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Le Maroc mobilise ses écoliers pour recenser les enfants non scolarisés
Par Sarah Touahri pour Magharebia à Rabat – 31/03/10
Des milliers d'enfants marocains aideront les autorités à mener un recensement des jeunes non scolarisés, une initiative qui vise à encourager l'éducation.
Les autorités marocaines comptent faire appel aux enfants pour encourager leurs camarades à fréquenter l'école.
Le Maroc envisage de former des écoliers à inciter d'autres jeunes à se scolariser, dans le cadre d'une initiative gouvernementale destinée à augmenter les taux de scolarisation.
Près de 500 000 écoliers seront formés pour participer au programme de recensement baptisé "Enfant pour enfant" que le ministère de l'Education a lancé jeudi 25 mars. Des élèves âgés de 6 à 15 ans travailleront aux côtés de leurs professeurs et des autorités en avril et en mai pour encourager les jeunes non scolarisés à retourner à leurs études.
Le but est d'analyser et d'agir au cas par cas avec près de 800 000 enfants qui n'ont jamais été scolarisés ou qui ont abandonné l'école. Les responsables de l'Education espèrent que cette initiative amènera quelque 30 000 élèves potentiels à intégrer le système, après les avoir fait bénéficier de cours de rattrapage intensifs.
Ce programme tentera également de placer 45 000 autres enfants qui n'ont jamais fréquenté l'école dans des "écoles de la deuxième chance", qui se chargeront de l'alphabétisation de ces enfants et leur assureront une formation à l'emploi.
La participation à ce programme instillera les valeurs de citoyenneté chez les enfants, a expliqué Latifa Abida, secrétaire d’Etat à l’enseignement scolaire. Il permettra également de mobiliser les enfants contre la marginalisation des groupes les moins favorisés.
Cette initiative "Enfant pour enfant" impliquera 7 000 écoles primaires et 1 500 écoles secondaires dans l'ensemble du Maroc. Sur les 500 000 élèves travaillant sur ce projet, 50 000 seront impliqués dans la réalisation de diagnostics et des entretiens avec les enfants non scolarisés. Ces élèves seront choisis pour leur motivation scolaire et leur enthousiasme pour ce projet, ainsi que pour leur proximité avec les douars et les bidonvilles qui renferment les plus grands nombres d'enfants non scolarisés.
"Cette opération vise la sensibilisation des acteurs pédagogiques, sociaux, élèves et familles par rapport à la non-scolarisation et l’abandon scolaire au niveau de l’enseignement fondamental et du collégial en vue de trouver des réponses locales à ce phénomène", a expliqué le secrétaire général du département de l'Education scolaire, Youssef Belqasmi.
En procédant à des entretiens au cas par cas avec des enfants qui ont abandonné l'école ou qui n'ont jamais été scolarisés, les autorités marocaines espèrent connaître les raisons à l'origine de ce faible taux de scolarisation. Pour ce faire, chaque enfant sera interviewé et devra remplir un questionnaire expliquant ce qui l'a poussé à quitter l'école.
Les recherches antérieures montrent que les raisons les plus fréquentes de la non-scolarisation sont l'absence de parents ou de tuteurs, l'incapacité des parents à assurer financièrement les frais d'inscription et l'achat des fournitures, l'obligation des travaux ménagers ou du travail en-dehors du foyer, l'entrée à l'âge du mariage, et la crainte d'être maltraité par les professeurs.
Les solutions possibles à ce faible taux d'inscription peuvent être une meilleure sensibilisation des parents à l'importance de l'éducation, l'aménagement des horaires d'école, la fourniture de repas aux élèves et l'offre d'un transport vers l'école.
Les élèves contactés par Magharebia ont fait part de leur enthousiasme quant à leur rôle dans ce nouveau programme. Hajjer, 12 ans, a expliqué qu'elle se préparait déjà à encourager d'autres enfants à s'inscrire à l'école.
"Dans l’entourage de notre école, beaucoup d’enfants rôdent sans qu’ils soient scolarisés", a-t-elle expliqué. "J’aimerais bien les aider à retourner à l'école et comprendre pourquoi ils ont arrêté."
Par Sarah Touahri pour Magharebia à Rabat – 31/03/10
Des milliers d'enfants marocains aideront les autorités à mener un recensement des jeunes non scolarisés, une initiative qui vise à encourager l'éducation.
Les autorités marocaines comptent faire appel aux enfants pour encourager leurs camarades à fréquenter l'école.
Le Maroc envisage de former des écoliers à inciter d'autres jeunes à se scolariser, dans le cadre d'une initiative gouvernementale destinée à augmenter les taux de scolarisation.
Près de 500 000 écoliers seront formés pour participer au programme de recensement baptisé "Enfant pour enfant" que le ministère de l'Education a lancé jeudi 25 mars. Des élèves âgés de 6 à 15 ans travailleront aux côtés de leurs professeurs et des autorités en avril et en mai pour encourager les jeunes non scolarisés à retourner à leurs études.
Le but est d'analyser et d'agir au cas par cas avec près de 800 000 enfants qui n'ont jamais été scolarisés ou qui ont abandonné l'école. Les responsables de l'Education espèrent que cette initiative amènera quelque 30 000 élèves potentiels à intégrer le système, après les avoir fait bénéficier de cours de rattrapage intensifs.
Ce programme tentera également de placer 45 000 autres enfants qui n'ont jamais fréquenté l'école dans des "écoles de la deuxième chance", qui se chargeront de l'alphabétisation de ces enfants et leur assureront une formation à l'emploi.
La participation à ce programme instillera les valeurs de citoyenneté chez les enfants, a expliqué Latifa Abida, secrétaire d’Etat à l’enseignement scolaire. Il permettra également de mobiliser les enfants contre la marginalisation des groupes les moins favorisés.
Cette initiative "Enfant pour enfant" impliquera 7 000 écoles primaires et 1 500 écoles secondaires dans l'ensemble du Maroc. Sur les 500 000 élèves travaillant sur ce projet, 50 000 seront impliqués dans la réalisation de diagnostics et des entretiens avec les enfants non scolarisés. Ces élèves seront choisis pour leur motivation scolaire et leur enthousiasme pour ce projet, ainsi que pour leur proximité avec les douars et les bidonvilles qui renferment les plus grands nombres d'enfants non scolarisés.
"Cette opération vise la sensibilisation des acteurs pédagogiques, sociaux, élèves et familles par rapport à la non-scolarisation et l’abandon scolaire au niveau de l’enseignement fondamental et du collégial en vue de trouver des réponses locales à ce phénomène", a expliqué le secrétaire général du département de l'Education scolaire, Youssef Belqasmi.
En procédant à des entretiens au cas par cas avec des enfants qui ont abandonné l'école ou qui n'ont jamais été scolarisés, les autorités marocaines espèrent connaître les raisons à l'origine de ce faible taux de scolarisation. Pour ce faire, chaque enfant sera interviewé et devra remplir un questionnaire expliquant ce qui l'a poussé à quitter l'école.
Les recherches antérieures montrent que les raisons les plus fréquentes de la non-scolarisation sont l'absence de parents ou de tuteurs, l'incapacité des parents à assurer financièrement les frais d'inscription et l'achat des fournitures, l'obligation des travaux ménagers ou du travail en-dehors du foyer, l'entrée à l'âge du mariage, et la crainte d'être maltraité par les professeurs.
Les solutions possibles à ce faible taux d'inscription peuvent être une meilleure sensibilisation des parents à l'importance de l'éducation, l'aménagement des horaires d'école, la fourniture de repas aux élèves et l'offre d'un transport vers l'école.
Les élèves contactés par Magharebia ont fait part de leur enthousiasme quant à leur rôle dans ce nouveau programme. Hajjer, 12 ans, a expliqué qu'elle se préparait déjà à encourager d'autres enfants à s'inscrire à l'école.
"Dans l’entourage de notre école, beaucoup d’enfants rôdent sans qu’ils soient scolarisés", a-t-elle expliqué. "J’aimerais bien les aider à retourner à l'école et comprendre pourquoi ils ont arrêté."
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