Tweet
AP | 30.03.2010 | 00:01
La France comptait en 2008 quelque 3,1 millions d'enfants d'immigrés âgés de 18 à 50 ans et nés en métropole, ce qui représentait 12% de la population de cette tranche d'âge, selon une étude que publie mardi l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE).
Le nombre total d'enfants d'immigrés était de 6,5 millions en 2008, pour cinq millions d'immigrés, soit 8% de la population.
La moitié des 3,1 millions d'enfants d'immigrés âgés de 18 à 50 ans ont deux parents immigrés, les autres, surtout au-delà de 40 ans et chez les descendants d'immigrés originaires de l'Union européenne, n'en ont qu'un: le père dans 30% des cas et la mère pour les autres.
Parmi ces descendants ayant deux parents immigrés, 5% n'ont pas la nationalité française, mais 25% d'entre eux ont fait une demande de nationalité et 35% ont l'intention de le faire. "Ainsi, seuls 2% des descendants de deux parents immigrés n'ont pas la nationalité française et ne souhaitent pas la demander", note les auteurs de l'étude. Un quart des descendants ayant la nationalité française ont aussi une autre nationalité, surtout chez les plus jeunes.
Pour 90% des enfants d'immigrés, la langue française a été transmise dans l'enfance par au moins un de leurs parents. La transmission du français est "quasi-systématique" lorsqu'un seul des parents est immigré et s'effectue dans 82% des cas lorsque les deux parents sont immigrés.
"Ce sont les descendants de deux parents turcs ou asiatiques qui reçoivent le moins souvent la langue française de leurs parents", selon les auteurs. Mais "à la génération suivante, 99% des descendants, eux-mêmes parents, utilisent le français avec leurs enfants vivant en France", selon les auteurs. Ce constat vaut aussi pour les descendants turcs et asiatiques (90%).
La moitié des enfants d'immigrés âgés de 18 à 50 ans ont moins de 30 ans. La même proportion a des parents d'origine européenne: issus d'une immigration plus ancienne, ces descendants représentent trois quarts des 46 à 50 ans, contre trois dixièmes des 18-20 ans.
Parmi ces descendants d'Européens, un quart ont une ascendance italienne ou espagnole. L'origine portugaise est plus importante chez les trentenaires. Neuf pour cent des descendants ont un parent venu d'un autre pays de l'UE, principalement la Pologne et l'Allemagne. "Les nouveaux flux migratoires en provenance de l'Est de l'Europe sont trop récents pour avoir une incidence notable sur les descendants de 18 ans et plus", souligne l'INSEE.
Près de 40% des enfants d'immigrés âgés de 18 à 50 ans, soit 1,3 million de personnes, ont au moins un père ou une mère originaire d'Algérie (20%), du Maroc ou de Tunisie (15%), ou d'Afrique subsaharienne (4%). Ils représentent plus de la moitié des moins de 30 ans.
D'autres descendants (8%) ont un parent venu d'Asie, du Moyen-Orient ou d'Amérique, et 60% d'entre eux ont moins de 26 ans.
Selon l'INSEE, "les flux migratoires les plus récents sont concentrés sur l'Ile-de-France", où vivent 32% des descendants d'immigrés. Dans cette région, 37% des 18-20 ans sont descendants d'immigrés, contre 8% des 41-50 ans.
Les descendants d'origine turque vivent surtout dans les régions frontalières de l'est de la France, tandis que ceux originaires de l'Europe méridionale sont installés majoritairement (58%) dans le sud de la France, dans les régions proches du pays d'origine de leurs parents.
Cette étude se fonde sur l'enquête Trajectoires et Origines (TeO), menée par l'Institut national d'études démographiques (INED) et l'INSEE. Réalisée entre septembre 2008 et février 2009 auprès de 22.000 personnes, nées entre 1948 et 1990 et vivant en France métropolitaine en 2008, elle vise à décrire et analyser les conditions de vie et les trajectoires sociales des individus en fonction de leurs origines sociales et de leur lien à la migration. AP
La France comptait en 2008 quelque 3,1 millions d'enfants d'immigrés âgés de 18 à 50 ans et nés en métropole, ce qui représentait 12% de la population de cette tranche d'âge, selon une étude que publie mardi l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE).
Le nombre total d'enfants d'immigrés était de 6,5 millions en 2008, pour cinq millions d'immigrés, soit 8% de la population.
La moitié des 3,1 millions d'enfants d'immigrés âgés de 18 à 50 ans ont deux parents immigrés, les autres, surtout au-delà de 40 ans et chez les descendants d'immigrés originaires de l'Union européenne, n'en ont qu'un: le père dans 30% des cas et la mère pour les autres.
Parmi ces descendants ayant deux parents immigrés, 5% n'ont pas la nationalité française, mais 25% d'entre eux ont fait une demande de nationalité et 35% ont l'intention de le faire. "Ainsi, seuls 2% des descendants de deux parents immigrés n'ont pas la nationalité française et ne souhaitent pas la demander", note les auteurs de l'étude. Un quart des descendants ayant la nationalité française ont aussi une autre nationalité, surtout chez les plus jeunes.
Pour 90% des enfants d'immigrés, la langue française a été transmise dans l'enfance par au moins un de leurs parents. La transmission du français est "quasi-systématique" lorsqu'un seul des parents est immigré et s'effectue dans 82% des cas lorsque les deux parents sont immigrés.
"Ce sont les descendants de deux parents turcs ou asiatiques qui reçoivent le moins souvent la langue française de leurs parents", selon les auteurs. Mais "à la génération suivante, 99% des descendants, eux-mêmes parents, utilisent le français avec leurs enfants vivant en France", selon les auteurs. Ce constat vaut aussi pour les descendants turcs et asiatiques (90%).
La moitié des enfants d'immigrés âgés de 18 à 50 ans ont moins de 30 ans. La même proportion a des parents d'origine européenne: issus d'une immigration plus ancienne, ces descendants représentent trois quarts des 46 à 50 ans, contre trois dixièmes des 18-20 ans.
Parmi ces descendants d'Européens, un quart ont une ascendance italienne ou espagnole. L'origine portugaise est plus importante chez les trentenaires. Neuf pour cent des descendants ont un parent venu d'un autre pays de l'UE, principalement la Pologne et l'Allemagne. "Les nouveaux flux migratoires en provenance de l'Est de l'Europe sont trop récents pour avoir une incidence notable sur les descendants de 18 ans et plus", souligne l'INSEE.
Près de 40% des enfants d'immigrés âgés de 18 à 50 ans, soit 1,3 million de personnes, ont au moins un père ou une mère originaire d'Algérie (20%), du Maroc ou de Tunisie (15%), ou d'Afrique subsaharienne (4%). Ils représentent plus de la moitié des moins de 30 ans.
D'autres descendants (8%) ont un parent venu d'Asie, du Moyen-Orient ou d'Amérique, et 60% d'entre eux ont moins de 26 ans.
Selon l'INSEE, "les flux migratoires les plus récents sont concentrés sur l'Ile-de-France", où vivent 32% des descendants d'immigrés. Dans cette région, 37% des 18-20 ans sont descendants d'immigrés, contre 8% des 41-50 ans.
Les descendants d'origine turque vivent surtout dans les régions frontalières de l'est de la France, tandis que ceux originaires de l'Europe méridionale sont installés majoritairement (58%) dans le sud de la France, dans les régions proches du pays d'origine de leurs parents.
Cette étude se fonde sur l'enquête Trajectoires et Origines (TeO), menée par l'Institut national d'études démographiques (INED) et l'INSEE. Réalisée entre septembre 2008 et février 2009 auprès de 22.000 personnes, nées entre 1948 et 1990 et vivant en France métropolitaine en 2008, elle vise à décrire et analyser les conditions de vie et les trajectoires sociales des individus en fonction de leurs origines sociales et de leur lien à la migration. AP
Commentaire