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E.N.T.M.V, Des décisions qui coûtent deux milliards de dinars

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  • E.N.T.M.V, Des décisions qui coûtent deux milliards de dinars

    Des décisions sont prises par les pouvoirs publics ( la suppression de l’importation des véhicules de moins de 3 ans, l’autorisation pour les étrangers de payer en DA les titres de voyage et à l’obligation faite aux importateurs de porter le capital de leurs sociétés à 20 millions de dinars, ces 3 facteurs combiné plus un quatrième facteur qui est la baisse de l’euro par rapport à la monnaie nationale), vont coûter a L’Entreprise nationale de transport maritime des voyageurs (ENTMV) deux milliards de dinars.

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    L’Entreprise nationale de transport maritime des voyageurs (ENTMV) prévoit une perte sèche de l’ordre de deux milliards de DA dans son chiffre d’affaires.
    Trois décisions prises par les pouvoirs publics, sont à l'origine de ce manque à gagner: celles relatives à la suppression de l’importation des véhicules de moins de 3 ans, à l’autorisation pour les étrangers de payer en DA les titres de voyage et à l’obligation faite aux importateurs de porter le capital de leurs sociétés à 20 millions de dinars, le tout combiné à un quatrième facteur qui est la baisse de l’euro par rapport à la monnaie nationale.

    Le directeur général de l’ENTMV, M. Mohamed Halkoum, parle de «bouleversement complet» de l’activité de transport maritime des voyageurs à cause de ces quatre facteurs survenus presque en même temps.

    La seule suppression de l’importation des véhicules de moins de trois ans, survenue depuis septembre 2005, coûtera à l’ENTMV pas moins d’un milliard de DA de son chiffre d’affaires (CA) estimé à quelque 8 milliards de DA. L’activité de l’ENTMV durant les périodes creuses était maintenue à un niveau appréciable grâce à l’importation de ces véhicules, sans compter les passagers qui les accompagnent, explique M. Halkoum. Par ailleurs, une certaine catégorie d’importateurs (qui introduisaient des marchandises dans des petits camions) était une source non négligeable de revenus pour la compagnie. Une bonne partie de ces importateurs ont disparu du circuit depuis l’exigence qui leur a été faite de porter le capital social de leurs sociétés à 20 millions de DA. Le troisième facteur, selon le DG de l’ENTMV, concerne «l’autorisation par la Banque d’Algérie aux voyageurs étrangers (non résidant en Algérie, ndlr) de payer en monnaie locale les titres de voyages internationaux (aériens et maritimes). Il s’agit là d’une source dont le poids «est loin d’être négligeable dans les revenus de l’ENTMV», ajoute son premier responsable qui précise que les tarifs de la compagnie «sont structurés de façon à favoriser les clients nationaux compte tenu du pourvoir d’achat en Algérie, c’est ce qui explique d’ailleurs que les tarifs n’ont pas augmenté depuis 10 ans». La compagnie équilibrait ses revenus avec les tarifs pratiqués pour les étrangers et les émigrés. Maintenant si ces deux derniers ne sont plus obligés de payer en devises, c’est coupe drastique dans les revenus de l’ENTMV. Quant au facteur lié à la baisse des cours de l’euro par rapport au dinar algérien, son importance s’explique par le fait que «70% des recettes de la compagnie sont en devises». L’ENTMV «subit de plein fouet plusieurs coups sérieux en un laps de temps très réduit», constate M. Halkoum qui affirme «respecter les décisions souveraines des pouvoirs publics», mais estime que la compagnie «devra s’y adapter en trouvant des formules de remplacement». Elle sera, à titre d’exemple, obligée de recourir à un système de «validité périodique» des billets pour empêcher les gens de les acheter près d’un an à l’avance, explique-t-il. La bonne santé financière de l’ENTMV ne doit pas faire oublier ses engagements financiers découlant de l’acquisition de trois nouveaux navires et de «la nécessité d’en acquérir au moins un quatrième» à cause des difficultés que connaît le marché de l’affrètement des navires pour les périodes estivales. «Nous voulons mettre un surplus de capacités afin de permettre à nos clients de trouver plus facilement des places durant les périodes qu’ils souhaitent», explique le DG de la compagnie. M. Halkoum évoque la mise en place d’un «plan d’action rigoureux». Ce dernier comprend la «réduction des charges» par la minimisation de la consommation du fuel durant les 9 mois de la période creuse de l’année, le renforcement de la prospection d’autres marchés (d’autres lignes), ainsi que «relancer le fret roulant (camions, fourgons...)». Concernant ce dernier point, le DG rappelle que l’ENTMV a signé une convention avec le constructeur français Peugeot. Rappelons que l’ENTMV, qui emploie 1.500 personnes dont 800 permanents, dispose d’une flotte de trois navires de dernière génération qui ont chacun une capacité de 1.300 passagers. Les trois navires ont une capacité globale de 1.100 véhicules. Le «Tariq Ibn Zyad», le «Tassili II» et «El-Djazaïr II» ont été acquis respectivement en 1995, 2004 et 2005. Le premier a coûté 12,8 milliards de pesetas (environ 120 millions de dollars US), alors que les deux autres ont coûté chacun 65,810 millions d’euros. Les trois ont été financés à hauteur de 50% de crédit étatique de type FAD (Fonds d’Aide au Développement) et 50% en crédit acheteur. Sauf pour le Tariq Ibn Zyad dont le crédit FAD a été «complètement remboursé», les autres crédits sont en cours de remboursement. C’est ce qui explique qu’actuellement la compagnie «ne peut pas recourir à d’autres crédits», étant donné ses charges. Par ailleurs, «l’ENTMV étudiera, affirme son DG, toutes les formules, y compris celle du partenariat et de l’ouverture de capital, afin de renforcer sa flotte par un 4ème navire de grande capacité dans le but d’acquérir de nouvelles parts de marché».

    - Le Quotidien d'Oran.
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