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Opération de liquidation dans le Caucase

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  • Opération de liquidation dans le Caucase

    De violents affrontements ont eu lieu entre l'armée de Poutine et des rebelles caucasiens dans le village de Toukouï-Mekteb situé près de la Tchétchènie et du Daghestan. L'armée russe composé de trois cents soldats appuyés de blindés et d'hélicoptères ont finalement donné l'assaut final aux bout de 20 heures de combats. Le bilan officiel fait état de 18 morts (11 terroristes présumés et six policiers.) Mais etant donné l'armement employé et les méthodes de l'armée russe, dans quel état doit se trouver le village après cet assaut.

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    Situé à quelques kilomètres de la Tchétchénie et du Daghestan, le village de Toukouï-Mekteb (région de Stavropol), a été le théâtre, jeudi 9 et vendredi 10 février, d'une "opération de liquidation" d'envergure, selon les autorités russes, lorsque plus de trois cents membres des forces spéciales russes, appuyés par des hélicoptères et des blindés, ont assiégé puis lancé un assaut sur un pâté de maisons où une "bande armée" s'était réfugiée. Les combats, qui ont contraint les habitants du village à l'évacuer, ont fait dix-huit morts — 11 terroristes présumés et six policiers.

    L'opération, entamée jeudi après-midi, a cessé après plus de vingt heures de combat, lorsque les forces russes — des policiers locaux épaulés par des forces du ministère de l'intérieur dépêchés de Tchétchénie avec leurs blindés — ont donné l'assaut final avec l'aide d'hélicoptères de combat, vendredi dans la journée. La télévision russe NTV a montré, vendredi, cinq soldats russes vidant leurs chargeurs de mitraillette dans une cave en ruines où s'était retranché un "insurgé" blessé qui " refusait de se rendre". Auparavant, un homme des OMON (forces spéciales du ministère de l'intérieur) avait été montré en train de jeter une grenade dans le réduit. "Le rebelle donne des signes de vie et les OMON viennent lui parler", commentait la chaîne. Mais "cette petite conversation n'a pas donné de résultats", a conclu le journaliste en introduisant le plan suivant, celui où les soldats vident leurs chargeurs sur le blessé.

    Selon le chef des services spéciaux russes (FSB, ex-KGB) pour la région, le général Oleg Doukanov, le groupe préparait des attentats dans la région. Les autorités régionales ont expliqué que les hommes tués appartenaient au "bataillon des Nogaïs (un peuple turcophone du Daghestan)", créé par le chef de guerre Chamil Bassaev et son acolyte Khattab, un citoyen jordanien, mort empoisonné en Tchétchénie en 2002. Les hommes qui le composaient étaient originaires du canton tchétchène de Chtchiolkovskoïe et de celui — adjacent — de Neftekoumsk (là où est situé le village de Toukouï-Mekteb). Après la prise de Grozny en Tchétchénie en 2000, ces hommes ont réintégré leurs villages, demeurant à disposition pour des opérations de diversion.

    Les attaques des forces russes contre des maisons ordinaires dans le cadre d'opérations dites "de liquidation" se sont multipliées ces dernières années dans la région, surtout au Daghestan et en Kabardino-Balkarie. Malgré la "normalisation" affichée par le Kremlin en Tchétchénie, les groupuscules armés et les "djamaat" (communauté religieuse clandestine) essaiment.

    Vendredi, Radio Svoboda commentait : "Il ne s'agit plus de la lutte de quelques groupes tchétchènes radicaux pour l'indépendance de l'Ichtkérie (le nom donné à la Tchétchénie par les indépendantistes), mais de l'émergence d'une guerre dans le Caucase, menée sur un large territoire par des adeptes de l'islamisme".

    Par Le Monde
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