Face aux critiques des associations et de la gauche, Eric Besson se défend d'avoir préparé un projet de loi sur l'immigration "liberticide", le jugeant "ferme, mais juste".
Le ministre de l'Immigration a également nié toute volonté d'affichage politique dans l'évacuation jeudi, au lendemain de la présentation de son texte en Conseil des ministres, d'un immeuble parisien occupé par environ 200 sans-papiers.
"Je n'ai pas piloté cette opération, elle relève de la préfecture de police même si j'en suis solidaire", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
Eric Besson a souligné qu'il n'y avait eu aucune coordination entre le ministère de l'Intérieur et lui-même, cette évacuation ayant été préparée de longue date.
Initiateur d'un débat sur l'identité nationale très controversé, Eric Besson s'est prononcé pour une interdiction totale de la burqa et son projet de loi sur l'immigration vise à renforcer les conditions d'entrée en France et à faciliter l'éloignement des clandestins.
Il ne s'en est pas moins présenté jeudi comme l'artisan d'une politique "équilibrée", reprochant aux commentateurs de n'avoir retenu que l'aspect répressif de son texte, qui vise en partie à transposer en France trois directives européennes.
"La France est une terre d'accueil, la France a des principes, la France respecte scrupuleusement les libertés individuelles. Nul n'a envie de remettre en cause ces libertés individuelles", a-t-il affirmé.
Chaque année, la France continue à accueillir légalement plus de 170.000 étrangers, hors Union européenne, et 110.000 accèdent à la nationalité française, a souligné le ministre.
"PAS MATIÈRE À SCANDALE"
Son projet comporte plusieurs dispositions sur l'intégration et vise à renforcer la lutte contre le travail clandestin.
Mais il modifie le code de l'entrée et du séjour des étrangers en allongeant la durée de rétention administrative, qui passe de 32 à 45 jours et crée une interdiction de retour sur le territoire français de trois à cinq ans.
Il instaure également des zones d'attente "dématérialisées" lorsque des étrangers sont interpellés en dehors de tout point de passage frontalier.
Les associations d'aide aux migrants estiment surtout que le texte restreint le contrôle du juge de la Liberté et de la détention après le désaveu infligé au gouvernement dans l'enfermement de Kurdes débarqués en Corse en janvier dernier.
Le Parti socialiste a annoncé qu'il s'opposerait à "cette restriction inacceptable" du droit des étrangers lors de l'examen du texte au Parlement et les associations dénoncent un durcissement des textes "sous couvert de l'Europe".
Eric Besson a répondu point par point aux critiques, affirmant que la future durée de rétention des étrangers resterait inférieure à celle des autres pays européens.
"Elle est aujourd'hui de 60 jours au Portugal, de 6 mois aux Pays-Bas, en Autriche ou en Hongrie, de 8 mois en Belgique, 18 mois en Allemagne, de 24 mois en Suisse, illimitée au Royaume-Uni", a-t-il dit. "Qu'on ne vienne pas nous dire que passer de 32 à 45 jours (...) est liberticide."
Le projet inverse le moment où les juges administratifs et judiciaires statuent sur le sort d'un étranger en rétention.
Le juge administratif, qui se prononce sur la légalité de la mesure d'éloignement, interviendra désormais avant le juge de la liberté et de la détention, garant des libertés fondamentales.
Pour Eric Besson, il s'agit d'une simple mise en cohérence préconisée par un rapport parlementaire de juillet 2008 et non d'une réponse aux fréquentes remises en liberté ordonnées par les juges de la Liberté et de la détention.
"Je suis surpris qu'on pense qu'un juge administratif serait moins respectueux des libertés individuelles", a-t-il dit, estimant qu'il n'y avait pas "matière à crier au scandale."
Sur les zones d'attente temporaires, le ministre a assuré qu'il s'agissait de combler un vide juridique, comme celui des réfugiés kurdes débarquant sur les côtes corses, où n'existe aucun centre de ce type.
source : Reuters
Le ministre de l'Immigration a également nié toute volonté d'affichage politique dans l'évacuation jeudi, au lendemain de la présentation de son texte en Conseil des ministres, d'un immeuble parisien occupé par environ 200 sans-papiers.
"Je n'ai pas piloté cette opération, elle relève de la préfecture de police même si j'en suis solidaire", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
Eric Besson a souligné qu'il n'y avait eu aucune coordination entre le ministère de l'Intérieur et lui-même, cette évacuation ayant été préparée de longue date.
Initiateur d'un débat sur l'identité nationale très controversé, Eric Besson s'est prononcé pour une interdiction totale de la burqa et son projet de loi sur l'immigration vise à renforcer les conditions d'entrée en France et à faciliter l'éloignement des clandestins.
Il ne s'en est pas moins présenté jeudi comme l'artisan d'une politique "équilibrée", reprochant aux commentateurs de n'avoir retenu que l'aspect répressif de son texte, qui vise en partie à transposer en France trois directives européennes.
"La France est une terre d'accueil, la France a des principes, la France respecte scrupuleusement les libertés individuelles. Nul n'a envie de remettre en cause ces libertés individuelles", a-t-il affirmé.
Chaque année, la France continue à accueillir légalement plus de 170.000 étrangers, hors Union européenne, et 110.000 accèdent à la nationalité française, a souligné le ministre.
"PAS MATIÈRE À SCANDALE"
Son projet comporte plusieurs dispositions sur l'intégration et vise à renforcer la lutte contre le travail clandestin.
Mais il modifie le code de l'entrée et du séjour des étrangers en allongeant la durée de rétention administrative, qui passe de 32 à 45 jours et crée une interdiction de retour sur le territoire français de trois à cinq ans.
Il instaure également des zones d'attente "dématérialisées" lorsque des étrangers sont interpellés en dehors de tout point de passage frontalier.
Les associations d'aide aux migrants estiment surtout que le texte restreint le contrôle du juge de la Liberté et de la détention après le désaveu infligé au gouvernement dans l'enfermement de Kurdes débarqués en Corse en janvier dernier.
Le Parti socialiste a annoncé qu'il s'opposerait à "cette restriction inacceptable" du droit des étrangers lors de l'examen du texte au Parlement et les associations dénoncent un durcissement des textes "sous couvert de l'Europe".
Eric Besson a répondu point par point aux critiques, affirmant que la future durée de rétention des étrangers resterait inférieure à celle des autres pays européens.
"Elle est aujourd'hui de 60 jours au Portugal, de 6 mois aux Pays-Bas, en Autriche ou en Hongrie, de 8 mois en Belgique, 18 mois en Allemagne, de 24 mois en Suisse, illimitée au Royaume-Uni", a-t-il dit. "Qu'on ne vienne pas nous dire que passer de 32 à 45 jours (...) est liberticide."
Le projet inverse le moment où les juges administratifs et judiciaires statuent sur le sort d'un étranger en rétention.
Le juge administratif, qui se prononce sur la légalité de la mesure d'éloignement, interviendra désormais avant le juge de la liberté et de la détention, garant des libertés fondamentales.
Pour Eric Besson, il s'agit d'une simple mise en cohérence préconisée par un rapport parlementaire de juillet 2008 et non d'une réponse aux fréquentes remises en liberté ordonnées par les juges de la Liberté et de la détention.
"Je suis surpris qu'on pense qu'un juge administratif serait moins respectueux des libertés individuelles", a-t-il dit, estimant qu'il n'y avait pas "matière à crier au scandale."
Sur les zones d'attente temporaires, le ministre a assuré qu'il s'agissait de combler un vide juridique, comme celui des réfugiés kurdes débarquant sur les côtes corses, où n'existe aucun centre de ce type.
source : Reuters
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