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Ben Barka: un journaliste entendu dans une affaire de violation du secret de l'instru

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    Ben Barka: un journaliste entendu dans une affaire de violation du secret de l'instruction


    Un journaliste de France-3 a été entendu mardi comme témoin assisté à Lille dans le cadre d'une enquête pour violation du secret de l'instruction ouverte en marge de l'affaire Ben Barka, a-t-on appris mardi de source judiciaire. Cette enquête fait suite à la plainte déposée par l'une des personnes recherchées par un juge parisien pour son rôle présumé dans la disparition de l'opposant marocain en octobre 1965 à Paris.

    Miloud Tounsi, commissaire de police marocain à la retraite, est visé depuis octobre 2007, avec quatre autres anciens hauts fonctionnaires, par un mandat d'arrêt émis par le juge d'instruction parisien Patrick Ramaël. Les mandats n'ont jamais été transmis par le parquet de Paris à Interpol. L'ancien fonctionnaire de police est soupçonné d'avoir participé à l'enlèvement de Mehdi Ben Barka le 29 octobre 1965 devant la brasserie Lipp à Paris. Jamais il n'a pu être interrogé par la justice française.
    Il a porté plainte fin 2007 à la suite de la diffusion d'un reportage par France-3 révélant l'émission des mandats d'arrêts et le rôle présumé des différents protagonistes de cette affaire qui empoisonne les relations entre Paris et Rabat. L'affaire est instruite à Lille et le journaliste auteur du reportage, Joseph Tual, avait été entendu une première fois en novembre 2008 comme témoin assisté.
    En décembre 2009, le juge d'instruction lillois, accompagné d'un membre du parquet, s'est rendu à Rabat au Maroc pour y entendre M. Tounsi. Audition effectuée par un juge d'instruction marocain exécutant la commission rogatoire internationale délivré par son homologue de Lille.
    Devant les deux magistrats français, M. Tounsi a déclaré que le mandat d'arrêt émis par le juge Ramaël le concernait mais qu'il n'avait rien à voir avec l'affaire Ben Barka considérant avoir subi "un dommage psychique et moral considérable" de voir son nom associé à cette affaire.
    La disparition de Mehdi Ben Barka a donné lieu à de multiples rebondissements et à la condamnation en 1967 en France de deux Français et par contumace de plusieurs Marocains. Dont un certain Larbi Chtouki qui ne serait autre que M. Tounsi, selon différents témoins.

    Associated Press
    30/03/2010
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