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La débidonvilisation est tributaire de l’implication de plusieurs secteurs

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  • La débidonvilisation est tributaire de l’implication de plusieurs secteurs

    Une planification urbaine contribue théoriquement à la prise en charge des préoccupations de la population à travers différents horizons et prévoit des dispositions visant l’organisation du tissu urbain.

    Elle s’intéresse à mettre en œuvre des mécanismes permettant un bon contrôle de l’espace urbain et une efficace répartition des différentes fonctions urbaines, qu’elles soient liées à l’habitat, aux services, à l’administration et autres.

    Une planification efficace doit s’appuyer sur des statistiques fiables, reflétant la réalité et traitée par des spécialistes qui, à travers leur travail, peuvent prévoir l’accroissement de la population afin de permettre au planificateur de programmer le nombre de logements à réaliser et répondre aux besoins futurs. On peut comprendre que c’est faisable mais en réalité il existe des lacunes dans les études de la population et des recensements, d’autant qu’on ne donne pas assez d’importance à la population immigrante qui sillonne les différentes villes est s’installe dans sa périphérie dans des conditions lamentables.

    L’apparition des bidonvilles à proximité des tissus urbains est un signe de difficulté à gérer les villes et de laisser-aller des autorités pourtant conscientes des conséquences pouvant apparaître par le temps.
    La lutte contre ce phénomène exige plus de sérieux dans la gestion urbaine des villes, laquelle doit faire intervenir des spécialistes dans le domaine.
    Si aujourd’hui on continue de trouver des solutions aux occupants de ces bidonvilles à travers leur relogement dans de nouvelles habitations conçues pour d’autres citoyens, cela signifie une atteinte aux instruments de planification et à toute une programmation.

    Les spécialistes continuent de tirer la sonnette d’alarme sur ce mode de gouvernance des villes qui prive de nombreux citoyens de leur droit d’avoir un logement.

    D’après ces spécialistes, ces pratiques ont encouragé de nombreux citoyens à séjourner dans ces bidonvilles pour tirer profit des lacunes de gestion de ce dossier qui ne date pas d’aujourd’hui.

    Au niveau de la wilaya de Aïn Defla, l’exode rural a permis à de nombreuses familles de trouver refuge dans la périphérie des villes. Les dispositions prises par les autorités locales visant le retour de cette population dans leur localité désertée pour différentes raisons ont eu des effets positifs sur certains et par sur d’autres. Ceux qui ont regagné leurs habitations ont trouvé toutes les commodités nécessaires pour s’installer et ce, après que l’Etat a engagé des sommes d’argent pour réhabiliter les différentes voies, réseaux divers et construire également de nouvelles habitations. Cependant, certains ont préféré rester en ville après s’être adaptés à leur nouveau milieu, lequel a contribué à leur prise en charge en matière de scolarisation de leurs enfants, d’accès aux soins et au travail.

    Au niveau de cette wilaya, les programmes d’irradiation de l’habitat précaire se poursuivent et les autorités semblent avoir changé de tactique puisque, à chaque fois qu’elles procèdent au relogement des familles, elles démolissent les bidonvilles et occupent les anciens terrains pour la réalisation de nouveaux projets.

    En somme, la crise de logement risque de durer selon les spécialistes qui voient que celle-ci reste tributaire des dispositions que peuvent prendre les services concernés en matière de conditions d’attribution de logements et de mesures pour encourager les citoyens travaillant dans les grandes villes à habiter dans leurs villes d’origine lorsqu’elles sont proches. Au niveau du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla, de nombreux fonctionnaires, pourtant habitant les communes les plus proches, se sont installés à Aïn Defla près de leur lieu de travail, alors que les moyens de transport sont disponibles et que la navette quotidienne ne peut pas influer sur eux. Des spécialistes interrogés à ce sujet trouvent que ces nombreux fonctionnaires qui s’installent près de leur lieu de travail arrivent parfois à bénéficier de deux logements, l’un dans leur ville natale et l’autre où ils travaillent.

    Cette situation a influé considérablement sur la prise en charge des citoyens originaires du chef-lieu, d’autant qu’ils n’arrivent pas à trouver un toit à cause d’une grande concurrence.

    D’autres grandes villes dans cette wilaya souffrent de ce phénomène, ce qui pousse à prendre des mesures afin de remédier à cette situation qui perturbe toute planification future.

    Par Madani Azzeddine, La Tribune
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