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Maroc Voitures chinoises,après l'embellie,la déconfiture des ventes en baisse de 50%

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  • Maroc Voitures chinoises,après l'embellie,la déconfiture des ventes en baisse de 50%

    Après des années 2007 et 2008 fastes, le retournement de tendance observé en 2009 s'aggrave depuis début 2010.
    Le différentiel de prix avec la concurrence n'est plus attractif pour faire contrepoids à l'image dévalorisée qu'ont les Marocains des produits chinois.

    L'administration a contribué à la baisse en durcissant les normes anti-pollution.


    Après un engouement, notamment sur le segment de l’utilitaire et des citadines, les voitures chinoises n’ont plus la cote sur le marché marocain. C’est ce qui ressort des statistiques de l’Association des importateurs de véhicules automobiles du Maroc (AIVAM). En 2009, les marques chinoises, aussi bien sur le segment des voitures particulières que sur celui des véhicules utilitaires légers (VUL), ont enregistré une chute vertigineuse. Certes, tout le secteur de l’automobile a connu une contraction qui se poursuit d’ailleurs en ce début 2010, mais l’ampleur de la baisse des nouvelles immatriculations de voitures chinoises est significative d’une tendance à la désaffection.

    Par exemple, les ventes du mini pick-up Hafei ont dégringolé de 60% par rapport à 2008, à 615 unités seulement. Celles de la petite citadine Chery QQ, qui a cartonné durant les premières années de son introduction au Maroc, ont chuté de 53%, totalisant 400 unités vendues contre 854 en 2008. Les promoteurs du VUL Faw n’ont écoulé que 258 unités contre 534, soit une contre-performance de
    51 %. Les ventes d’une autre marque chinoise de VUL, Changhe, ont reculé de 61 %, à 157 unités.

    Les chiffres de janvier dernier sont même catastrophiques. Par exemple, et toujours selon les statistiques de l’AIVAM, seulement 2 véhicules de marque Faw ont été vendus contre 30 au même mois de 2009. Les voitures Great wall attendaient encore leur premier client de l’année au 31 janvier, alors que 18 unités avaient déjà trouvé preneur à la même époque de l’année dernière. Les ventes de Yangzi ont été divisées par deux : elles sont tombées de 45 unités à 21 unités. JAC, Wuling, et Yijen n’ont écoulé sur le marché aucune unité au moment où ils ont vendu à la même période de l’année dernière respectivement 11, 35 et 13 unités.

    La barrière des normes de plus en plus élevée

    Pourquoi ces baisses aussi drastiques ? «Les banques et les sociétés de financement ont été plus exigeantes qu’auparavant dans l’octroi de crédit pour l’achat de véhicules ; et du coup cela a affecté pas mal de professionnels qui n’arrivaient pas à présenter certains documents administratifs», se défend Abdelmajid Aït Lafkih, directeur général adjoint de Madiva qui commercialise Hafei, JMC et Jimbe, en plus de la marque indienne Mahindra.

    Certes, la conjoncture difficile que traverse le secteur automobile n’est pas étrangère à cette évolution. Mais elle n’explique pas tout. Les pouvoirs publics ont renforcé le contrôle au niveau de l’homologation.

    Les véhicules chinois sont les premiers à se voir appliquer l’obligation de conformité aux normes européennes. Depuis l’année dernière, les concessionnaires ont du mal à commercialiser leurs produits à défaut de cette homologation. «Et depuis trois mois, les choses se compliquent car on a relevé de manière officieuse le seuil des normes au niveau du certificat d’homologation de l’Euro 4 (NDLR : norme fixant les limites maximales de rejets polluants pour les véhicules mis en service après 2005), un niveau très élevé auquel plusieurs marques asiatiques et même européennes ne répondent pas», explique un professionnel.

    Outre ces facteurs, les voitures chinoises ont fait les frais de jugements sévères de la part d’une clientèle qui avait acheté des marques peu connues sur le marché marocain et qui se sont révélées, pour certaines, peu performantes tant au niveau technique que du point de vue de la sécurité et du confort. Leur verdict a été «injustement généralisé à tous les véhicules d’origine chinoise», déplorent des concessionnaires.

    Déficit d'image difficile à combler

    Amélioration du niveau de vie et mode de consommation aidant, il semble que le prix ne soit plus l’argument décisif qui pousserait à acheter un véhicule chinois. La Chery QQ a été un des premiers modèles à être introduits dans le marché en 2007.

    A moins de 80 000 DH, climatisation incluse, elle était parmi les moins chères sur le segment des petites citadines. L’accueil fut favorable puisque 750 unités avaient été commercialisées dans les mois qui suivirent. C’était sans compter avec la concurrence. Parallèlement à l’arrivée de la Dacia Logan, puis la Sandero, les importateurs de véhicules européens et asiatiques ont élargi la gamme de leurs produits, mettant sur le marché des compactes à un prix imbattable de 125 000 DH avec des prestations qui jusque-là ne figuraient que dans les voitures à plus de 170 000 DH. Ils offraient également aux consommateurs la possibilité d’acquérir des 4X4 à des prix défiant toute concurrence.

    Même chose pour les véhicules utilitaires légers proposés «à des prix qui correspondent aux moyens financiers limités des Marocains», selon M. Aït Lafkih. Résultat, pour deux ou trois dizaines de milliers de dirhams de plus, avec des acquisitions à crédit, diluant l’impact de la différence de prix, et image péjorative du produit chinois aidant, les consommateurs marocains ont boudé le produit .

    H.C
    22-03-2010
    lavieeco

    Les voitures Great wall attendaient encore leur premier client de l’année
    - qui viendra jamais .

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