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Les racistes triomphent aux élections régionales en Italie

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  • Les racistes triomphent aux élections régionales en Italie

    Toutes les tendances politiques ont crié victoire, lundi 29 mars, au soir du deuxième jour de scrutin des élections régionales marquées par une participation (63,6 %) en baisse de huit points par rapport au scrutin précédent de 2005 : le Peuple de la liberté (PDL, droite) de Silvio Berlusconi, qui remporte six des treize régions mises en jeu, et le Parti Démocrate (PD, gauche), qui évite la Bérézina promise en conservant ses places fortes. Mais un seul a vraiment triomphé : la Ligue du Nord, alliée au PDL, obtient pour la première fois de son histoire les présidences régionales de la Vénétie et du Piémont.

    Pour le parti populiste et anti-immigrés, le succès attendu de Luca Zaia en Vénétie et celui, sur le fil, de Roberto Cota dans le Piémont sont l'aboutissement d'un méthodique travail de terrain. Jouant sur les peurs (immigration, chômage, globalisation), son influence s'est propagée pour gagner deux des régions les plus riches d'Italie et les plus touchées par la crise. "Au Nord, la gauche à disparu, a commenté Umberto Bossi, fondateur et président de la Ligue. Ses dirigeants doivent se demander pourquoi les ouvriers ne votent plus à gauche".

    La montée en puissance de la Ligue, forte d'une soixantaine de députés, de 350 municipalités et de 14 provinces lui a déjà valu quatre ministères lors de la formation du gouvernement, en 2008. Force d'appoint des victoires du PDL, la Ligue est devenue une formation pilier.

    RISQUE DE DÉSÉQUILIBRE DANS LA MAJORITÉ

    Créditée d'environ 12,7 % des suffrages au plan national, elle gagne un point par rapport aux européennes de 2009, arrive largement devant son allié en Vénétie (31 % contre 26 % au PDL), le talonne en Lombardie (26 % contre 31 %). Elle obtient 17 % des voix dans le Piémont et 13 % en Emilie-Romagne, fief historique de la gauche.

    M. Bossi a une fois de plus affirmé sa "loyauté" à l'égard de M.Berlusconi. Mais il pose ses jalons pour présenter l'un des siens à la mairie de Milan en 2011 et entend dicter l'agenda du gouvernement.

    Lundi soir, ses principaux leaders ont appelé à la mise en place "immédiate" du fédéralisme fiscal, une réforme qui permettrait au Nord de ne plus venir en aide au Sud.

    Pour les observateurs italiens, une trop grande influence de la Ligue pourrait déséquilibrer la majorité et marginaliser l'autre allié de M. Berlusconi, le président de l'Assemblée nationale, Gianfranco Fini, promoteur d'une droite moderne.

    Le président du conseil est l'autre triomphateur du scrutin. Sa formation marque le pas (26 % contre 32 % aux européennes), mais M. Berlusconi, par l'énergie mise dans sa campagne les derniers jours, a sauvé son camp une fois encore.

    En faisant de cette campagne une allégorie du combat entre "l'amour" (lui) et "la haine" (l'opposition, les juges), il est parvenu à rassembler autour de lui.

    Le porte-parole du gouvernement, Paolo Bonaiuti, a qualifié de "succès" cette performance dans le cadre d'une élection intermédiaire habituellement difficile pour le gouvernement : "Au contraire, les Italiens ont décidé de le récompenser dans un moment de crise".

    PLACES FORTES

    Le centre gauche se console en s'accrochant à la statistique comme un naufragé à sa bouée. "Le score est de sept régions pour nous et de six pour la droite", explique-t-on au siège romain du PD, oubliant qu'avant le scrutin, la gauche détenait onze des treize régions en jeu.

    Ses places fortes ont tenu. Son résultat national (26 %) est proche de celui des européennes. "Nous avons inversé la tendance", se félicite Pierluigi Bersani, le secrétaire du PD. Mais en Ombrie, le gouverneur sortant perd dix points par rapport à 2005. Sa victoire la plus éclatante, celle de Nichi Vendola, dans les Pouilles, est celle d'un candidat dont il ne voulait pas.

    Enfin, outre la concurrence de l'Italie des Valeurs du juge Antonio du Pietro, la gauche enregistre la montée en puissance du Mouvement 5 étoiles du comique "antipolitique" Beppe Grillo. En remportant près de 4 % des voix dans le Piémont, le candidat de ce petit parti opposé à la construction du TGV a propulsé la Ligue du nord à la présidence de la région.

    source : Le Monde

  • #2
    hélas, ça va pas s'arranger pour les étrangers, la ligue du nord est un parti extremement radical qui a la haine des immigrés.
    Ci après un article de la LDH TOULON trés interesant :

    http://www.ldh-toulon.net/

    l’Italie et ses étrangers
    lundi 22 mars 2010

    Depuis plusieurs années, Céleste se partage entre la France et l’Italie. Voici un choix de quelques-unes de ses chroniques italiennes.

    Pour accéder aux chroniques de Céleste, cliquer sur chacun des titres.



    Le savon anti-immigrés lien sur le site

    Dans la province d’Arezzo, des militants de la Lega Nord distribuent aux passants des échantillons de savon liquide en leur recommandant de les utiliser après avoir touché unE immigréE.
    Alfio Nicotra, chef de file de la Fédération de gauche, s’indigne : « Le message délivré est dévastateur : il signifie que, parce qu’ils sont étrangers, des êtres humains sont sales et porteurs de maladies. [...] Les dirigeants de la Ligue du Nord, qui appartiennent au gouvernement, préfèrent distraire l’opinion publique en prenant des initiatives répugnantes. »

    Que font les immigrés en Italie ? lien sur le site

    Ils acceptent les emplois dont les Italiens ne veulent plus.
    Qui pousse le fauteuil roulant du « nonno » ?
    Qui change les couches de la « nonna » et supporte son mauvais caractère ?
    Qui ramasse les tomates ou les raisins 12 heures par jour pour quelques euros ?
    Qui ramasse les poubelles ?

    Deux autobus pour une même ligne lien sur le site

    A Foggia, dans les Pouilles, il y a deux autobus 24 : l’un réservé aux citoyens italiens, l’autre aux immigrés. Même trajet mais des arrêts différents : le bus réservé aux étrangers fait la navette entre la gare et le centre d’accueil pour les migrants.

    On pense évidemment à l’apartheid ou à la ségrégation raciale américaine mais ce que l’on sait moins c’est que l’Italie a déjà par le passé usé de la ségrégation raciale pendant l’occupation coloniale de l’Erythrée.

    La vie des clandestins

    Depuis les nouvelles lois sur l’immigration la vie des clandestins est devenue infernale.

    Ylenia est morte d’une fausse couche. Pendant des heures le sang a coulé... Pas un appel n’a franchi ses lèvres. Travailleuse clandestine venue d’Ukraine elle a préféré taire sa douleur que risquer de perdre son récent emploi, d’être dénoncée, emprisonnée, renvoyée dans son pays.

    Mabruka avait 49 ans, un mari et un fils. Pendant plus de 20 ans elle a vécu et travaillé en Italie. Hier, elle a appris que son expulsion était imminente. Elle a préféré se pendre.

    Nettoyage ethnique lien sur le site de la ldh toulon

    La chasse aux Zingari. lien sur le site

    Méchanceté urbaine lien sur le site


    Le négationnisme lien sur le site

    Pour Antonio Caracciolo, professeur et chercheur en philosophie du droit à l’Université La Sapienza de Rome, la Shoah est une « légende », « utilisée pour culpabiliser les peuples vaincus ». Quant à l’existence des chambres à gaz, c’est une de ces nombreuses « vérités » qu’il faut « vérifier ».

    Silvio Berlusconi lien sur le site

    Un homme qui offense les femmes et la démocratie. lien sur le site

    La délation lien sur le site

    Afin d’inciter les habitants de Turate (Lombardie), à « s’autoprotéger » la municipalité, aux mains de la Lega Nord, a créé un bureau où le citoyen est encouragé à dénoncer le voisin suspecté de ne pas être en règle. Tous les jeudis, pendant deux heures, il pourra venir cracher sa haine de l’étranger, y compris anonymement. A l’entrée du bureau, une affiche proclame fièrement que l’initiative est née « pour accroitre la sécurité urbaine, lutter contre la présence d’immigrés en situation irrégulière et respecter la légalité ».

    Le fichage des Roms lien sur le site

    Le ministre italien de l’Intérieur a présenté en juin 2008 devant une commission de la Chambre des Députés des dispositions concernant la communauté rom. Il s’agit ni plus ni moins, et bien qu’il s’en défende, d’un véritable fichage ethnique puisque les empreintes digitales de tous les habitants des campements nomades italiens (environ 140 000 personnes) seront relevées. Y compris celles des enfants.

    A l’époque, le gouvernement de Berlusconi avait été vivement critiqué par la communauté internationale. Terry Davis, le secrétaire du Conseil de l’Europe avait déploré que « cette proposition prête à des analogies historiques qui sont tellement évidentes qu’il est inutile de les citer. » [1]

    Elle monte

    La bête immonde...

    P.-S.
    Rappelons, après cette énumération glauque, que dans Eichmann à Jérusalem, Hannah Arendt a salué le fait que « par l’effet de l’humanisme généralisé et pour ainsi dire automatique de ce peuple ancien et civilisé », « moins de dix pour cent de tous les Juifs vivant alors en Italie trouvèrent la mort entre les mains des nazis » [2].

    Notes
    [1] Il ne semble pas que ces protestations aient empêché le déroulement de ce fichage ethnique au cours de l’été 2008...

    Voir :

    les Roms dénoncent le fichage dont ils sont l’objet en Italie
    http://www.lemonde.fr/opinions/arti....
    [2] Hannah Arendt, Eichmann à Jérusalem. Rapport sur la banalité du mal, Folio histoire, mars 2001, fin du chapitre X.
    « Mais quand on parle au peuple dans sa langue, il ouvre grand les oreilles. On parle de l'arabe, on parle du français, mais on oublie l'essentiel, ce qu'on appelle le berbère..."

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