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Ne t'excuse pas de Mahmoud Darwich

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  • Ne t'excuse pas de Mahmoud Darwich

    Qui ne lit pas Mahmoud Darwich ne devine pas ce qu'il perd. Je n'ai pas encore lus Ne t'excuse pas de Mahmoud Darwich et je m'en excuse. Mais cet instant viendra. En attendant d'autre le font.

    ====

    Poète et palestinien
    . A 65 ans, Mahmoud Darwich reste attaché à ces deux épithètes, comme s'il ne pouvait être qu'un «poète palestinien», et rien d'autre. Or, depuis de nombreux recueils – même si sa terre, sa principale source d'inspiration, ne l'a pas vraiment quitté –, il est bien plus que cela : c'est l'un des plus grands poètes vivants. Tout simplement. C'est aussi l'un des rares à attirer les foules lors de ses lectures.

    Ne t'excuse pas, «Tout est féminin hors du passé» A la différence du touriste étranger : je lui aurais appris comment effleurer un arc-en-ciel».Elle, le soir où percent la solitude et la tendresse.

    Et puis la belle surprise dans cet ouvrage, une ode à l'amour, et à l'amour seulement : «(...) ne doit pas être réduit à une nationalité. Il y a, parfois, de la légèreté aussi, que l'on retrouve dans ce texte titré vient confirmer le fait qu'il est, avant tout, un poète. Ses mots sont sublimes et puissants à la fois. Un homme capable d'écrire Son dernier livre Bien sûr, son pays et son histoire restent présents dans ses écrits. Parfois avec force. Et c'est, sans doute, son appartenance à l'OLP, qui a fait de lui une sorte de poète officiel. Cet acte réduit le champ de sa poésie et dès lors l'étiquette de «poète palestinien» ne le quitte plus. C'est un peu dommage, parce que cela met un peu de côté la beauté de ses textes – très présente dans les recueils Plus rares sont les roses (1989), Au dernier soir sur cette terre (1994), Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude ? (1996) et Le Lit de l'étrangère (2000).

    Darwich n'a-t-il pas affirmé que «la Palestine n'est pas seulement un espace géographique déterminé». C'est une «métaphore», comme il l'indique dans le titre de l'un de ses ouvrages. Une manière de dire qu'elle n'est que le symbole d'une terre meurtrie comme il en existe partout dans le monde. Il a toujours insisté sur le fait que poésie et paix ne forment qu'un tout.

    Ainsi, dans une revue qu'il a créée, a-t-il cherché à unir les cultures de tout bord : l'israélienne et la palestinienne, et ses recueils se sont retrouvés au programme scolaire en Israël. Une autre preuve de son universalisme : il a été traduit dans la plupart des pays – notamment aux Etats-Unis – et dans de nombreuses langues, dont l'hébreu. Vénus Khoury-Ghata, elle-même poète et écrivain, dit joliment de Mahmoud Darwich qu'il fait de la «géopoétique».

    Par le Figaro

    Ne t'excuse pas de Mahmoud Darwich



  • #2
    Carte d'identité 1964

    Un soir d'hiver à Beaubourg. Le grand amphi est plein
    Mahmoud Darwish est sur la scène, à côté de lui son compagnon traducteur Elias Sambar
    j'ai envie de hurler
    sadjal ana arabi! (titre du poème Bitaqat hawouiya) afin qu'il le dise.

    deux heures durant il enflamme l'auditoire
    souvenir inoubliable
    ps:si je retrouve les textes de "Carte d'identité" dans mes fichiers, je l'affiche.
    Dernière modification par Zoubir8, 12 février 2006, 00h23.

    Commentaire


    • #3
      Plus beaux poèmes de M Darwish

      Carte d'identité




      Inscris!

      Je suis Arabe

      Le numéro de ma carte : cinquante mille

      Nombre d'enfants : huit

      Et le neuvième... arrivera après l'été !

      Et te voilà furieux !

      Inscris !

      Je suis Arabe

      Je travaille à la carrière avec mes compagnons de peine

      Et j'ai huit bambins

      Leur galette de pain

      Les vêtements, leur cahier d'écolier

      Je les tire des rochers...

      Oh ! Je n'irai pas quémander l'aumône à ta porte

      Je ne me fais pas tout petit au porche de ton palais

      Et te voilà furieux !


      Inscris !

      Je suis Arabe

      Sans nom de famille - je suis mon prénom

      Patient infiniment » dans un pays où tous

      Vivent sur les braises de la Colère

      Mes racines...

      Avant la naissance du temps elles prirent pied

      Avant l'effusion de la durée

      Avant le cyprès et l'olivier

      ...avant l'éclosion de l'herbe

      Mon père... est d'une famille de laboureurs

      N'a rien avec messieurs les notables

      Mon grand-père était paysan - être

      Sans valeur - ni ascendance.

      Ma maison, une hutte de gardien

      En troncs et en roseaux

      Voilà qui je suis - cela te plaît-il ?

      Sans nom de famille, je ne suis que mon prénom.

      Inscris !

      Je suis Arabe

      Mes cheveux... couleur du charbon

      Mes yeux... couleur de café

      Signes particuliers :

      Sur la tête un keffieh avec son cordon bien serré

      Et ma paume est dure comme une pierre

      ...elle écorche celui qui la serre

      La nourriture que je préfère c'est

      L'huile d'olive et le thym

      Mon adresse :

      Je suis d'un village isolé...

      Où les rues n'ont plus de noms

      Et tous les hommes... à la carrière comme au champ

      Aiment bien le communisme



      Inscris !

      Je suis Arabe

      Et te voilà furieux !

      Inscris

      Que je suis Arabe

      Que tu as raflé les vignes de mes pères

      Et la terre que je cultivais

      Moi et mes enfants ensemble

      Tu nous as tout pris hormis

      Pour la survie de mes petits-fils

      Les rochers que voici

      Mais votre gouvernement va les saisir aussi

      ...à ce que l'on dit !

      DONC

      Inscris !

      En tête du premier feuillet

      Que je n'ai pas de haine pour les hommes

      Que je n'assaille personne mais que

      Si j'ai faim

      Je mange la chair de mon Usurpateur

      Gare ! Gare ! Gare

      A ma faim

      Et a ma fureur !




      Mahmoud Darwish

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