Le titre n'est pas de moi et n'est que le titre d'un chapitre tiré d'un ouvrage très intéressant : "l'islam, entre le message et l'histoire" de Abdelmajid Charfi. L'auteur est professeur émérite et ancien doyen de la Faculté de lettres et de sciences humaines de Tunis.
Ce chapitre m'interpelle tout particulièrement tant il démontre le caractère arbitraire de l'interprétation de certains fuqahas tant hier qu'aujourd'hui.
Il m'est impossible de recopier le chapitre (et puis c'est interdit) mais voici ici et là quelques extraits. Autant que faire se peut, je ne les sors bien évidement pas de leur contexte.
Il explique que si l'heure solaire était une contrainte absolue, cela excluerait, de facto, de la révélations les habitants des régions polaires ou celles où la longueur du jour varie peu entre l'hiver et l'été. De même seraient exclus ceux vivant dans des sociétés industrielles, où la machine impose une organisation du temps et du travail qui est sans rapport avec celle des sociétés pastorales, agraires et commerçantes et, de manière plus générale, ceux dont le mode de vie est éloigé de la simplicité des modes de vie traditionnels.
L'auteur précise que cela n'affecte en rien la valeur de la prescription divine de se recueillir, de méditer ou de faire retour sur soi-même. Pas plus qu'il ne révoque le principe des 5 prière quotidiennes pour ceux qui ont la possibilité de les accomplir de manière habituelle. Et il pose la question : en quoi les personnes qui se sont détournées de la prière ou qui vivent écartelées entre la réalité et leurs aspirations, ne sont pas fidèles aux préceptes de leur religion sans être liées par ce que les anciens ont décrété en la matière, dans tous ses détails?
Je continuerai plus loin, il décortique également le jeûne, le pèlerinage ainsi que l'aumône légale.
Ainsi que d'autres sujets tout aussi intéressants et qui démontrent l'énorme fossé qui sépare le message d'origine et l'interprétation qui en a été donnée à travers les siècles.
Ce chapitre m'interpelle tout particulièrement tant il démontre le caractère arbitraire de l'interprétation de certains fuqahas tant hier qu'aujourd'hui.
Il m'est impossible de recopier le chapitre (et puis c'est interdit) mais voici ici et là quelques extraits. Autant que faire se peut, je ne les sors bien évidement pas de leur contexte.
Ici, nous devons nous intéresser à la partie législative du coran, celle qui est, plus que tout autre, au centre de la controverse et de la contestation. La première chose qu'il faut remarquer à son sujet, c'est que la révélation ne parle jamais de la Charia'a dans le sens de loi divine, mais lui donne celui de "voie". Sa fonction est d'indiquer la direction que le croyant doit suivre et qui, de ce point de vue, est obligatoire. Mais, sauf dans de rares cas, elle ne détaille pasles modalités d'application juridique de ce tte direction, et se contente de donner des solutions ponctuelles aux problèmes qui se posent à la société islamique d'alors.
Laissons de côté l'énorme production juridique sur laquelle des générations d'ulémas ont consumé leurs forces, et voyons ce sur quoi insiste constamment le coran à propos de la prière rituelle. Nous constatons qu'il évite délibérément de codifier le nombre et les modalités de la prière, depuis l'intention, l'état de pureté, l'ablution, jusqu'à la station debout, l'invocation "allahou akbar", la récitation de la fatiha, d'une sourate, d'un ou plusieurs versets, l'inclination, le prosternement et le salut final, sans oublier le nombre d'nclinations variables d'une prière à l'autre, etc. Il est clair que la tradition concernant le nombre de prières et le célèbre marchandage entre Dieu et Moïse relève de la mentalité mythique et ne mérite aucun crédit. L'important est que le prophète accomplissait sa prière d'une certaine façon et que les musulmans suivaient son exemple (Al Razi a cependant noté le désaccord des compagnons par rapport à des gestes du prophète -al -Mahsûl 2ème édition Beyrouth, Mu'assasat al rissala,1412,1992,I,p.214)).
Toutefois, les musulmans ne sont pas obligés de s'y astreindre partout et en toute circonstance, à supposer d'ailleurs que ces rites aient été uniformes et n'aient pas subi la moindre modification pendant la vie du prophète.
Toutefois, les musulmans ne sont pas obligés de s'y astreindre partout et en toute circonstance, à supposer d'ailleurs que ces rites aient été uniformes et n'aient pas subi la moindre modification pendant la vie du prophète.
L'auteur précise que cela n'affecte en rien la valeur de la prescription divine de se recueillir, de méditer ou de faire retour sur soi-même. Pas plus qu'il ne révoque le principe des 5 prière quotidiennes pour ceux qui ont la possibilité de les accomplir de manière habituelle. Et il pose la question : en quoi les personnes qui se sont détournées de la prière ou qui vivent écartelées entre la réalité et leurs aspirations, ne sont pas fidèles aux préceptes de leur religion sans être liées par ce que les anciens ont décrété en la matière, dans tous ses détails?
Je continuerai plus loin, il décortique également le jeûne, le pèlerinage ainsi que l'aumône légale.
Ainsi que d'autres sujets tout aussi intéressants et qui démontrent l'énorme fossé qui sépare le message d'origine et l'interprétation qui en a été donnée à travers les siècles.
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