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Le Maroc sous Hassan II

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  • Le Maroc sous Hassan II

    Ignace Dalle est un journaliste français spécialiste du monde arabe. Il a passé de nombreuses années en poste en Afrique du Nord et au Proche-Orient. Il a été le correspondant au Maroc de l'AFP durant les années 1992-1996.

    Nous l’avons interviewé pour faire le bilan du règne d’Hassan II.

    Entrevue réalisée par Aziz Enhaili pour : Tolerance ca

    Aziz Enhaili: Qu’est-ce qui avait façonné la personnalité d’Hassan II? Était-il l’homme de son temps?

    Ignace Dalle: Son éducation à la fois moderne et traditionnelle. Il a eu d’excellents professeurs mais a aussi été entouré de courtisans, qui ont parfois contribué à l’éloigner de la réalité. La personnalité de son père, beaucoup plus complexe qu’on le pense généralement, a aussi joué. Enfin, il était doté d’une vive intelligence et de nombreux dons. S’il est resté 38 ans au pouvoir et est mort dans son lit, c’est que, quelque part, il s’était adapté à son époque. Malheureusement, son bilan social ne plaide pas en sa faveur. De ce point de vue, il n’a pas contribué à faire entrer la grande majorité des Marocains dans la modernité.

    Aziz Enhaili: Hassan II est resté au pouvoir près de quarante ans. Son style politique était-il différent de celui de son père, Mohammed V? Si oui, dans quelle mesure? Sinon, pourquoi? Ce style avait-il évolué avec le temps?

    Ignace Dalle: Mohammed V n’aimait pas les situations conflictuelles. Après l’indépendance, les Français lui reprochaient son caractère indécis et préféraient nettement le Prince héritier qui savait trancher dans le vif et ne cachait pas sa francophilie. Mais il n’y avait pas que le tempérament.

    Mohammed V était plus ouvert au monde arabe, à l’Afrique, aux questions sociales. Bien avant de monter sur le trône, Hassan était déjà l’homme fort du royaume, ce qui irritait son père. Son pouvoir, conforté après la «Marche Verte» en 1975 de 350.000 «marcheurs» de différentes régions du pays en direction du Sahara occidental, un territoire récemment évacué par l’Espagne, et la mise au pas de l’opposition de gauche (l’emprisonnement d’Abderrahim Bouabid, leader des socialistes, me paraît être la dernière étape de ce processus) Hassan II s’est détendu mais sans rien lâcher sur le fond.

    Aziz Enhaili: Quels étaient les fondements de son régime politique?
    Ignace Dalle: L’institution monarchique doté de pratiquement tous les pouvoirs via diverses constitutions sur mesure. Comme cela était insuffisant et risquait d’être irrespirable, il a laissé la corruption – présente depuis longtemps, y compris durant le Protectorat -- se développer. Dans les moments de crise, il a eu recours à la violence : le Rif en 1958/1959, Casablanca en 1965 et 1981, procès politiques, années de plomb, etc.

    Aziz Enhaili: Comment qualifieriez-vous les relations d’Hassan II avec les membres de l’élite politique marocaine?

    Ignace Dalle: Hassan II appréciait les technocrates, ceux qui avaient une compétence. Il se méfiait terriblement des politiques. Mais, avec les uns comme avec les autres, il n’a jamais eu de relations amicales. Il avait sans doute raison de ne pas mélanger les genres. Si, jeune, il a sans doute admiré Mehdi Ben Barka et, plus tard, reconnu les qualités d’homme d’Etat d’Abderrahim Bouabid, il l’a très peu manifesté. Dans «Mémoires d’un Roi», le nom de Bouabid n’est cité qu’une seule fois! Il était probablement trop imbu de sa personne pour traiter d’égal à égal certains de ses sujets. En revanche, les grands de ce monde le fascinaient.

    Aziz Enhaili: Quelles étaient les raisons qui l’avaient amené à faire appel à Abderrahmane Youssoufi pour former «son» cabinet de «transition»?
    Ignace Dalle: C’était l’aboutissement d’une politique non pas tant de réconciliation que de récupération. Sur le fond, Hassan II n’a rien lâché et le moins qu’on puisse dire est que Youssoufi s’est montré particulièrement conciliant.

    Aziz Enhaili: Quel type de relations Hassan II entretenait-il avec le champ économique du pays?

    Ignace Dalle: La campagne d’assainissement en 1995/1996 a eu notamment pour objet de rappeler que la monarchie marocaine n’était pas disposée à accepter une puissance économique rivale. Ses relations avec le champ économique du pays ont conduit à la réalité actuelle, à savoir que la famille royale contrôle près de 60 pour cent de la Bourse de Casablanca. Cette confusion des genres est aussi grave que déplorable.

    Le jeu de la concurrence est largement faussé et ce sont les Marocains qui en payent le prix. Malheureusement, il semble que cela s’est encore aggravé sous le règne actuel. Certes, le clientélisme suppose de disposer de fonds importants. La vraie question est liée à la place de la monarchie dans le pays. Aussi longtemps qu’elle sera absolue, qu’il n’y aura pas de réforme constitutionnelle, il n’y aura pas de véritable changement à attendre dans le champ économique.

    Aziz Enhaili: Quelles étaient les mesures prises par lui pour contrer la montée de l’islamisme?

    Ignace Dalle: Je pense qu’il a bien géré cette question même s’il a trop longtemps fermé les yeux sur la montée des islamistes en donnant la priorité à la lutte contre la gauche. Une fois le «loup» entré dans la bergerie, il a su, avec l’aide naturellement de l’appareil sécuritaire, contrôler ses «barbus». La création du Parti Justice et Développement (PJD), la complaisance à l’égard des conservateurs en matière de religion, la répression bien ciblée ont suffi la plupart du temps à éviter les débordements. Il faut aussi noter que les Marocains ont une bonne culture religieuse et que la majorité d’entre eux n’avale pas les discours extrémistes.

    Aziz Enhaili: Qu’est-ce qui définissait, selon vous, ses relations avec les forces armées? Quel était l’impact réel des tentatives de putsch de 1971 et 1972 sur ces rapports? Quelles étaient les mesures prises par lui pour éviter qu’il y ait d’autres tentatives?

    Ignace Dalle: Les deux putschs de 1971 et 1972 ont été un choc terrible pour lui. Il avait toujours aimé l’armée: chef d’état-major, il suivait cela de très près. Les officiers étaient pro-occidentaux comme lui. D’où le choc. Il a perdu ses dernières illusions sur la nature humaine. «Faites de l’argent, ne faites pas de politique!», a-t-il même dit aux officiers supérieurs après 1972. Il a également demandé à la gendarmerie royale et à son «patron», le Général Hosni Benslimane, de surveiller de près tous les déplacements des unités militaires. La corruption dans l’armée a calmé les ardeurs de nombreux officiers supérieurs (voir affaire du capitaine Mustapha Adib).

    Aziz Enhaili: Quels étaient les fondements de sa politique de sécurité nationale?

    Ignace Dalle: Un appareil répressif sophistiqué et efficace depuis 1973. Des soupapes avec une presse relativement libre et des formations politiques qui disposaient de quelques espaces de liberté dans les dernières années de sa vie. Mais la makhzénisation des partis a rendu l’appareil répressif plus incontournable que jamais.

    Aziz Enhaili: Peut-on vraiment dire que c’est la question saharienne qui avait empoisonné ses relations avec l’Algérie et plombé la consolidation de l’UMA?

    Ignace Dalle: La question saharienne n’a fait qu’aggraver les choses. La rivalité remonte au temps du colonialisme. L’Algérie n’a pas vraiment renvoyé la balle au Maroc qui l’avait beaucoup aidé et qui a sans doute été défavorisée par la décolonisation. Ensuite, du fait des orientations socialistes d’Alger, le dialogue était presque impossible. Je crois que l’Algérie a souvent jeté de l’huile sur le feu et qu’Hassan II a géré raisonnablement un dossier très difficile.

    Aziz Enhaili: Rétrospectivement, Hassan II avait-il raison de quitter l’OUA?

    Ignace Dalle: Je n’ai pas vraiment d’opinion sur ce point, sinon que, d’un point de vue marocain, sa réaction se comprend.

    Aziz Enhaili: Qu’est-ce qui définissait la politique étrangère et les alliances internationales d’Hassan II?


    Ignace Dalle: Quand on regarde l’évolution du monde arabe et de l’Afrique, qui, progressivement, se sont rangés du côté du monde occidental, on peut dire qu’Hassan II était très en avance sur son époque et sur la plupart de ses pairs. Evidemment, une monarchie est par nature plus proche du monde libéral que du monde socialiste.

    Hassan II était un réaliste qui avait su trouver les alliances indispensables à la fois à la survie de son régime et à la place du Maroc dans le monde. Même si c’était plus facile à l’époque de l’URSS et des deux grands blocs, plus personne ne conteste aujourd’hui la vision d’Hassan II en politique internationale. Elle a fait oublier en partie tout le reste beaucoup plus discutable.


    28 mars 2010

  • #2
    Les grandes erreurs fatales du Feu HII , n avait jamais pensé aux conséquences internes .

    Malheureusement, son bilan social ne plaide pas en sa faveur. De ce point de vue, il n’a pas contribué à faire entrer la grande majorité des Marocains dans la modernité.
    Ses relations avec le champ économique du pays ont conduit à la réalité actuelle, à savoir que la famille royale contrôle près de 60 pour cent de la Bourse de Casablanca. Cette confusion des genres est aussi grave que déplorable.
    La corruption dans l’armée a calmé les ardeurs de nombreux officiers supérieurs (voir affaire du capitaine Mustapha Adib).
    «Faites de l’argent, ne faites pas de politique!», a-t-il même dit aux officiers supérieurs après 1972.
    No Cocmment
    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

    Commentaire


    • #3
      quand la corruption et l'affairisme sont autorisés comme ca, ou va t-on?


      La question saharienne n’a fait qu’aggraver les choses. La rivalité remonte au temps du colonialisme. L’Algérie n’a pas vraiment renvoyé la balle au Maroc qui l’avait beaucoup aidé et qui a sans doute été défavorisée par la décolonisation. Ensuite, du fait des orientations socialistes d’Alger, le dialogue était presque impossible. Je crois que l’Algérie a souvent jeté de l’huile sur le feu et qu’Hassan II a géré raisonnablement un dossier très difficile.
      t'as du certainement sauté de passage,

      Commentaire


      • #4
        La question saharienne n’a fait qu’aggraver les choses.
        t'as du certainement sauté de passage,
        overclocker
        Non ! je n ai pas sauté , c était prévisible , clair et net le prolongement de la corruption : ordre donné par feu HII
        («Faites de l’argent, ne faites pas de politique!», a-t-il même dit aux officiers supérieurs après 1972 )
        A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

        Commentaire


        • #5
          non non, t'as encore sauté et detourné ce que je voulais dire,

          Aziz Enhaili: Peut-on vraiment dire que c’est la question saharienne qui avait empoisonné ses relations avec l’Algérie et plombé la consolidation de l’UMA?

          Ignace Dalle: La question saharienne n’a fait qu’aggraver les choses. La rivalité remonte au temps du colonialisme. L’Algérie n’a pas vraiment renvoyé la balle au Maroc qui l’avait beaucoup aidé et qui a sans doute été défavorisée par la décolonisation. Ensuite, du fait des orientations socialistes d’Alger, le dialogue était presque impossible. Je crois que l’Algérie a souvent jeté de l’huile sur le feu et qu’Hassan II a géré raisonnablement un dossier très difficile.
          c'est visible mtn?

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          • #6
            Le roi Hassan II du Maroc: les dirigeants du monde pleurent la disparition d'un despote impitoyable
            Par Jean Shaoul

            Hassan II, le roi du Maroc qui est décédé vendredi 23 juillet à l'âge de 70 ans après un règne de 38 ans, fut le deuxième fantoche de l'impérialisme américain et européen dans le monde arabe à mourir en l'espace de six mois.

            Des délégations et des représentants de plus de 60 pays accoururent en masse à Rabat, la capitale du Maroc, pour rendre hommage à ce fidèle serviteur. Le fait que plus d'un d'entre eux ait, dans le but d'assister aux funérailles, non seulement ravalé les divergences publiques qu'ils connaissent entre eux mais également avec le Maroc, en dit long sur l'état d'instabilité qui caractérise aujourd'hui les relations internationales.

            La délégation américaine comprenait Bill et Hillary Clinton, qui avait interrompu une campagne de collecte de fonds dans le Colorado pour pouvoir assister aux obsèques; George Bush et deux anciens Secrétaires d'état, qui avaient joué des rôles de premier plan lors de processus de paix antérieurs au Moyen-Orient, à savoir James Walker et Warren Christopher.

            « Le roi Hassan a travaillé inlassablement pour le bienfait de son peuple », avait déclaré Clinton. « Il avait entrepris d'importantes démarches pour approfondir la liberté dans son pays », ajouta-t-il, en faisant ouvertement allusion à la libération de prisonniers et de militants politiques.

            Le pésident Jacques Chirac représentait la France qui, suite au Traité de Fès, avait contrôlé le pays de 1912 à 1956. « Nous avons perdu un homme qui aimait la France et le peuple français - nous ressentons un immense chagrin, » déclarait Chirac. Le roi Juan Carlos et la reine Sofie représentaient l'Espagne qui avait également autrefois occupé une partie du Maroc. Le Prince Charles et le Secrétaire au Foreign Office (Affaires étrangères) Robin Cook représentaient la Grande-Bretagne.

            Yasser Arafat était arrivé de Palestine. Hafez el-Assad, le président syrien avait annulé à la dernière minute son voyage mais y envoya son représentant Mohammed Zuhair Masharqua. Le président Hosni Moubarak représentait l'Egypte. Tous ces dirigeants s'étaient, du moins publiquement, opposés à Hassan pour avoir maintenu des relations amicales avec Israël qui était représenté aux funérailles par le Premier Ministre Ehoud Barak et le Secrétaire aux Affaires étrangères, David Levy. Shimon Pérès, l'ancien premier ministre israélien avait déclaré, « Avec son décès nous avons perdu l'un des dirigeants les plus expérimentés et les plus sages que cette région ait connu au cours de cette moitié de siècle. »

            Les relations existant entre Hassan et ses voisins d'Afrique du nord avaient été loin d'être amicales, et pourtant, eux aussi, étaient présents. Mohammed Abdelazzis, le président de la République arabe Sahraouie démocratique(RASD) dont le territoire est contrôlé par le Maroc, avait également rallié le cortège funèbre. Le Polisario (Front pour la libération de la Saguia El-Hamra et du Rio de Oro) avait mené pendant plus d'une décennie une guerre acharnée contre le Maroc et dont l'enjeu était le Sahara occidental que le Maroc réclamait comme faisant partie de son territoire.

            Le président Mohammed Bouteflika était arrivé d'Algérie; il s'agissait de la première visite officielle depuis vingt ans entre les deux pays qui avaient fermé leurs frontières à tout passage de marchandises et de personnes suite au conflit pour le Sahara occidental.

            Le colonel Muammar Kadhafi ordonna au général Khouildi Hamidi, un membre du Conseil révolutionnaire du pays, d'abréger sa visite en Gambie pour pouvoir représenter le gouvernement libyen. Trois jours de deuil national furent décrétés en dépit du fait que les relations entre les deux pays avaient connu, au cours de ces trente dernières années, des effets de montagnes russes. Techniquement, la Libye se trouve en guerre avec Israël.

            Des délégations composées de personnalités importantes étaient arrivées de tous les états du Moyen-Orient, y compris l'Iraq, ainsi que d'autres pays islamiques. Des chefs d'Etats de 14 pays africains étaient présents. L'Organisation de l'Unité africaine (OUA) a envoyé un message de condoléances et ce en dépit du fait que le Maroc avait quitté l'OUA il y a plus de vingt ans au moment de la reconnaissance du RASD.

            Les différents politiciens dépeignirent le roi Hassan comme étant en quelque sorte un homme d'Etat chevronné des affaires du Moyen-Orient, tout comme le roi Husayn de Jordanie, décédé en début d'année. Toujours est-il que l'image politique de Hassan était nettement inférieure à celle de Husayn, qu'il dirigeait un pays qui était plus proche de Londres que de Jérusalem et plus pauvre que n'importe quel autre pays d'Afrique du nord.

            Connu de ses adversaires politiques pour avoir « la baraka », Hassan devint, après la mort du roi Husayn, le monarque au règne le plus long du monde arabe. Il devint roi en 1961, après la mort de son père. Il maintiendra sa couronne alors que celles de la Libye, d'Egypte, d'Iran et d'Iraq tombèrent. Il survécu à une demi douzaine de tentatives d'assassinat.

            Au cours des 38 ans de son règne de despote, il joua un rôle décisif dans la survie de l'Etat sioniste aux dépens des Palestiniens. Il réprima le Polisario dans le Sahara occidental, riche en phosphate, et le fondamentalisme islamique au Maroc même. Il fit de l'économie du Maroc une plate-forme de ressources minérales et de produits manufacturés bon marché, notamment de l'industrie vestimentaire pour le marché européen.

            Sa mort survient à un moment crucial, non seulement pour le processus de paix du Moyen-Orient, mais aussi pour les pays maghrébins du nord-ouest de l'Afrique qui cherchent à redonner de l'essor à l'union commerciale du Maghreb arabe. En Afrique, les rivalités existant entre les Etats-Unis et les anciennes puissances coloniales déstabilisent les relations économiques et politiques.

            C'est pour toutes ces différentes raisons que les dirigeants du monde se sont rendus à Rabat. Alors qu'officiellement ils étaient là pour assister aux funérailles et rendre hommage à Hassan, bon nombre d'entre eux profitèrent de l'occasion pour conduire des entretiens officiels ou officieux avec ceux avec qui ils n'avaient eu de contacts depuis des années. La plupart étaient venus pour scruter le nouveau roi sur lequel on ne connaît presque rien et pour voir s'il est possible de faire des affaires avec lui.

            Un fantoche des Français
            Les éloges officiels sur les qualités d'homme d'Etat de Hassan ne firent nullement mention bien entendu de la suppression brutale de ses adversaires politiques, des violations flagrantes des droits de l'homme, des conditions qui ont fait du peuple marocain le plus pauvre d'Afrique du nord et de l'isolement et de la trahison du peuple palestinien.

            Né Moulay Hassan en 1929, il était l'aîné des six enfants du sultan Sidi Mohammed ben Youssef qui se réclamait descendant du Prophète Mahomet. A cette époque le Maroc était un protectorat français, à l'exception des territoires gouvernés par l'Espagne au nord-ouest et de la côte méridionale ainsi que de la ville de Tanger, une zone internationale. En qualité de sultan, Sidi Mohammed était responsable des affaires locales et religieuses.

            Au cours des dix prochaines années la résistance s'organise contre le système colonial. Après la défaite de la France durant la Seconde Guerre mondiale, le président Roosevelt pour les Etats-Unis, Winston Churchill pour la Grande-Bretagne et Charles de Gaulle pour la France se rencontrèrent à Casablanca et promirent l'indépendance dans les dix ans à venir à la condition toutefois que le Maroc accepte de coopérer dans la guerre contre « les puissances de l'Axe » (Axe Rome-Berlin). Ce fut une promesse que les Français ne furent pas enclins à tenir.

            Après une éducation en France et son service dans l'armée française sur le cuirassé Jeanne d'Arc, Moulay Hassan devint play-boy, fréquentant les casinos d'Europe et exhibant les signes distinctifs de la royauté, avec ou sans couronne: chevaux de course, voitures de sport, avions et, pour petites amies, des vedettes de cinéma.

            La demande d'autodétermination allant croissant, le sultan se plaça à la tête du mouvement. En 1953, les Français l'envoyèrent en exil ainsi que sa famille, d'abord en Corse, puis à Madagascar. Alors que la rébellion et la guérilla s'amplifiaient, la France qui, entre-temps, se trouvait déjà confrontée à la guerre d'indépendance en Algérie, fut forcée de céder. Se rendant compte que ses intérêts seraient le mieux préservés par un muselage de la classe ouvrière et du nationalisme pan-maghrébin, la France concéda l'indépendance en acceptant Sidi Mohammed à la tête du Maroc.

            Le sultan transforma son titre en roi et se proclama lui-même Mohammed V afin de donner à son nouveau trône un air de légitimité. Son fils devint chef d'état-major de l'armée royale marocaine qui se divisait en deux, ceux restés loyaux aux Français et les anciens rebelles.

            Moulay Hassan réorganisa l'armée, doubla son effectif et lui confia la réalisation de projets civils. Toutefois la monarchie était loin d'être populaire dans la misère noire et les conditions sordides des bidonvilles de Rabat, de Casablanca et d'autres villes. Hassan devenait roi en 1961, après la mort subite de son père suite à une intervention chirurgicale bénigne, il adopta le titre de Hassan II. L'étendue du « succès » de son régime est révélée par les chiffres statistiques qui suivent.

            Les deux problèmes majeurs auxquels le pays était confronté en 1961 étaient le chômage et l'analphabétisme. Près de 40 ans plus tard, et compte tenu du triplement de la population à près de 30 millions, le chômage des jeunes se situe officiellement à 25 pour cent, mais le chiffre réel est probablement plus du double. Au moins 55 % des Marocains sont analphabètes et 40 % des enfants n'ont jamais été à l'école. La mortalité infantile a baissé de moitié à 64 pour mille, mais reste la plus forte de l'Afrique du nord et représente le double de celle d'Algérie. Seule la moitié de la population rurale jouit de soins médicaux appropriés et moins d'un cinquième bénéficie d'installations sanitaires et d'eau propre.

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            • #7
              Suite de l'article

              En 1997, le Maroc figurait au 119ème rang de l'index pour le développement humain des Nations unies, à peine mieux situé que l'Iraq (126ème) après des années de sanctions. Les cadavres humains que la mer repousse tous les mois sur la côte méridionale de l'Espagne, à savoir ceux de travailleurs migrants qui, dans leur désespoir, tentent le passage du détroit de Gibraltar dans des embarcations de fortune, forment un témoignage poignant de l'héritage laissé par Hassan. Le monarque vénal possédait à lui seul dix palais et 20 pour cent des terres agraires.

              Comment Hassan vint à bout de l'opposition
              Les conditions sociales déplorables provoquèrent une opposition ininterrompue tout au long de son règne. Dès 1965, l'on assista à de violentes émeutes d'étudiants à Casablanca et ailleurs, suite à des projets de réduction dans le domaine de l'éducation supérieure. Il s'ensuivit des arrestations, l'emprisonnement, l'exil et l'exécution des dirigeants de l'opposition. Mehdi Ben Barka, un nationaliste éminent et dirigeant du mouvement opposition nel Union nationale des Forces populaires (UNFP) et qui, pendant quatre ans, avait été le professeur de mathématiques du roi, fut enlevé en plein Paris et assassiné. Des experts des services secrets israéliens firent savoir que le Mossad, le service de renseignements israélien, avait participé à l'assassinat. Le ministre de l'Intérieur, bras droit du roi, Mohammed Oufkir avait longtemps été considéré comme étant le responsable, mais il ne fut jamais poursuivi.

              Hassan dissolu le parlement, proclama l'état d'exception en exerçant les pleins pouvoirs jusqu'à l'adoption de la nouvelle Constitution en 1970. Durant la plus grande partie de son règne il supprima toute opposition d'une main de fer et chercha le soutien des pays de l'ouest pour maintenir son autorité. Pendant des années il avait été à la solde de la CIAEn 1971, à l'occasion d'une réception, rassemblant 800 invités à son palais d'été et donnée pour son 42ème anniversaire, 1 400 cadets armés firent irruption dans le palais et ouvrirent le feu aveuglément. Ils tuèrent plus de 100 personnes, entre autres l'ambassadeur de Belgique, blessèrent quelque 200 autres. Jusqu'à la fin de la tuerie Hassan trouva refuge dans une salle de bains. Des troupes loyales écrasèrent la révolte en tuant plus de 150 rebelles et en capturant 900 autres. Une douzaine d'officiers de haut rang seront exécutés plus tard. Le roi nomma le général Oufkir au poste de ministre de la Défense.

              Un peu moins de douze mois plus tard, quatre F-5 de chasse de l'armée royale marocaine attaquèrent l'avion du roi alors qu'il se préparait à atterrir à Rabat après une visite à Paris. Après un atterrissage en catastrophe, les F-5 continuèrent à mitrailler la piste d'atterrissage jusqu'au moment où Hassan, saisissant la radio, leur dit que le coup avait réussi et que le roi était mort. Les rebelles interrompirent leur attaque et, dans les heures qui suivirent, les responsables furent arrêtés et passés par les armes.

              L'un d'entre eux était le général Oufkir qui avait également participé à l'attentat du palais. Selon des rapports officiels, le général se serait donné la mort, mais son corps fut trouvé plus tard couvert de blessures. Après avoir fait raser leur maison à Rabat, Hassan bannit la veuve et les six enfants de Oufkir dans le désert où ils furent assignés à domicile jusqu'à leur libération en 1991.

              La suppression du Front Polisario
              Au cours des années soixante-dix, Hassan engagea plusieurs démarches dans le but de contenir les révoltes populaires à l'intérieur. En 1973 il passa des mesures destinées à accroître, d'une part, le droit de propriété ainsi que l'emploi dans des entreprises établies au Maroc et, d'autre part, la marocanisation des terres reprises aux étrangers. De cette manière il essaya de se frayer une voie entre la bourgeoisie nationale et les masses aux dépens des capitalistes étrangers.

              En 1975, Hassan revendiqua des droits sur le Sahara occidental, une région réclamée par le Maroc au nord et par la Mauritanie au sud mais se trouvant encore officiellement sous l'égide de l'Espagne, en organisant une marche de 350 000 Marocains franchissant la frontière avec, pour seule arme, le Coran et des drapeaux à la main.

              Le Sahara occidental couvre une superficie de 260 000 km2 pour moins de 75 000 habitants, principalement des nomades pastoraux. Bien qu'il s'agisse d'un désert, ce territoire est riche en minéraux (phosphate).

              L'Espagne se retira et céda le contrôle au Maroc et à la Mauritanie. Ceci provoqua une guerre sanglante est coûteuse contre le Front Polisario qui avait mené une guerre d'indépendance contre l'Espagne et n'était pas prêt à se laisser gouverner par les Marocains. Avec la Libye et l'Algérie soutenant le Polisario contre le Maroc ainsi que la reconnaissance du Polisario par quelque 70 gouvernements de par le monde, sa victoire semblait être certaine, mais Hassan, ignorant les protestations internationales, occupa le territoire revendiqué.

              Quiconque osait élever la voix contre l'occupation marocaine, avait infailliblement droit à la réponse brutale du roi. Des opposants disparaissaient par centaines. Nombreux furent ceux qui disparurent pour toujours. Les rapports d'Amnesty International sont remplis de cas de torture et de brutalité de la part des forces marocaines de sécurité.

              En 1979, à la suite d'un coup d'Etat, le nouveau gouvernement de Mauritanie renonça à ses droits sur le Sahara occidental. Le Maroc profita tout simplement de l'occasion pour étendre son contrôle sur l'ensemble du pays.

              En 1984, après avoir regardé les Palestiniens se faire massacrer dans les camps de réfugiés de Sabra et de Shatilla, le colonel Kadhafi appliqua le même traitement aux rebelles du Sahara. Il signa un accord avec le Maroc qui mettait fin au support libyen du Polisario et préparant sa défaite. Hassan fit édifier un mur de défense sur une longueur de plusieurs centaines de kilomètres dans le but de protéger les intérêts miniers du Maroc au Sahara occidental des incursions du Polisario. L'Algérie, de plus en plus assaillie par ses propres problèmes intérieurs ne soutint pas efficacement les rebelles.

              Avec l'isolement du Polisario, le Maroc gagna en fin de compte le contrôle sur la plus grande partie de la région et accepta en 1991 un cessez-le-feu initié par l'entremise de l'ONU. L'ONU avait été censée organiser un référendum pour résoudre le conflit mais, faute de pouvoir déterminer les bénéficiaires du droit de vote, il n'eut pas lieu. Cette guerre qui a duré 16 ans, est estimée avoir coûté 20 milliards de dollars, équivalant approximativement au montant d'une dette nationale, la plus élevée de n'importe quel pays arabe.

              Hassan isole les Palestiniens
              Ce fut en premier lieu le soutien que Hassan apporta à l'état sioniste aux dépens des Palestiniens qui lui valu le soutien de l'ONU. Près de l'ensemble des 250 000 juifs vivant au Maroc furent encouragés à rejoindre Israël qui avait besoin d'immigrés pour survivre. Malgré qu'il ait envoyé un nombre insignifiant de troupes pour soutenir l'Egypte et la Syrie durant les guerres israélo-arabes de 1967 et de 1973, Hassan maintint ses contacts officieux avec Israël.

              L'histoire d'Israël est émaillée de nombreuses visites secrètes au Maroc effectuées par des personnalités de haut rang et qui jouèrent un rôle essentiel dans le processus de paix. Golda Meir, Moshe Dayan, Rabin et Shimon Pérès figuraient parmi les dirigeants israéliens qui, à des moments décisifs, bénéficiaient des avions privés de Hassan.

              Des journaux israéliens rapportèrent que Hassan aurait autorisé le Mossad à établir une station au Maroc pour développer d'étroits rapports avec les forces marocaines de sécurité. Comme le remarquait Joseph Alpher, un ancien responsable du Mossad et directeur du bureau israélien du Comité juif-américain: « En ce qui concerne le Maroc, le roi profitait à la fois de renseignements et de savoir-faire supplémentaires lui permettant de stabiliser son régime. Pour les Israéliens, ils disposaient ainsi d'une fenêtre sur le monde arabe »

              La visite de Moshe Dayan, en qualité de Secrétaire des Affaires étrangères, à Fès en 1977, posa la première pierre de l'accord de paix israélo-égyptien et ouvrit la voie à la visite historique à Jérusalem d'Anwar Sadat. Le voyage secret de Pérès en 1978 prépara le terrain pour le dialogue avec l'Organisation de Libération de la Palestine; un voyage ultérieur lui permit de rencontrer Yasser Arafat, le président de l'OLP, et de surmonter une période de crise en 1995.

              En 1982, Hassan accueillait des dirigeants arabes à l'occasion d'une réunion à Fès où il fit adopter le plan de paix prévoyant la création d'un état palestinien dont Jérusalem serait la capitale, tout en reconnaissant implicitement l'existence d'Israël. Ce plan, bien que rejeté par Israël, conduira à la une rencontre entre le roi et le premier ministre Pérès en 1986.

              En 1993, le roi reconnaissait de facto Israël en accueillant le premier Ministre Rabin, marquant ainsi la première visite officielle d'un dirigeant israélien à une nation arabe autre que l'Egypte. Il joua un rôle crucial lors de l'accord d'Oslo en 1993 et du processus de paix avec la Jordanie un an plus tard.

              En dépit de protestations rituelles, d'autres nations arabes encouragèrent les relations de Hassan avec Israël dont l'éloignement géographique du Maroc par rapport aux conflits immédiats, lui permit de jouer pour leur compte un rôle clé d'intermédiaire avec les Etats-Unis et Israël.

              L'avenir instable du Maroc
              L'indépendance politique formelle limitée à la fois par une domination impérialiste continue et par la monarchie, n'a pu résoudre le moindre problème économique, social et politique que le pays avait hérité du colonialisme et de l'ère pré-coloniale. Les 38 ans de règne de Hassan laisse derrière lui un pays où fermentent les problèmes sociaux.

              Dans le domaine économique, l'accord avec l'Union europénne qui a ouvert le marché marocain aux produits européens signifiera à la fois la faillite pour de nombreuses entreprises indigènes et une poussée considérable du chômage; les Etats-Unis ayant démarré l'année dernière leur propre initiative pour instaurer des liens économiques avec les pays d'Afrique du nord. Dans le domaine politique, le conflit de longue date avec le Polisario au sujet du Sahara occidental attend encore un règlement.

              Au fur et à mesure que ces despotes vieillissants qui, pendant des décennies, avaient eu la mainmise sur des Etats de plus en plus polarisés arrivent à leur fin, ils laissent derrière eux un Moyen-Orient et une Afrique du nord qui vacillent au bord du précipice. C'est précisément dans un vain effort de consolidation d'un tel Etat que les dirigeants du monde se rassemblèrent à Rabat.

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              • #8
                overclocker

                Je crois que l’Algérie a souvent jeté de l’huile sur le feu et qu’Hassan II a géré raisonnablement un dossier très difficile.
                en incitant les officiers : «Faites de l’argent, ne faites pas de politique!», a-t-il même dit aux officiers supérieurs après 1972.
                A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                • #9
                  Si la politique interieure de HII a ete une catastrophe sur le plan eco, social, et humain, sur le plan exterieur, il a dejoué tous les coups bas venu de l'exterieur et nous a eviter de faire une guerre inutile contre les voisins algeriens et libyens et ce au grand regret des americains surement, mais il à reussi à contenir le polisario au delà de la frontiere et c'est ce qui a fait de lui, un stratège d'une envergure imposante. Enfin, bon l'homme n'est plus de ce monde, et il vaut mieux se tourner vers le present et l'avenir histoire que nos descendant ne puissent pas faire ce genre de constat dans le futur.
                  "Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres". Romain Gary

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                  • #10
                    Focus

                    qui souffre maintenant , est ce que l intérieur ou l extérieur ?

                    t as une réponse sincère , oui ou non !
                    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                    • #11
                      bachi, tu as oublié la source.

                      World Socialiste web site.

                      http://www.wsws.org/francais/News/19...t_hassan.shtml

                      Des gauchistes qui parle de hassan 2.

                      une source neutre serait plus crédible puisque tout le monde sait que hassan 2 et socialisme n'ont jamais fait bon ménage.

                      le texte même est truffé de contre vérité et beaucoup de chose erroné si ce n'est pas des mensonge.

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                      • #12
                        Focus

                        qui souffre maintenant , est ce que l intérieur ou l extérieur ?

                        t as une réponse sincère , oui ou non !
                        La question ne peut pas etre posée de cette facon, puisque ce qui est fait est fait, on peut pas faire marche arriere. La question est, les responsables marocains ont ils tiré des leçon de la gouvernance au sens de HII pour les renover?

                        Je pense que oui, meme s'il reste beaucoup à faire, en tout cas, il 'y a pas de surplace.
                        "Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres". Romain Gary

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                        • #13
                          à savoir que la famille royale contrôle près de 60 pour cent de la Bourse de Casablanca.
                          la contagion même au sein du gouvernement qui sont proche du Palais : le business ( cette semaine c est le scandale : Jettou )
                          A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                          • #14
                            Le meuilleur livre sur Hassan II : Notre Ami le Roi de Gilles Perault

                            Extrait :

                            « Son règne est bientôt trentenaire et il est l'ami de la France, de ses dirigeants, de ses industriels, de ses élites de droite et de gauche. Roi du Maroc, Hassan II symbolise pour nombre d'Occidentaux le modernisme et le dialogue en terre d'lslam. Mais ces apparences avenantes dissimulent le jardin secret du monarque, l'ombre des complots et des prisonniers, des tortures et des disparus, de la misère. Il règne, maître de tous et de chacun, brisant par la répression, pourrissant par la corruption, truquant par la fraude, courbant par la peur. S'il n'a pas inventé le pouvoir absolu, son génie aura été de l'habiller des oripeaux propres à tromper ceux des étrangers qui ne demandent qu'à l'être. Sa "démocratie" connaît une moyenne de quatre procès politiques par an, plus de cent depuis l'indépendance, avec, chaque fois, une fournée de militants condamnés à mort ou à des siècles de prison. Tortures du derb Moulay Cherif, morts-vivants de Tazmamart, calvaire des enfants Oufkir, nuit des disparus sahraouis... La peur est l'armature de son système. Comme l'enfer, elle a ses cercles. Chacun, quelle que soit l'horreur de son sort, peut être assuré qu'un autre a connu pire. »
                            "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)

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                            • #15
                              analysons un peu le paragraphe que t'as quoté
                              Aziz Enhaili: Peut-on vraiment dire que c’est la question saharienne qui avait empoisonné ses relations avec l’Algérie et plombé la consolidation de l’UMA?

                              Ignace Dalle: La question saharienne n’a fait qu’aggraver les choses. La rivalité remonte au temps du colonialisme. L’Algérie n’a pas vraiment renvoyé la balle au Maroc (1)qui l’avait beaucoup aidé et qui a sans doute été défavorisée par la décolonisation(1)...................... (2)Ensuite, du fait des orientations socialistes d’Alger, le dialogue était presque impossible (3). Je crois que l’Algérie a souvent jeté de l’huile (4)sur le feu et qu’Hassan II a géré raisonnablement un dossier très difficile.(5)
                              (1)- La source du problème. l'Algérie n'a pas renvoyé la balle au maroc qui a ete défavorisé par la délocalisation: cela sous-entend que l'Algérie devait restituer les terres annexées pendant la colonisation, chose qui n'est pas concevable et qui ne s'est jamais produite dans l'histoire. l'FLN n'a jamais eu l'intention de le faire (je l'ai entendu de la bouche d'un historien marocain sur M2).

                              (2)- cela a provoqué la guerre de 63 et bizarrement ce point n'a pas ete évoqué (c'est la grosse erreur de H2)

                              (3)- Ensuite, du fait des orientations socialistes d’Alger, le dialogue était presque impossible: monarchie VS révolutionnaires, quoi de plus évident?

                              (4)- l'Algérie a très mal réagis suite à la guerre de 63 et c'est l'une des ses grosses erreurs

                              (5)- H2 n'avait pas d'autre choix que de calmer le jeu
                              Dernière modification par absent, 30 mars 2010, 09h25.

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