Production scientifique: On ne cherche rien
30 mars 2010
· Absence de vision stratégique, retard dans les programmes…
· Un excédent de trésorerie dû à la non-exécution des projets prévus
Le Maroc dispose bien d’un centre national de la recherche scientifique et technique (CNRST). Mais ses performances dans le domaine de la recherche scientifique sont en deçà des aspirations. En témoigne le classement des pays d’Afrique en matière de production scientifique. Le Maroc est passé de la troisième place en 2003 à la sixième place en 2007. Il faut noter que les activités du CNRST portent sur deux axes principaux : des activités de soutien à la recherche scientifique et technique et des activités de recherche dans ses propres laboratoires. Or, selon la Cour des comptes, le CNRST ne dispose pas d’une stratégie propre, répondant aux missions et aux objectifs, qui lui sont dévolus. Une stratégie déclinée en plan d’actions, avec des horizons et des moyens de mise en œuvre.
L’une des conséquences de l’absence d’une vision stratégique réside dans le fait que les laboratoires agissent individuellement en concevant des projets qui obéissent beaucoup plus à une logique de financement, notamment dans le cadre de la coopération internationale, qu’à l’exigence de la cohérence d’ensemble et la satisfaction d’un besoin réel du pays. La Cour des comptes recommande au CNRST de procéder, en collaboration avec l’ensemble des parties prenantes, à l’élaboration d’une stratégie globale de la recherche scientifique, consignée dans un document officiel qui engage l’ensemble des intervenants. Autre recommandation, la déclinaison de la stratégie en objectifs propres et en plan d’action permettant d’avoir une définition chiffrée des objectifs. «Les programmes de coopération scientifique et technique avec les organismes de recherches internationaux obéissent à un intérêt partagé des deux parties», répond le CNRST.
Au niveau de la gestion des crédits, un faible taux de consommation des crédits a été constaté (soit 37% durant toute la période de 2003-2007). En 2003, il n’avait pas dépassé 9%. De même que le taux d’engagement des crédits d’investissement a enregistré un niveau insatisfaisant. Sur la période examinée, il n’a pas dépassé 50%, à l’exception de l’année 2005, où il a dépassé 68%.
Par conséquent, plusieurs projets programmés, malgré le déblocage des crédits nécessaires, n’ont pas vu le jour et ont connu un retard dans leur lancement.
Il s’agit notamment des centres et des laboratoires de recherche sur l’eau et l’énergie, le réseau des sciences de l’environnement, le centre d’études et de recherches sahariennes… Par conséquent, la Cour des comptes recommande de repenser la programmation et l’allocation des ressources du CNRST pour une meilleure exécution de son budget. Par ailleurs, le CNRST possède une trésorerie abondante. Le total du disponible net a atteint environ 155 millions de DH. Un excédent qui correspond justement aux actions programmées, mais non exécutées.
30 mars 2010
· Absence de vision stratégique, retard dans les programmes…
· Un excédent de trésorerie dû à la non-exécution des projets prévus
Le Maroc dispose bien d’un centre national de la recherche scientifique et technique (CNRST). Mais ses performances dans le domaine de la recherche scientifique sont en deçà des aspirations. En témoigne le classement des pays d’Afrique en matière de production scientifique. Le Maroc est passé de la troisième place en 2003 à la sixième place en 2007. Il faut noter que les activités du CNRST portent sur deux axes principaux : des activités de soutien à la recherche scientifique et technique et des activités de recherche dans ses propres laboratoires. Or, selon la Cour des comptes, le CNRST ne dispose pas d’une stratégie propre, répondant aux missions et aux objectifs, qui lui sont dévolus. Une stratégie déclinée en plan d’actions, avec des horizons et des moyens de mise en œuvre.
L’une des conséquences de l’absence d’une vision stratégique réside dans le fait que les laboratoires agissent individuellement en concevant des projets qui obéissent beaucoup plus à une logique de financement, notamment dans le cadre de la coopération internationale, qu’à l’exigence de la cohérence d’ensemble et la satisfaction d’un besoin réel du pays. La Cour des comptes recommande au CNRST de procéder, en collaboration avec l’ensemble des parties prenantes, à l’élaboration d’une stratégie globale de la recherche scientifique, consignée dans un document officiel qui engage l’ensemble des intervenants. Autre recommandation, la déclinaison de la stratégie en objectifs propres et en plan d’action permettant d’avoir une définition chiffrée des objectifs. «Les programmes de coopération scientifique et technique avec les organismes de recherches internationaux obéissent à un intérêt partagé des deux parties», répond le CNRST.
Au niveau de la gestion des crédits, un faible taux de consommation des crédits a été constaté (soit 37% durant toute la période de 2003-2007). En 2003, il n’avait pas dépassé 9%. De même que le taux d’engagement des crédits d’investissement a enregistré un niveau insatisfaisant. Sur la période examinée, il n’a pas dépassé 50%, à l’exception de l’année 2005, où il a dépassé 68%.
Par conséquent, plusieurs projets programmés, malgré le déblocage des crédits nécessaires, n’ont pas vu le jour et ont connu un retard dans leur lancement.
Il s’agit notamment des centres et des laboratoires de recherche sur l’eau et l’énergie, le réseau des sciences de l’environnement, le centre d’études et de recherches sahariennes… Par conséquent, la Cour des comptes recommande de repenser la programmation et l’allocation des ressources du CNRST pour une meilleure exécution de son budget. Par ailleurs, le CNRST possède une trésorerie abondante. Le total du disponible net a atteint environ 155 millions de DH. Un excédent qui correspond justement aux actions programmées, mais non exécutées.
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