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Le logement à Tizi Ouzou: Emergence de la famille nucléaire

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  • Le logement à Tizi Ouzou: Emergence de la famille nucléaire

    La famille élargie traditionnelle éclate au profit de la famille nucléaire à Tizi Ouzou.

    Le créneau n’échappe pas à certaines personnes qui investissent le marché de la location. Une large demande de studios ou de petits appartements, notamment pour les jeunes couples, s’observe sur le terrain, ce qui ouvre la voie à l’épanouissement de cette activité, souvent gérée par des particuliers.

    Des bâtiments sont construits par des privés sur leurs propres terrains et avec leurs propres moyens, puis aménagés en studios. Une fois le projet fini, ce dernier est ouvert à la location. Des dizaines de studios, des F2, des F3, bien finis et équipés de toutes les commodités, gaz, électricité, eau... clé en mains.

    Ils sont cédés de 6 000 à 8 000 DA/mois dans les zones rurales et de 9 000 à 12 000 dans les villes, selon leur situation.

    De nombreux demandeurs de logement, s’organisant en coopérative, engagent leur argent auprès de promoteurs immobiliers qui se chargent de la réalisation du projet, ce qui n’est pas toujours satisfaisant, le terrain dans ce genre de marché regorge d’escrocs et de pêcheurs en eau trouble.Nombre de victimes se sont ainsi fait délester des économies de toute une vie sans savoir à quel saint se vouer pour récupérer leur commission.

    D’autres, suivant une formule désormais classique, achètent directement sur plan, versant une avance assez conséquente dès le départ, le reste à la livraison. Mais, cela concerne la minorité des nantis, sûrement pas la grande masse des fonctionnaires, du prolétariat et des chômeurs au plan de vie aléatoire à l’image de leurs revenus.

    La formule n’est pas sans scrupules car, au final, le résultat n’est pas souvent du choix des clients.

    Mustapha, chauffeur, prévoit d’abandonner le volant de son véhicule et de se lancer dans l’immobilier. “Vu la demande, la location de 10 à 15 studios à prix fort me suffira pour vivre aisément, devant le portail de mon immeuble !” estime-t-il.

    Les jeunes couples restent les premiers demandeurs de studios.

    Une marque d’autonomie dans une époque qui a beaucoup évolué face à la tradition. Fini le temps des familles nombreuses où l’on compte quelquefois jusqu’à 15 membres, voire plus, vivant sous un même toit ! Avons-nous là les signes d’une famille moderne, avec moins de progéniture, un travail stable et un toit où s’abriter, en plus d’une meilleure éducation pour les enfants ? Il semblerait que cela inspire bien les jeunes.

    Le phénomène est très observé, notamment dans les zones rurales.

    Il ne faut pas s’étonner de voir de jeunes couples louer une habitation à proximité quelquefois du village d’origine, mais loin de la promiscuité qui rouille la famille traditionnelle. “De cette manière, nous nous prenons mieux en charge, nous élevons nos enfants comme nous le voulons, loin de certaines idées reçues.

    L’on cherche aussi à se rapprocher des commodités, comme la proximité de l’école et autres lieux pouvant contribuer à l’éducation de nos enfants. L’on poursuit aussi le travail là où il se trouve ! Nous ne pouvons pas véritablement choisir notre situation et notre vie. On essaie d’organiser du mieux que l’on peut. Donc, on est obligé de louer dans les alentours du lieu de travail, quand cela est possible, sinon on se rabat sur les lieux qui offrent des possibilités de transport”, renchérissent des personnes rencontrées à ce sujet.

    Cette tendance se confirme de plus en plus dans la région d’Iferhounène et d’Aïn El-Hammam, des zones rurales à forte densité, notamment au niveau des chefs-lieux de daïra et des chefs-lieux de commune. Les familles se rapprochent davantage des centres urbains, faisant épanouir le marché du logement. De même dans la région des Ouadhias, notamment du côté d’Ath El-Kaïd. Pour Farid, villageois, rares sont les gens qui vivent encore sur ces hauteurs.

    Les villageois se rapprochent de plus en plus des villes où il y a davantage de commodités.

    Toutefois, le prix d’un petit appartement diffère d’un lieu à l’autre. À Azazga, par exemple, la location d’un logement dépasse les 9 000 DA/mois, dans un centre-ville comme Tizi Ouzou, elle avoisine les 25 000 DA, quand on peut en trouver. La plupart des propriétaires exigent le paiement d’une avance équivalente à 6 mois de location. Des demandeurs plus aisés optent directement pour l’achat ou s’engagent avec des promoteurs ayant fait leurs preuves.

    La nouvelle formule, le prêt bancaire, semble venir à la rescousse pour le bonheur des petits salaires. Djamel, un jeune père de famille, dira : “Cela reste une bonne chose, avec un prêt bancaire, on peut acheter un logement ou un terrain à bâtir. Y a de belles offres, tant la concurrence existe dans les divers services bancaires. Il faut juste choisir son financement, étudier les offres, faire preuve de vigilance aussi, notamment en ce qui concerne le taux d’intérêt et la durée du crédit.” Il existe plusieurs manières d’obtenir un toit mais, tout a un prix, et pour cela il faut avant tout avoir un travail.

    Par Liberté

  • #2
    Le secteur du logement aurait pu être mieux organisé.
    Quand on sait qu'en Algérie la crise du logement cohabite avec un excédent d'unités habitables, on se demande pourquoi ne pas agir en sorte de réduire cet écart au lieu de renforcer cet excédent (construction massive qui, souvent, ne tient pas compte des normes).

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