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“Il est temps de soutenir le gouvernement algérien dans son action”

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  • “Il est temps de soutenir le gouvernement algérien dans son action”

    Mamadou Mbaye, représentant résident du PNUD en Algérie, à “Liberté”

    “Il est temps de soutenir le gouvernement algérien dans son action”

    Présent lors des journées d’information sur la conservation de la biodiversité dans les parcs de l’Ahaggar et du Tassili, M. Mbaye fera part du soutien de l’organisation qu’il représente au travail colossal que notre pays est en train de réaliser sur la conservation et la préservation de la biodiversité.


    Liberté : En quoi consiste ce projet soutenu par les Nations unies ?


    Mamadou Mbaye : C’est d’abord un projet du gouvernement algérien qui a trait à la conservation de la biodiversité dans les parcs du Tassili et de l’Ahaggar, des parcs assez importants combinés et des zones continues ; deuxième dimension dans le monde et première en Afrique. Donc, sa conservation dans la biodiversité et au niveau de la durabilité est devenue critique. La formation des acteurs, des encadreurs, une politique de durabilité et d’intégration des populations, c’étaient des actions à mener autour du gouvernement pour la continuité et la conservation de ce patrimoine qui n’est plus un patrimoine algérien d’ailleurs, parce que depuis 1982, c’est devenu un patrimoine universel et mondial. Donc, il revient à la communauté internationale de supporter ce que l’Algérie a déjà fait, ce qui représente beaucoup et est important pour l’avenir du monde. C’est pour cela qu’on est près du gouvernement algérien (ministères de la Culture, de l’Environnement, des Affaires étrangères) pour soutenir ce projet.

    De combien de phases est composé ce projet ?

    Il y a une première phase qui vient de se terminer et une deuxième qui est en préparation. La première phase a duré cinq ans, vous verrez d’ici demain la restitution tout au moins des résultats de ce projet après cinq ans. Cette évaluation a été faite par des experts indépendants qui ne sont ni du gouvernement ni des Nations unies et qui ont fait cette évaluation pendant des mois et qui ont fait un rapport sur l’impact de ce projet, sa durabilité, ses points forts, ses points faibles, et jeté la base de la deuxième phase qui va certainement durer entre cinq et huit ans pour la continuité du soutien de la biodiversité et de sa durabilité.

    Quel est le contenu de ces phases et leur durée ?

    La première phase était la formation, la mise en place de la politique et des stratégies de soutien des populations qui étaient dans ces parcs. La deuxième phase n’est pas encore élaborée, mais on présume qu’on devra aller plus loin au niveau de la conservation de la biodiversité, au niveau du soutien des activités qui pourraient entrer dans le cadre des populations qui sont parties vivre autour de ces parcs. D’ailleurs, il y a un certain nombre d’éléments qui vont être révélés par les personnes qui ont fait le projet. Aujourd’hui, on a fait une phase de cinq ans, ce qui n’est déjà pas mal, une deuxième phase qui est théoriquement envisagée pour cinq ans, mais dans l’évaluation qui est sortie, les évaluateurs disent que compte tenu de la complexité et de l’immensité de l’espace dont on parle, mieux vaut le faire sur la durée pour avoir une sorte d’impact. Donc, ils préconisent qu’on devrait aller à sept à huit ans pour la deuxième phase.

    Peut-on parler de responsabiliser les personnes ?

    Les gens dans le monde ont l’obligation du maintien de ce genre de parcs nationaux, des zones protégées et des zones humides. Si ces parcs, ces espaces où cohabitent les humains, la végétation, la faune ne sont pas préservés, qu’est-ce qu’on laissera plus tard aux générations à venir ? Il y a un engagement international pour chaque pays de conserver, de préserver ces parcs-là. Car l’humanité a besoin de tout cela, pour non seulement conserver sa mémoire, mais aussi pour conserver la biodiversité et l’environnement dans lequel les gens vivent. Donc, tout cela est une responsabilité, un engagement que chaque pays doit avoir. Mais le plus important au-delà des pays qui définissent la politique et les détails, je trouve que l’État algérien a fait assez et beaucoup, parce que cet espace-là est immense, mais les individus que nous sommes individuellement par notre comportement, notre contribution est importante dans la conservation et le maintien de la durabilité de ces espaces humides et protégés.

    Est-ce que cela nécessite un gros effort ?

    Vous savez, 452 000 km2 et 150 000 km2, déjà pour les couvrir, il y a déjà 500 à 600 personnes qui y vivent, dont 400 à 500 sont des agents de l’environnement. Et ce n’est pas suffisant. Il faudrait le double, il faut des postes-frontières, des postes de contrôles d’entrée et de sortie de ces parcs-là. Il faut surveiller les gens qui entrent et qui sortent, il faut protéger les animaux ; et pour cela, l’Algérie a besoin que les gens la soutiennent et soient à ses côtés et appuient son action, car ce n’est plus un patrimoine national, c’est un patrimoine universel. Il n’y a pas beaucoup de parcs comme celui-ci dans le monde, heureusement que l’Algérie a été consciente et fait ce qu’il fallait faire, mais il est temps que nous soyons beaucoup plus à ses côtés.

    Quels sont les résultats de la première phase ?

    Il y a eu cinquante agents qui ont été recrutés par le gouvernement, donc cela crée de l’emploi déjà. On a parlé même de la formation de ces gens-là, on a soutenu le travail des directeurs des parcs. On a travaillé avec le gouvernement algérien, les ministères de la Culture et de l’Environnement sur les politiques de préservation de la biodiversité, on a également tenu compte de l’environnement dans lequel vivent les femmes et des équipements leur ont été donnés pour qu’elles puissent travailler autour de ces parcs-là et ne plus couper le bois par exemple, de trouver d’autres moyens de subsistance… Ce sont des pistes qui ont été explorées il y a cinq ans. Certainement, si l’on doit faire une deuxième phase, on tiendra compte d’autres aspects qui seraient beaucoup plus actualisés que certains d’il y a cinq ans. Et maintenant, on peut l’entamer avec beaucoup d’optimisme en tenant compte des recommandations qui seront contenues dans le rapport des experts, qui recommanderont certainement certains points qu’il faudra approfondir et aussi ne pas en faire exclusivement un projet des ministères de la Culture et de l’Environnement, c’est l’ensemble des ministères, du gouvernement de ce pays.

    Liberté

  • #2
    Présentation d’un projet de conservation de la biodiversité

    Les grandes lignes du projet " conservation de la biodiversité d’intérêt mondial dans les parcs de l’Ahaggar et du Tassili" ont été présentées lundi à Tamanrasset, dans le sud d’Algérie, dans le cadre des journées d’information organisées par le ministère algérien de la Culture du 22 au 24 mars.

    Dans son intervention, Mourad Betrouni, directeur de la protection légale et de la valorisation du patrimoine culturel au ministère algérien de la Culture, a rappelé les différentes étapes de ce projet relevant par ailleurs le "caractère indissociable" des patrimoines naturel et culturel de ces deux sites.

    "Cette indissociabilité est l’essence même de la protection de la biodiversité", a expliqué le conférencier pour qui la biodiversité "doit être perçue sous l’angle de l’approche patrimoniale"

    Aissa Abdelguerfi, expert du projet, a révélé les mesures prises dans ce cadre, à savoir "la gestion raisonnée des parcours", "l’exploitation contrôlée de la flore locale" et "l’interdiction de la coupe et de l’abattage des arbres", tout comme il a souligné l’importance des micro-projets mis en place notamment dans les domaine de l’agriculture, de l’élevage, de l’artisanat et de l’écotourisme conçu par et en accord avec les concernés.

    Ces journées se déroulent à l’occasion de la clôture de la première phase du projet. (Xinhua)

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