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Le TNA rend hommage aux dames du théâtre

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  • Le TNA rend hommage aux dames du théâtre

    Bonjour

    Par : Amine IDJER

    À L’OCCASION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DU THÉÂTRE ET DE LA MANIFESTATION “MARS Ô FEMININ”
    Le TNA rend hommage aux dames du théâtre

    Le Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi, à travers son directeur général, Mohamed Benguettaf, a ouvert grandes ses portes à des femmes particulières lors d’un hommage qui a eu lieu, samedi passé, à 15h30.
    Un hommage particulier pour des femmes particulières. Des femmes qui ont fait l’histoire du 4e art en Algérie. Un art noble pour lequel ces grandes dames ont consacré leur vie. Dès leurs débuts, elles ont brillé par leur talent et leur volonté de jouer, d’interpréter, mais surtout de donner. L’époque où elles ont décidé d’entamer une carrière de comédienne n’était pas facile. Elles ont bravé la société, les us et coutumes. Leur seule arme : l’amour du théâtre. Elles, ce sont Keltoum, Nouria, Farida Saboundji, Fatiha Berbère, Nadia Talbi, Ouahiba, Doudja, Fetouma, Fatma-Zohra Mimouni…, et bien d’autres. Elles ont ouvert la voie à toutes ces femmes qui versent dans ce domaine ou dans le cinéma. Samedi donc, un vibrant hommage leur a été rendu par la corporation.
    Ce témoignage commence dans le hall où une exposition de trente-quatre photographies, en noir et blanc, témoignait du chemin parcouru par toutes ces dames dans le théâtre. Des photographies des différentes pièces de théâtre (pas toutes, car tous les murs du TNA auraient été insuffisants pour les montrer) dans lesquelles elles ont joué : La maison de Bernarda Alba, Hafila tassir, El-Dahaliz, El-Baouaboun et bien d’autres. Cette exposition est, en quelque sorte, une rétrospective du travail artistique accompli par ces grandes dames du théâtre algérien, de leur participation. Des images qui nous reportent à des années en arrière, l’âge d’or du théâtre en Algérie. Une époque qui a vu défiler des comédiennes pas comme les autres.
    Une époque qui ne reviendra jamais. C’est dans la grande salle Mustapha-Kateb que s’est déroulée la cérémonie avec une assistance peu nombreuse, venue partager ce moment de convivialité. Au fur et à mesure que les dames du théâtre entraient, le public applaudissait. Une manière de leur témoigner sa gratitude et sa reconnaissance. Elles étaient six à répondre à l’invitation : Nouria, Ouahiba, Doudja, Farida Saboundji, Fatiha Berbère et Nadia Talbi, les autres, retenues, soit pour des raisons de santé (comme c’est le cas pour Kaltoum), ou autres. Dans son allocution, Nadjia, l’animatrice de cet après-midi, n’avait de cesse d’user de tous les superlatifs et autres qualificatifs en parlant d’elles : “Les dames de tous les arts”, “des femmes qui ont bâti l’art”, “des femmes qui ont embelli, égayé le théâtre algérien”… Mohamed Benguettaf abondera dans le même sens, lui qui a eu à les côtoyer, à monter sur scène avec elles.
    D’ailleurs, il le dira en toute modestie : “J’ai appris beaucoup d’elles !” Et d’ajouter : “Être comédien c’est se défier soi-même, être comédienne, c’est défier la société !” Une affirmation lourde de sens. “Ce sont des femmes dont le nom a laissé ses traces dans le théâtre algérien. Des femmes qui ont gravé leur nom dans la mémoire de tout un chacun”, dira-t-il en substance à propos de toutes ces comédiennes qui ont porté dans leur cœur le 4e art. Juste après ces mots émouvants, eut lieu une projection de photos en diaporama, retraçant un tant soit peu le parcours de ces femmes singulières. Vingt minutes durant, avec une musique de fond (le luth) et sur un texte de Brahim Noual, l’assistance a pu se délecter de ces photos, revivant pour certains des présents des moments d’une production théâtrale intense. Magie des mots, magie de l’image, on était tous happés, voire hypnotisés…
    Il y eut aussi des images de Bachtarzi, Kateb, Alloula, Raïs…, des hommes qui ont fait le théâtre et contribué à l’émergence de ces dames. Ensuite, place à la remise de médailles, des bouquets de fleurs et des diplômes d’honneur pour ces femmes de théâtre.
    Un petit geste pour de grandes dames. Un geste envers celles qui étaient là et celles qui n’ont pas pu y assister. Des youyous fusaient de toutes parts. En guise de clôture, un concert de musique andalouse sous la houlette du maestro Abderrahmane Et-Taâlibi.
    De la belle musique. C’est sur ces notes que ce petit hommage pour de grandes dames a pris fin. Dans la liesse et la joie.


    Liberté.
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