de lui depuis quelques années (succession d’affaires graves et pression autonomiste et/ou indépendantiste de la Flandre), frappé comme les autres membres de l’Union européenne par une grave récession, l’ouverture du débat sur la monarchie n’est pas anodine.Loin s’en faut. Depuis belle lurette le Nord, néerlandophone, ne veut plus reconnaître au roi des prérogatives autres que protocolaires.
Actuellement, si on y regarde de près, le souverain n’en a pas d’autres. Il signe des décrets de sanction ou de nomination, pour la forme. Les lois fédérales et les nominations des ministres ne sont pas de son ressort.
Pourtant, Albert II, l’actuel souverain, a été d’un apport certain et précieux dans le dénouement de deux crises gouvernementales majeures. Conciliant et habile, il a pu ainsi, à chaque fois, désigner les hommes qu’il faut pour démêler l’écheveau belge. Et c’en est un, assurément.
Agé de 75 ans, c’est son fils Philippe, prince héritier dans l’ordre successoral, qui lui succédera. Philippe le pressenti ne fait pas l’unanimité autour de lui. Surtout chez les Néerlandophones. Son franc-parler et certaines de ses prises de position, concernant l’extrême-droite, n’ont pas beaucoup été appréciés.
A l’époque, l’on s’en souvient, le prince présomptif n’avait pas hésité à descendre dans l’arène pour dire tout le mal qu’il pensait du Vlam-Blok (Bloc flamand), devenu depuis Vlams Belang (intérêt flamand). L’équivalent en France du Front national.
Enlever au roi les quelques petites prérogatives qu’il possède encore ouvrirait la voie au confédéralisme à la place du fédéralisme actuel. Malade et très exposé, relevons-le. La monarchie est l’une de ses protectrices, une valeur fédérale sûre. Même si la révision constitutionnelle pour déposer dans les règles de l’art le roi n’est pas inscrite à l’ordre du jour, nul doute que la question va remuer le royaume.
La Belgique n’en est pas, cependant, à un remue-ménage près. En ce sens, le royaume de Belgique et la République algérienne se ressemblent. Il s’y passe toujours quelque chose d’insensé.
Par le Soir
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