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L'Arabie saoudite mise sur la défaite de Nouri Al-Maliki en Irak

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  • L'Arabie saoudite mise sur la défaite de Nouri Al-Maliki en Irak

    L'Arabie saoudite suit avec la plus grande attention le lent dépouillement des votes des élections législatives irakiennes, qui pourrait s'achever vendredi 26 mars. La commission électorale irakienne vient de refuser un nouveau décompte demandé, dimanche, par le premier ministre sortant, Nouri Al-Maliki.

    Distancé de quelques milliers de voix par son rival Iyad Allaoui selon des résultats encore partiels du scrutin du 7 mars, M. Maliki a mis en cause la sincérité du comptage des voix. Quelques jours auparavant, il avait pourtant estimé que les fraudes éventuelles ne portaient que sur un nombre limité de bulletins de vote. Quels que soient les résultats, de longues tractations seront sans doute nécessaires pour constituer un gouvernement de coalition.

    A Riyad, on ne fait pas mystère de l'hostilité que suscite le premier ministre chiite, jugé trop proche de l'Iran. Les ambitions régionales du régime de Téhéran suscitent en effet depuis longtemps l'inquiétude des Saoudiens, indépendamment même du dossier controversé du nucléaire iranien.

    Un conseiller du cabinet du roi Abdallah, s'exprimant sous couvert d'anonymat, assure que le maintien au pouvoir de M. Maliki repousserait d'autant la normalisation avec Bagdad, alors qu'une bonne partie des capitales arabes dispose désormais de représentations diplomatiques en Irak. "Tant qu'il sera là, rien ne se passera", affirme le conseiller.

    Quelques jours avant le scrutin du 7 mars, le principal adversaire de M. Maliki, M. Allaoui, ancien baasiste et chiite laïque, avait été reçu à Riyad (le 20 février) par le roi Abdallah ainsi que par le chef des services de renseignements saoudien, le prince Miqrin ben Abdel Aziz. Cette visite avait été perçue par le camp de M. Maliki comme une nouvelle ingérence dans les affaires intérieures irakiennes. En dépit de la position officielle de Riyad, des religieux saoudiens ont longtemps soutenu la rébellion sunnite en Irak. "Le roi voulait simplement le rencontrer pour connaître son point de vue", précise le conseiller saoudien.

    Le royaume a apprécié la relative ouverture dont a fait preuve M. Allaoui vis-à-vis des sunnites au cours de la campagne législative. Au contraire de M. Maliki qui dénonce depuis plusieurs mois les liens supposés entre les anciens membres sunnites du parti Baas, chassés du pouvoir après la chute de Saddam Hussein, et les groupes djihadistes qui ont multiplié les attentats pendant la même période. Des dizaines de candidats sunnites avaient été écartés du scrutin du fait de leurs liens avec l'ancien parti Baas. Cela avait été perçu à Riyad comme une volonté de marginaliser les sunnites irakiens.

    Les Saoudiens ne sont d'ailleurs pas les seuls à entretenir des relations délicates avec M. Maliki. Il en va de même pour la Syrie, qui vient justement de normaliser ses relations avec le royaume saoudien après une longue brouille.

    source : Le Monde
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